Bourse : Maroc Telecom poursuit sa baisse après la publication des résultats du T3 2022
Maroc Telecom a perdu 3,8% en l’espace de deux séances de cotation, juste après avoir dévoilé ses résultats trimestriels. Le cours du titre est descendu à 102,45 dirhams à la clôture de la séance de ce mercredi 25 octobre ; séance au cours de laquelle le titre a perdu 2,15%. La baisse de Maroc Telecom en YTD s’est ainsi située à 26,5%.
Évolution du cours de Maroc Telecom
Source : medias24.com
A rappeler que le chiffre d’affaires global consolidé du groupe ressort stable (+0,1%) à 26,8 MMDH. Cette évolution traduit une timide hausse des activités de 1%, et une petite baisse de 0,5% de l'activité au Maroc.
Pour sa part, le résultat net publié part du groupe (RNPG) atteint 2 MMDH, en baisse de 51% par rapport à fin septembre 2021 à la suite de la déduction de l’astreinte fixée par l’ANRT de 2,45 MMDH. Hors astreinte, le RNPG ressort à 4,5 MMDH, en hausse de 5,3%.
Joint par LeBoursier, un analyste souligne que "ces résultats étaient anticipés par les analystes du marché. Ils sont globalement en ligne avec nos prévisions. En gros, le chiffre d’affaires ressort en stagnation, à cause en grande partie du recul de l’activité au Maroc. Le RNPG, lui, est impacté par l’astreinte infligée par l’ANRT, qui était déjà annoncée et connue par le marché".
"Le marché est actuellement en phase baissière. Il y a un mouvement vendeur, en face, il n’y a pas vraiment d’acheteurs. Dans ce contexte, le marché reste très sensible aux annonces négatives. Les investisseurs réagissent plus aux annonces négatives qu’aux annonces positives, d’où la poursuite de la dépréciation du titre Maroc Telecom", précise notre analyste.
CFG commente les résultats de IAM et recommande d’acheter le titre
CFG Bank a diffusé une note de recherche, à la suite de la publication des résultats trimestriels de Maroc Telecom, où elle recommande d’acheter le titre avec un cours cible de 123 dirhams ; soit un potentiel de croissance de 20% en comparaison avec le cours de clôture de la séance de ce mercredi 26 octobre (102,45 dirhams).
Les analystes de CFG considèrent que le titre est sous-évalué par le marché. "Avec un cours actuel de 105 dirhams (observé à la clôture de la séance du mardi 25 octobre, ndlr), IAM traite avec un multiple EV/EBITDA de 6,3x pour l’exercice 2022 et de 6,2x pour 2023. Nous estimons que ces niveaux de valorisation sont relativement faibles par rapport à la valeur intrinsèque du groupe, compte tenu des conditions du marché actuelles, avec un coût du capital très faible et des perspectives de croissance d'IAM".
En commentant les réalisations trimestrielles de Maroc Telecom, les analystes soulignent: "alors que les revenus enregistrés au Maroc étaient légèrement supérieurs aux attentes, les revenus à l'étranger ont légèrement sous-performé en comparaison avec nos prévisions pour l'exercice 2022E, ce qui nous amène à penser qu'ils ne répondront pas nécessairement à nos prévisions d'ici la fin de cette année".
Et d’ajouter : "Dans l'ensemble, nous pouvons à nouveau observer deux tendances distinctes dans la performance du groupe, la première étant l'environnement difficile au Maroc qui a fait chuter les revenus de 0,5 % en glissement annuel, et la seconde étant la performance positive à l'étranger grâce à la croissance robuste du chiffre d’affaires de la data mobile (+29,1%). Cette croissance continue des revenus de la data mobile a permis au groupe de contrebalancer une baisse des tarifs de terminaison d'appel mobile sur de nombreux marchés (notamment la Mauritanie, la Côte d'Ivoire, le Gabon, le Togo et le Niger)".
Les analystes de CFG Bank reviennent sur les facteurs qui continuent d’impacter l’activité de Maroc Telecom. "Alors que Maroc Telecom fait aujourd'hui face à plusieurs défis juridiques tant au Maroc qu'à l'étranger, tout en souffrant d'un environnement concurrentiel plus contraignant, une baisse des tarifs de terminaison d'appel mobile tant au Maroc qu'à l'étranger, nous avons choisi de dégrader certains paramètres de notre modèle au début de l'année", expliquent-ils.
"Cependant, si l'impact négatif de la baisse des tarifs de terminaison d'appel mobile s’est fait sentir dans son intégralité sur l'année écoulée, la nouvelle configuration du marché, dans lequel Maroc Telecom fait face à une concurrence plus tendue, devrait encore avoir des répercussions négatives sur le groupe dans les années à venir".
CFG anticipe une poursuite de la perte des parts de marché de cet opérateur. "En effet, nous nous attendons à ce que le groupe continue de perdre des parts de marché bien qu'à un rythme beaucoup plus lent. Cependant, les marges opérationnelles du groupe étant supérieures à nos anciennes prévisions, nous avons choisi de revoir à la hausse nos estimations pour tenir compte de leur amélioration sur les neuf premiers mois de 2022".
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