Le gouvernement espagnol “surpris” par le rappel de l’ambassadeur algérien
Des membres du gouvernement espagnol ont exprimé leur étonnement après le rappel de l’ambassadeur algérien à Madrid, par son ministre des Affaires étrangères.
Le cabinet royal avait indiqué, vendredi 18 mars dans un communiqué relayé par l’agence MAP, que "l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend du Sahara". En représailles à la décision espagnole, Alger a décidé de rappeler son ambassadeur en Espagne.
Selon le site d’information El Español, l’incompréhension de Madrid face à cette décision est d’autant plus grande que le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, et le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, entretiennent des contacts constants. Il en est de même pour le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, et son homologue algérien Ramtane Lamamra. "Les Algériens avaient des informations à tous les niveaux", poursuit le site d’information.
Le rappel de l’ambassadeur algérien est "une mise en scène", estiment des membres du gouvernement espagnol, cités par la même source. Contrairement au Maroc dans l’affaire Ghali, l’Algérie a été informée des intentions de l’Espagne.
Deux pays dont la coopération économique est, pour rappel, toujours d’actualité. "Jusqu’à vendredi dernier, l’approvisionnement de l’Espagne par le Medgaz (gazoduc reliant l’Algérie à l’Espagne, ndlr) était garanti."
Et de préciser : "La ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, est en négociations avec l’Algérie pour augmenter l’approvisionnement en gaz de l’Espagne via le Medgaz."
