Rajoy, solidement aux commandes en Espagne
Critiqué souvent pour son attentisme, Mariano Rajoy a déjoué les manoeuvres de ses adversaires et gouverne désormais l'Espagne sans rival, un des rares dirigeants européens à avoir survécu à la crise économique.
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Le 17 février 2017 à 15h56
Modifié le 17 février 2017 à 15h56Critiqué souvent pour son attentisme, Mariano Rajoy a déjoué les manoeuvres de ses adversaires et gouverne désormais l'Espagne sans rival, un des rares dirigeants européens à avoir survécu à la crise économique.
A 61 ans, le dirigeant conservateur tient bien en main son Parti Populaire (PP), qui l'a reconduit samedi 11 février à sa tête avec 95% des voix, un score digne de celui de la chancelière allemande Angela Merkel à la direction de la CDU (Union chrétienne-démocrate).
"C'est un homme prudent, peu porté aux improvisations et aux aventures", dit de lui Francisco de Borja, expert au centre de réflexion European Council on Foreign Relations.
De son côté, l'opposition s'épuise dans des guerres intestines.
Podemos, le parti anti-austérité qui paraissait le plus à même de bouleverser l'ordre établi, a pris dimanche 12 février un tournant radical derrière son chef Pablo Iglesias. Il l'a emporté sur son second Iñigo Errejon, favorable à une coopération avec le Parti socialiste (PSOE), seule alternative sur le papier à un gouvernement conservateur.
Le PSOE a "déploré profondément" ce qu'il a qualifié de "victoire du pablisme-léninisme (qui) a coupé les ponts avec la gauche".
Les socialistes, eux-mêmes, n'ont pas encore surmonté la crise qui les a déchirés l'année dernière, quand ils ont défenestré leur secrétaire général Pedro Sanchez qui voulait à tout prix empêcher Mariano Rajoy de former un second gouvernement.
Maîtrise du temps
Il y a un an à peine, Mariano Rajoy était critiqué jusque dans ses rangs pour avoir perdu la majorité absolue aux législatives de décembre 2015, en raison de sa politique d'austérité et des scandales de corruption qui éclaboussaient son parti.
Après un mandat de quatre ans de 2011 à 2015, ses jours au pouvoir semblaient comptés. Le nouveau parti libéral Ciudadanos demandait sa tête pour le prix d'une alliance avec le PP. Rajoy avait même du refuser la proposition du roi Felipe VI de tenter de former un gouvernement, sachant qu'il ne trouverait aucun partenaire.
Mais il avait attendu patiemment que Pedro Sanchez échoue à former une coalition, rendant un retour aux urnes inévitable. Après avoir amélioré son score aux législatives de juin (de 28,7% à 33%), il a pu former un gouvernement minoritaire.
Ses adversaires ont certes la possibilité de le renverser mais les sondages indiquent que le PP sortirait encore plus fort de nouvelles élections.
"C'est un leader sans charisme, mais il a une maîtrise parfaite du temps et une connaissance incroyable des méchanismes de décision", explique Narciso Michavila, qui fut longtemps son conseiller en stratégie électorale.
Un ombre au tableau cependant. Les indépendantistes qui gouvernent la Catalogne entendent organiser cette année un référendum sur la sécession avec l'Espagne, en bravant ses avertisssements.
(Avec AFP)
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