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Quoi de neuf Ligne de crédit modulable : focus sur les cases cochées par le Maroc pour en bénéficier

Le 28 avril 2023 à 11h08

Modifié 28 août 2023 à 12h58

Avant l’approbation de l’accord de deux ans en faveur du Maroc au titre de la LCM, d’un montant d’environ 5 milliards de dollars, une équipe du FMI a passé au crible les fondamentaux de l’économie nationale. Les experts de l’institution de Bretton Woods en ont conclu que le Royaume répondait aux critères de qualification pour accéder à la LCM.

Concernant la position extérieure du Maroc, il ressort de l’évaluation du Fonds monétaire international (FMI) que celle-ci est conforme à ce qu’impliquaient les fondamentaux et les valeurs souhaitables.

"La dette extérieure reste relativement faible, en grande partie (85 %) à longue maturité, et devrait se stabiliser à environ 43% du PIB à l'avenir", estime l’équipe de l’institution internationale. Concernant la position du compte de capital, le FMI relève la domination des flux privés. "Les flux de capitaux privés constituent la plus grande part du compte de capital du Maroc, avec une moyenne d’environ 52% des flux totaux entre 2019 et 2022", lit-on dans le document, préparé par les experts de l’institution de Bretton Woods, dans le sillage de la tenue du Conseil d’administration du 3 avril 2023, à l’issue de laquelle la LCM a été accordée.

L’autre donne qui a joué en faveur du Royaume a trait aux antécédents d’accès souverains aux marchés de capitaux internationaux à des conditions favorables. A ce titre, les experts du FMI rappellent que le secteur public marocain (gouvernement central et entreprises d’État) est sorti à l’international sur la période 2019-2023, pour un montant cumulé de 9 milliards de dollars. "Le 1er mars 2023, le Maroc a émis deux obligations libellées en dollars, à échéance de 5 et 10 ans, chacune pour 1,25 milliard de dollars, avec des spreads reflétant la forte demande des investisseurs internationaux", est-il indiqué.

Un coussin de réserve de devises confortable

L’autre bon point salué par le FMI est la position de réserve relativement confortable du Royaume. "Le Maroc a considérablement renforcé sa politique des réserves depuis la pandémie, accumulant environ 6,5 milliards de dollars de réserves additionnelles depuis fin 2019. En 2022, le niveau des réserves équivalait à environ 25% du PIB et à environ 5,5 mois d’importations", lit-on dans la source précitée.

Il ressort de l’appréciation des experts du FMI que le pays présente des finances publiques saines, y compris un niveau jugé soutenable de la dette publique. "Comme pour beaucoup d’autres pays du monde, la situation budgétaire du Maroc s’est détériorée après la récession pandémique, avec une dette publique projetée à environ 69% du PIB en 2022, contre environ 60% en 2019", constatent les experts.

Selon le FMI, plusieurs facteurs atténuants clés ont aidé le Maroc à soutenir sa dette. Il s’agit, entre autres, de la part relativement faible de la dette libellée en devises étrangères (environ un quart) et de la pluralité des investisseurs institutionnels nationaux. L’épargne nationale, qui s’élève en moyenne à environ 27,5% du PIB au cours des cinq dernières années (contre 19,5% en moyenne pour les autres pays bénéficiant de la LCM), serait d’une grande utilité en la matière.

 Une bonne politique de stabilité des prix

Le fait de contenir les prix à un niveau faible et stable au cours des 15 dernières années, avec une inflation moyenne d’environ 1,5% et ne dépassant jamais 2% entre 1996 et 2021, a aussi joué en faveur du Royaume pour l’accès à la LCM.

"Suite à la hausse des prix mondiaux des matières premières, l’inflation annuelle moyenne au Maroc a augmenté en 2022 à environ 6,5%, mais reste inférieure aux moyennes régionales et des marchés émergents, et Bank Al-Maghrib s’est engagée à relever les taux si nécessaire pour empêcher que les anticipations d’inflation n’augmentent davantage et se désancrent", lit-on dans la documentation des analystes du FMI.

Ceux-ci prévoient, entre autres, que l’inflation moyenne tombera cette année à environ 4,5%. Le profil sain du système financier et l’absence de problèmes de solvabilité, susceptibles de menacer la stabilité systémique, font également partie des points forts du Maroc, relevés par le FMI.

"Les banques ont un capital supérieur aux exigences minimales et bénéficient d’un financement stable (principalement des dépôts à vue, à 105,5% de prêts en 2022)." L’efficacité de la supervision du secteur financier a également été relevée par les évaluateurs. "BAM a fait des progrès dans la mise en œuvre des exigences de Bâle III, notamment en adoptant de nouvelles réglementations et en renforçant ses outils de surveillance", est-il indiqué.

En définitive, selon le FMI, le pays a une longue expérience dans la mise en œuvre de politiques de grande envergure. Il dispose d’un cadre politique institutionnel très solide qui s’est amélioré ces dernières années et a contribué à la résilience économique face aux multiples chocs négatifs récents.      

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