Startups, initiative 212 Founders : Weego, la startup qui veut révolutionner la mobilité au Maroc et au Sénégal
Weego a développé une application permettant de programmer des itinéraires en transport en commun dans les villes africaines en B2B et B2C. C’est l’une des 20 startups qui ont été retenues dans le cadre du programme d’entrepreneuriat 212 Founders de la CDG. Voici comment cette startup a été lancée.
"Weego est une startup dont l’objectif est d’aider les citoyens à mieux se déplacer dans les métropoles africaines", nous déclare Saâd Jittou, son fondateur.
Cette startup, qui fournit une solution sous forme d’application, a démarré au Sénégal, en avril 2018, spécialement à Dakar avec une première version de l’application.
Celle-ci met à la disposition des citoyens une application de transport qui les aide à se déplacer quotidiennement. Elle renseigne sur les temps d’arrivée en temps réel des moyens de transports et l’emplacement des stations.
Elle suggère également les meilleures options de transport pour se rendre à une destination.
La startup s’est focalisée au début sur les bus. Son activité s’est élargie par la suite petit à petit. "Le projet a bien marché au Sénégal. Les citoyens l’utilisaient et on a commencé à élargir la liste des transports que nous affichons mis à part les bus, on a ajouté les taxis et puis le métro, et dernièrement le train", indique Saâd Jittou.
Cette startup a d’abord commencé au Sénégal parce qu’elle n’a pas pu s’installer au Maroc à cause de quelques contraintes, notamment le manque d’investisseurs et le retard du déploiement officiel du paiement mobile au Maroc. Mais Saâd Jittou est resté à l’écoute des opportunités qui l’entourent.
Pourquoi le Sénégal ?
C’était le hasard. «"J’étais en vacances au Sénégal et j’avais lu sur un magazine qu’il y avait quatre jeunes ingénieurs qui souhaitaient révolutionner la mobilité à Dakar. Leur idée était similaire à la mienne. Je les ai donc contactés afin de s’entraider".
Saad Jittou nous explique comment il a été littéralement happé par ce domaine :
"Avant même de démarrer Weego, j’étais l’un des fondateurs du projet des vélos à libre-service. C’était de la micro-mobilité et cela rejoignait parfaitement ce que je voulais faire".
"C’est bien de se déplacer à vélo mais cela ne règle pas le problème de transport pour tout le monde. La masse ne prend pas généralement le vélo pour se déplacer. Elle prend les bus, les grands taxis, le tramway, etc. Il fallait donc penser à une solution qui convient à tout le monde", continue notre interlocuteur.
Pour ce faire, "il faut d’abord rendre l‘information concernant les moyens de transport accessible, disponible et gratuite", explique-t-il
L’application offre également aux utilisateurs la possibilité de payer leurs tickets depuis l’application. Ils n’ont pas besoin d’avoir un compte bancaire. Ils peuvent effectuer le paiement par une simple recharge téléphonique. Cela leur permet de gagner du temps.
Effectuer le paiement par mobile est, d’ailleurs, l’une des raisons qui ont bloqué le lancement de la startup au Maroc au début. Le paiement mobile peine toujours à démarrer.
>>> Lire aussi : Paiement mobile : pourquoi l'activité peine à décoller, selon les opérateurs
Une version limitée pour le Maroc
En attendant le décollage effectif du paiement mobile au Maroc, la startup s’est tournée encore une fois, en décembre 2018, vers le Maroc mais cette fois-ci avec une version limitée du modèle d’activité.
Actuellement, Weego aide les grands groupes à mieux déplacer leurs personnels. "Nous gérons et fournissons des transports collectifs aux entreprises. Celles-ci peuvent externaliser en totalité ou partiellement leur transport au quotidien à Weego".
Plus précisément, "nous gèrons le transport des employés. Nous mettons à leur disposition des bus collectifs chaque jour pour les ramener de chez eux à l’entreprise. Les entreprises paient à la place des employés ou à la limite les aident à payer. Les bus ne nous appartiennent pas. Nous nouons des partenariats avec des transporteurs".
"Avec notre solution, nous sommes moins coûteux, pour les entreprises, qu’un transporteur normal, parce qu’il y a tout un processus d’optimisation derrière notre activité".
La startup vise surtout les grands groupes industriels. Son plus gros client actuel est OCP.
"Nous sommes actuellement en phase de test du service sur Khouribga et nous comptons étendre l’activité à 5 villes du royaume : Marrakech, Rabat, Agadir, Tanger et Casablanca".
"Nous sommes partenaires de plusieurs opérateurs de transport au Maroc. Et ensemble, en 2020, nous allons proposer le même service pour plus de 12 villes".
Pour accompagner cette ambition, il faut être épaulé par une grande structure. D’où la participation de Weego au programme 212 Founders, lancé par CDG Invest.
L’expérience 212 Founders
Weego fait partie des 20 premières startups bénéficiant du programme d’accompagnement de 212 Founders.
>>> Lire aussi : Startups : CDG Invest dévoile la 1ère promotion de son programme 212 Founders
«"212 Founders est supporté par un organisme qui est très solide. De plus, le programme en lui-même est assuré par des entrepreneurs pour des entrepreneurs. C’est un encadrement de qualité. C’est pour cela que nous avons choisi de postuler à ce programme", nous déclare Saad Jittou.
"Il y a plusieurs stades de maturité de startups qui sont réunies grâce à ce programme. L’accompagnement est différent donc selon la maturité de chaque startup. On nous aide à revoir notre business modèle, analyser notre marché cible et étudier son expansion", explique-t-il.
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