Un sénateur américain appelle à installer le siège de l'Africom au Maroc
Le sénateur Dan Sullivan a appelé, le 16 mars au sein de la commission des forces armées du Sénat, à transférer le siège de l'Africom de l'Allemagne vers le continent africain, et plus précisément au Maroc. Pour Sullivan, le Maroc serait un excellent candidat.

Un sénateur américain appelle à installer le siège de l'Africom au Maroc
Le 19 mars 2023 à 16h08
Modifié le 20 mars 2023 à 6h55Le sénateur Dan Sullivan a appelé, le 16 mars au sein de la commission des forces armées du Sénat, à transférer le siège de l'Africom de l'Allemagne vers le continent africain, et plus précisément au Maroc. Pour Sullivan, le Maroc serait un excellent candidat.
Important changement de discours relatif au Maroc au Congrès américain, et plus précisément à la commission des forces armées du Sénat, cette commission qui a été pendant des années un terrain de lobbying, mené par l'ex-sénateur James Inhofe, contre les intérêts du Maroc.
Le 16 mars, lors de la déclaration de position du Commandement des États-Unis pour l'Afrique en 2023 devant le Comité des forces armées du Sénat, le sénateur Dan Sullivan a appelé à installer le siège de l'Africom au Maroc.
"J'ai participé avec le sénateur Rosen et sept autres sénateurs américains, à un programme de visites dans les pays signataires de l'accord d'Abraham à commencer par le Maroc. Il s'agit d'un allié impressionnant. L'un de nos plus anciens alliés dans le monde. (...) Il m'est venu à l'esprit et je pense qu'il est temps d'avoir le siège d'Africom en Afrique... quelque part ... Au Maroc ? Je pense qu'il serait un excellent candidat", a déclaré Dan Sullivan.
Le Maroc se fraie un chemin au sénat américain
Un tel discours aurait été impensable dans cette commission il y a quelques mois à peine. Au sein de cette même instance, les attaques contre les intérêts du Maroc étaient nombreuses et répétitives menées essentiellement par James Inhofe.
Ce dernier a essayé à de nombreuses reprises de faire changer le contenu de la loi de finances américaine afin d'empêcher la vente d'armes au Maroc ou d'exclure le Sahara de la section dédiée au Royaume. Il a fortement milité pour faire perdre au Maroc son statut d’hôte de l'exercice militaire annuel African Lion et s'est targué en 2022 d'y être presque arrivé. Mais les évènements lui ont donné tort.
Mieux, son départ a permis d'ouvrir une nouvelle page entre le Maroc et les sénateurs américains qui semblent découvrir le pays et l'allié stratégique qu'il est.
Depuis le début d'année 2023, trois délégations de sénateurs américains ont visité le Maroc et se sont entretenus avec le chef du gouvernement et/ou le ministre des affaires étrangères.
La dernière en date est la visite le 14 mars dernier d'une délégation du Congrès américain, représentant le Parti Démocrate US conduite par le sénateur Adriano Espaillat.
En février, une délégation bipartisane s'est rendue au Maroc composée entre autres du sénateur démocrate, Bob Menendez, président du Comité des affaires étrangères au Sénat US, et du sénateur républicain, Lindsey Graham.