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Dossier Cet article est issu du dossier «Maroc-France 2024. Visite d'Etat d'Emmanuel Macron» Voir tout le sommaire

Contrat avec Alstom, marchés attribués, budget mobilisé : les détails de Rabie Khlie sur la phase II de la LGV

A la suite de la signature de cinq accords dans le secteur ferroviaire entre le Maroc et la France, à l'occasion de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron au Royaume, Henri Poupart-Lafarge, DG d'Alstom, et Mohamed Rabie Khlie, DG de l'Office national des chemins de fer (ONCF), sont revenus mardi 29 octobre sur les détails de l'accord portant sur la fourniture de rames à grande vitesse.

Contrat avec Alstom, marchés attribués, budget mobilisé : les détails de Rabie Khlie sur la phase II de la LGV

Le 30 octobre 2024 à 13h00

Modifié 31 octobre 2024 à 13h24

A la suite de la signature de cinq accords dans le secteur ferroviaire entre le Maroc et la France, à l'occasion de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron au Royaume, Henri Poupart-Lafarge, DG d'Alstom, et Mohamed Rabie Khlie, DG de l'Office national des chemins de fer (ONCF), sont revenus mardi 29 octobre sur les détails de l'accord portant sur la fourniture de rames à grande vitesse.

Lors de la rencontre bilatérale tenue entre les deux patrons dans le secteur ferroviaire marocain et français, M. Khlie a fourni de nouveaux détails sur la seconde phase du projet de la Ligne à grande vitesse (LGV), reliant Kénitra à Marrakech.

Près de 7 milliards d'euros mobilisés pour la phase I de la LGV

"Sous l'impulsion du Roi Mohammed VI, le réseau ferroviaire national a connu, durant ces deux dernières décennies, la réalisation de projets structurants, dont le projet emblématique du train à grande vitesse marocain Alboraq, inauguré en novembre 2018", a-t-il rappelé. "Ces investissements, qui ont totalisé près de 7 milliards d'euros, ont permis de positionner le rail comme épine dorsale d'une mobilité durable, bas carbone, avec un réel impact socio-économique sur la collectivité".

Rabie Khlie est également revenu sur les chiffres démontrant la pertinence de la première phase du projet de la LGV, reliant Tanger à Kénitra. "En 2019, année de pleine exploitation après la mise en service de ce projet structurant, nous avons transporté 38,5 millions de passagers. En 2024, on en transportera près de 55 millions. Le train Alboraq, à lui seul, a transporté en 2019 3 millions de passagers. En 2024, il atteindra les 6 millions de passagers. Le chiffre d'affaires de l'activité voyageurs doublera, pour sa part, en 2024, par rapport à 2019".

"Il est vrai que le prix du ticket au Maroc reste inférieur au prix du ticket européen, mais on a un modèle d'exploitation très optimisé, qui nous permet d'avoir une marge opérationnelle dans la fourchette des opérateurs européens, voire mieux que certains de ces opérateurs".

LGV Kénitra - Marrakech : 60% des 40 lots du projet déjà attribués, près de 8 milliards d'euros d'investissement prévus

"Fort de cette réalisation, le Maroc, sous l'impulsion du Roi, compte continuer cette aventure pour ajouter, au plus de 200 km de lignes de grande vitesse tangibles, près de 400 km supplémentaires qui relieront Kénitra à Marrakech, ce qui nous permettra d'avoir, avant la Coupe du Monde 2030, près de 600 km de lignes de grande vitesse".

"Ce projet a é été engagé en 2022. Aujourd'hui, pratiquement 60% des lots ont été attribués suite à des appels d'offres à l'international, que ce soit sur la partie génie civil, sur la partie équipement ferroviaire, ou encore sur la partie système. 60% des 40 lots qui ont fait l'objet de la concurrence ont été attribués et 40% sont encore en cours d'attribution. Avant la fin de l'année courante, pratiquement la totalité des lots aura été attribuée".

"Ce projet fait partie d'un projet beaucoup plus global, sur la période allant de 2024 à 2030", a par ailleurs précisé le DG de l'ONCF, "qui totalise un budget de près de 8 milliards d'euros".

"En plus de la LGV, il y aura également la mise à niveau très structurée et structurante de réseaux conventionnels, en plus de l'acquisition des trains pour rénover la flotte actuelle".

