Mondial 2030. Le Maroc se prépare à satisfaire les conditions de la FIFA

A l’approche du lancement de l’évaluation de la candidature tripartite pour la Coupe du monde 2030, le Maroc présente d’ores et déjà des garanties en termes de stades et d’infrastructures hôtelières, afin de répondre à l’exigeant cahier des charges établi par la Fédération internationale de football. L'échéance suivante d'inspection se situera en 2026. Le Maroc s'y prépare activement.

Mondial 2030. Le Maroc se prépare à satisfaire les conditions de la FIFA

Le 10 mai 2024 à 11h17

Modifié 10 mai 2024 à 9h21

A l’approche du lancement de l’évaluation de la candidature tripartite pour la Coupe du monde 2030, le Maroc présente d’ores et déjà des garanties en termes de stades et d’infrastructures hôtelières, afin de répondre à l’exigeant cahier des charges établi par la Fédération internationale de football. L'échéance suivante d'inspection se situera en 2026. Le Maroc s'y prépare activement.

Le Mondial 2030, c’est dans six ans. Mais il se prépare dès maintenant. Les principaux pays hôtes, le Maroc, l’Espagne et le Portugal, avancent vers une échéance d’une extrême importance, puisque l’évaluation de la candidature tripartite par le secrétariat général de la Fédération internationale de football (FIFA) est prévue cet été, avant la décision finale en fin d'année.

Avant l’officialisation de l’organisation du Mondial 2030 par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, le rapport d’évaluation sera rendu public en fin d’année sur la base d’un système de notation élaboré par le secrétariat général de la FIFA. L’évaluation prendra en compte une multitude de critères, garantissant le bon déroulement de l’évènement planétaire.

Il s’agira notamment de juger la qualité des infrastructures hôtelières et sportives ainsi que les répercussions économiques et sociales du Mondial 2030. Présidé par Fouzi Lekjaa, le comité marocain chargé des préparatifs de l'événement  dans le pays, se prépare pour répondre au mieux à un cahier des charges qui ne laisse rien au hasard.  

Car si la FIFA effectue normalement au moins une visite d’inspection dans chaque pays candidat, c’est une évaluation plus ciblée et régulière qui attend les trois pays. "Cela inclut l’organisation de réunions et de visites d’inspection supplémentaires, ainsi que la clarification de certains sujets, afin de couvrir l’ensemble des aspects relatifs à l’évaluation de la candidature", précise la FIFA. 

La candidature tripartite sera donc passée au peigne fin, même si elle a la quasi assurance d’obtenir les faveurs de la FIFA. Et pour cause, dans le cas où le secrétariat général juge qu’une candidature ne remplit pas les exigences nécessaires, "elle sera éliminée de la procédure de candidature applicable et considérée comme inéligible à un examen par le Conseil ou le Congrès", prévient l’association des fédérations internationales de football.

Les rapports techniques de la FIFA se basent à 70% sur les infrastructures 

Au vu des avancées réalisées, des projets en cours d’achèvement et des garanties présentées, le Maroc semble à l’abri d’un tel scénario, notamment sur le plan des infrastructures, dont les stades. Un élément crucial dans l’attribution de l’organisation d’une Coupe du monde.

Si l’on se réfère aux critères d’évaluation relatifs à la Coupe du monde 2026, les rapports techniques de la FIFA se basent sur les infrastructures (70%) et les aspects commerciaux (30%). Les stades sont donc la clé de voûte de la réussite d’un Mondial et donc de la validation d’une candidature. 

Sachant que le Maroc, l’Espagne et le Portugal doivent disposer d’au moins quatorze stades, dont pas moins de sept existants, la candidature tripartite a de grandes chances de satisfaire les exigences du rapport d’évaluation. Le Maroc dispose à lui seul de cinq stades existants, en attendant le grand stade de Casablanca dont la capacité prévisionnelle lui offre la possibilité d’accueillir le match d’ouverture et/ou la finale du Mondial 2030. Selon l'analyse de Médias24 et ses précédentes révélations (ici, ici et ici), il ne fait aucun doute que le Maroc accueillera soit la finale, soit le match d'ouverture; ceci sans compter les autres matchs.

