AA 2023 Séisme. Le FMI va accorder un prêt de 1,3 MM $ au Maroc et fera une déclaration lundi sur les assemblées de Marrakech

Au lendemain du séisme et dès le samedi matin 9 septembre, on s'interogeait sur le sort des assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale prévues du 9 au 15 octobre 2023 dans la ville ocre. On nous annonçait alors, de source autorisée, que le "site de Bab Ighli était intact". Mais il y avait tout le reste.

Le Maroc voulait et veut maintenir les assemblées à leur date prévue. Mais il a évité, du moins côté gouvernemental, toute déclaration en ce sens, car il s'agit de l'événement des deux institutions. Il souhaitait donc que celles-ci fassent elles-mêmes une déclaration confirmant cette date.

Depuis que le séisme a eu lieu, les échanges entre les deux parties ont été quotidiens et, côté marocain, la préparation se poursuit selon le planning prévu. La remise à niveau de certaines zones de la ville et qui avait été lancée plusieurs mois avant le séisme, se poursuit selon le programme initial. Le site sera prêt à être livré aux FMI-BM le 25 septembre comme convenu antérieurement. La partie mrocaine a fourni aux deux institutions de nombreux rapports techniques et scientifiques.

Dans une déclaration exclusive à Reuters ce vendredi 15 septembre, la DG du FMI Kristalina Georgieva, a confirmé ce qui se répétait en coulisse à Rabat: une déclaration des organisateurs FMI-BM est attendue d'ici lundi 18 septembre.

Elle a révélé également à Reuters que le FMI a conclu un accord au niveau du staff avec le Maroc pour fournir un prêt de 1,3 milliard de dollars afin de renforcer la résilience du pays face aux catastrophes liées au climat, grâce au nouveau Fonds pour la résilience et la durabilité du FMI. Selon une source autorisée marocaine, c'est un accord de principe avec le staff qui entrera en vigueur après validation du conseil d'administration.

"Bien que le prêt ne soit pas directement lié à la catastrophe du tremblement de terre, elle a déclaré qu'il visait à renforcer la résilience aux chocs climatiques, notamment la sécheresse, et à renforcer la capacité financière globale du pays", écrit Reuters.

Le Maroc dispose également d'une ligne de crédit flexible de 5 milliards de dollars du FMI, approuvée en avril, qui vise à renforcer les capacités de prévention des crises du pays, rappelle Reuters.

"Les autorités marocaines sont pleinement engagées dans les réunions", a déclaré Georgieva à Reuters, "faisant ses premiers commentaires publics sur la question depuis la catastrophe".

Selon nos sources et selon Reuters, elle a eu des échanges avec le chef du gouvernement.  En décrivant les discussions avec Aziz Akhannouch, Georgieva a exprimé sa préoccupation que le FMI et la Banque mondiale "ne veulent pas être un fardeau" pour le pays alors qu'il fait face aux efforts de de reconstruction.

Mais elle a déclaré qu'Akhannouch lui avait dit que ce serait "très dévastateur" pour le secteur hôtelier au Maroc si les réunions ne se tenaient pas à Marrakech. Elle a ajouté qu'elle était d'accord pour chercher des moyens de simplifier les réunions si elles avaient lieu à Marrakech, notamment en réduisant éventuellement leur durée et en limitant la participation.

"Restez à l'écoute. D'ici lundi, nous aurons pris une décision en tenant compte de tous les facteurs. Elle a cité également la capacité et le fonctionnement logistique" ainsi que la sécurité des participants.