"L'offre d'Alstom sur les rames de grande vitesse était la plus compétitive sur tous les plans"

"En ce qui concerne le matériel roulant, nous avons lancé il y a une année un process de dialogue compétitif pour l'acquisition de quatre catégories de trains", a souligné Rabie Khlie. "Un premier lot pour la grande vitesse, un second pour l'inter-cités, un troisième pour les trains régionaux et un quatrième pour les trains métropolitains".

"C'est dans ce cadre que nous avons signé le lundi 28 octobre, avec notre partenaire Alstom, l'adjudication de la partie grande vitesse, dont l'offre était la plus compétitive, que ce soit en termes de coût du train, de ce qui a été proposé en termes de maintenance et soutien logistique sur toute la durée de vie de ces trains, mais aussi une forte composante de compensation industrielle et un accompagnement du Trésor français d'un prêt concessionnel pour financer ces trains".

Outre cet accord, "nous avons également signé lundi [avec le gouvernement français, ndlr] deux autres contrats qui ont fait l'objet d'un appel d'offres à l'international : un premier qui concerne l'assistance à maîtrise d'ouvrage, qui a été attribué à un groupement franco-marocain, à savoir la société Novec du côté marocain et Egis avec Systra du côté français, et un second qui porte sur les appareils de voie, qui a été attribué à Cogifere France".

"Nous avons également signé, avec le ministre français d'Economie et des finances, le prêt concessionnaire pour les trains, mais aussi une enveloppe pour accompagner les entreprises françaises qui ont déjà été adjudicataires d'un certain nombre de lots, ou celles qui sont en pôle position sur les lots qui restent à attribuer d'ici la fin de l'année".

Pour la phase II de la LGV, des trains Avelia de dernière génération d'Alstom

Le DG d'Alstom est pour sa part revenu sur les caractéristiques des trains qu'il fournira au Royaume. "Alstom est très présent au Maroc, qui est un pays extrêmement important pour le groupe" a-t-il déclaré. "Ce n'est pas simplement parce qu'il y a des perspectives commerciales ou encore des marchés importants, mais aussi parce que nous comptons sur le Maroc comme plateforme industrielle".

"Nous avons beaucoup investi durant les dernières années sur notre site de Fès, où nous avons d'ailleurs doublé nos effectifs. Nous avons investi plus de 20 millions d'euros dans ce site, qui est absolument majeur dans l'outil industriel d'Alstom, puisque c'est un des deux seuls sites d'Alstom au monde qui fait des câblages, des transformateurs et des cabines de pilotage".

"C'est donc une très grande joie d'être là et d'avoir été choisi à l'issue d'un appel d'offres extrêmement compétitif, qui vient valider la performance de notre train".

"Le train [qui sera livré au Maroc, ndlr] est de toute dernière génération d'Alstom, et donc le plus moderne de la gamme du groupe, que nous appelons Avelia. Ce train a les meilleures performances du marché en termes de coût total d'opération et d'exploitation à la place et présente tous les équipements les plus modernes. Il est juste en train d'être sorti de nos usines en termes de développement".

"Nous sommes donc contents de voir que cet appel d'offres a permis de valider le choix de ce matériel roulant, qui nous semble totalement adapté à la situation et aux souhaits de l'ONCF pour les passagers marocains".

Budget, temps de parcours et régions concernées

Rappelons: la LGV Kénitra-Marrakech impactera quatre régions qui représentent 58% de la population nationale. Ce sont des régions à fort potentiel, contribuant à hauteur de 67% du PIB national.

Avec 53 milliards de dirhams (MMDH) d'investissement initial consacré à l'infrastructure, cette ligne sera empruntée par plus de 12 millions de voyageurs dès sa mise en service.

Le projet mobilisera des dizaines de milliers de collaborateurs, que ce soit en interne ou en externe. La ligne Kénitra-Marrakech vient répondre à des enjeux nationaux, territoriaux et de mobilité, en réalisant des temps de parcours records.

  • Tanger-Rabat en une heure;
  • Tanger-Marrakech en 2h40;
  • Rabat-Aéroport Mohammed V en 35 minutes;
  • Marrakech-Aéroport Mohammed V en 55 minutes;
  • Marrakech-Fès en 3h45.

En parallèle, l'extension de la LGV permettra, dans l'esprit de la poursuite des projets structurants réalisés par l'ONCF, la création d'un vrai service de train de proximité sur toute la ligne conventionnelle, et ce pour les régions de Casablanca, Rabat et Marrakech.

> Lire aussi : 

Planning des travaux, nouvelles gares et carte détaillée du projet : les nouveautés du projet de la LGV Kénitra-Marrakech

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