Dessin d'illustration de Médias24, à titre indicatif.

En principe, les écrins qui accueilleront les 104 matchs d’une Coupe du monde à 48 équipes doivent comporter des places exclusivement assises et disposer des capacités minimales suivantes :

- 40.000 places pour les matchs de groupe, les huitièmes de finale, les quarts de finale et le match pour la troisième place ; trois stades marocains sont dans ce cas de figure: Agadir, Marrakech et Fès. 

- 60.000 places pour les demi-finales ; stades de Tanger, Rabat et Casablanca-Benslimane.

- 80.000 places pour le match d’ouverture et la finale; stades de Tanger et Casablanca-Benslimane.

La pelouse doit respecter des dimensions précises (une longueur de 105 m et une largeur de 68 m). En principe, toutes les tribunes doivent être couvertes par un toit. "Si le stade dispose d’un toit rétractable, il est nécessaire de s’assurer que celui-ci peut être ouvert ou fermé durant une interruption du jeu", précise la FIFA. 

En outre, chaque stade doit prévoir des places d’hospitalité, des tribune VIP et d’autres réservés aux médias. Ces derniers bénéficieront d’une zone mixte (600 m²), d’une salle de conférence de presse, de studios TV et de plateformes de présentation à l’intérieur du stade. 

Des stades qui répondent aux standards internationaux

Au vue de ces éléments, le Maroc est en effet bien loti, en possédant des stades, certes en travaux de réaménagement, mais qui répondent aux critères cités plus haut, notamment en vue de l’organisation du premier et du second tour : 

- Initialement d’une capacité supérieure à 40.000 places, le stade Ibn Batouta de Tanger a fait l’objet de travaux d’extension ayant porté sa capacité à plus de 65.000 places. Les travaux actuels visent à atteindre au moins 85.000 places

- Dotée pour le moment d’une capacité de 42.000 sièges numérotés, le Grand stade de Marrakech est déjà équipé d’infrastructures de dernière génération qui répondent aux standards internationaux.

- D’une capacité de 42.000 places, le Grand stade d’Agadir est également en capacité d’accueillir des matchs de la phase de groupe, mais aussi des huitièmes, des quarts, la demi et même le match pour la petite finale.

- En travaux, le complexe sportif de Fès peut accueillir jusqu’à 45.000 supporters. Une capacité sans doute amenée à être revue à la hausse.

- Avant sa rénovation, le Complexe Prince Moulay Abdellah de Rabat disposait de 45.800 places assises. Après sa troisième mise à niveau, sa capacité sera augmentée de 21.000 places. Il passera donc à près de 67.000 places

Enfin, le Grand stade de Casablanca et ses 115.000 places sera en bonne position pour accueillir la finale et/ou le match d’ouverture du Mondial 2030.  Justement, en prévision de l’événement planétaire, Casablanca, à l’instar de Tanger, Agadir et Fès, a signé un contrat dit de "ville hôte". Villes qui n’auront aucun mal à proposer des stades à la hauteur de l’évènement, mais aussi des sites d’entraînements de qualité. 

Sans oublier des emplacements pour le FIFA Fan Festival, au regard des multiples atouts touristiques dont elles disposent. Etant donné que ce site est dédié aux supporters qui n’ont pas eu la chance d’avoir un billet, "il doit être un emplacement emblématique, idéalement en centre-ville et facilement accessible à des visiteurs estimés entre 15.000 et 40.000 (finale)", précise l’instance internationale. 

340.000 lits à horizon 2026

La Coupe du monde, ce sont aussi des dizaines de milliers de lits pour loger les supporters, les équipes et les représentants des instances internationales. Par exemple, les établissements quatre ou cinq étoiles où seront localisés le quartier général de la FIFA doivent avoir une capacité d'accueil de 700 chambres. Le camp de base de chacune des 48 équipes engagées aura quant à lui la nécessité de disposer de 80 chambres, soit un total de 3.840 chambres.

De surcroît, l’établissement quatre ou cinq étoiles doit aussi être équipé d’installations modernes, comprenant suites, salles de travail, salles de réunion, salle de sport, piscine, connexion Wi-Fi haut débit. Les arbitres logeront dans un hôtel dans la même ville que celui du quartier général de la FIFA. Il doit être doté d’au moins 300 chambres. C’est la limite maximum de l’établissement hôtelier qui doit accueillir les VIP de la FIFA.

En effet, dans chaque ville hôte, les guest stars invités par la FIFA auront le privilège de résider dans des hôtels cinq étoiles d’une capacité comprise entre 50 et 300 chambres pour la ville accueillant la finale.

A cela s’ajoute le nombre minimum de chambres exigé pour l’hébergement du grand public durant la période de pointe dans chaque ville hôte :

- 8.000 chambres pour les villes hôtes du match d’ouverture et de la finale ;

- 6.000 chambres pour les villes hôtes des demi-finales ;

- 4.000 chambres pour les villes hôtes des demi-finales.

"Dans le cas où le nombre de chambres disponibles dans une ville hôte s’avèrerait insuffisant, d’autres modes d’hébergement doivent être présentés et peuvent être pris en considération (auberges de jeunesse, Airbnb, etc.)", poursuit la même source. Actuellement, la capacité dhébergement dans le Royaume sélève à environ 300.000 lits. Ce chiffre devrait atteindre 340.000 lits à horizon 2026, soit 40.000 lits supplémentaires. Assez pour accueillir 26 millions de touristes.

A Rabat, "l’objectif ambitieux est d’atteindre une capacité minimale de 10.000 chambres d’ici 2030 afin de répondre aux exigences et aux enjeux de la Coupe du monde 2030", assure à Médias24 Mehdi Hameda Benchekroun, président du Conseil régional du tourisme de Rabat-Salé-Kénitra.

"A Agadir, nous sommes déjà à un total de 48.000 lits. Nous avons donc une bonne capacité litière", souligne pour sa part Karim Achengli, président du Conseil régional de Souss-Massa. A cela sajoutent les multiples établissements touristiques dont jouissent Marrakech et Casablanca, deux villes rompues à la gestion dune importante activité touristique, mais dont loffre sera sans doute améliorée qualitativement et quantitativement.

Une application pour améliorer lexpérience des supporters

Les supporters sont les meilleurs ambassadeurs du pays hôte lors d’un évènement aussi important qu’une Coupe du monde. Le Maroc espère capitaliser sur cette affluence pour maintenir et renforcer sa notoriété hors de ses frontières, avec l’objectif d’attirer davantage de touristes après le Mondial 2030.  

Pour y parvenir, il est crucial d’offrir une expérience inoubliable. Déjà en facilitant les procédures existantes d’octroi de visa. Une fois sur le sol marocain, une application sera mise à disposition pour gérer le parcours d’un fan dès son arrivée sur le sol marocain, en vue d’améliorer son expérience. 

Il est donc primordial d’assurer une connectivité stable, en capacité de supporter un flux important. Sur le volet des télécoms, la FIFA exige des pays organisateurs qu’ils lui fournissent, dans leur dossier de candidature, des informations sur le réseau et l’infrastructure IT fixe et mobile actuels.

Toutes les modifications, adaptations, extensions ou projets de développement prévus du réseau et de l’infrastructure des télécoms seront également consignés dans ce dossier. En ce sens, le Maroc a une vision et une stratégie pour intégrer la 5G à moyen terme. En sus d’une connectivité et de bonnes infrastructures de télécommunications.

Selon nos sources, après l'attribution finale, prévue fin 2024, les visites d'inspection des commissions de la FIFA ne s'arrêteront pas. La plus attendue sera celle de 2026: à cette date, chaque pays hôte devra soit avoir réalisé la totalité des exigences en matière d'infrastructure, d'hébergement, de stades, de connectivité, soit avoir engagé les chantiers d'une manière irréversible.

Les premières échéances à venir sont donc les suivantes:

-inspection en été 2024.

-officilisation de l'attribution fin 2024.

-inspection 2026.

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

Promopharm S.A: Avis de convocation à l'Assemblée Générale Ordinaire des actionnaires du 20 juin 2024

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.