Notre mission, c’est aussi de donner le goût pour la culture et l’envie de découvrir ce qui est nouveau et beau 

Dina Naciri, directrice générale de la Fondation CDG - Espace Expressions CDG

Depuis 2010, l’Espace Expressions CDG, établi sur la place Moulay El Hassan (ex-place Pietri), est un acteur important de la vie culturelle de la capitale de par ses nombreuses manifestations. Jusqu’au 27 novembre 2021, cette galerie d’art organisait l’exposition « Carte blanche à Safae Erruas », avec les artistes Saïd Afifi, Imane Djamil et Mohssin Haraki.

« On a donné carte blanche à Safaa Erruas qui a choisi ces trois artistes émergents qui vont s’affirmer rapidement. Le concept de 'Carte blanche' a été mis en place pour mettre en valeur les jeunes artistes », nous apprend Dina Naciri, directrice générale de la Fondation CDG. « Pour chaque exposition, nous produisons des catalogues que l’on remet à la Bibliothèque nationale, afin d'être référencés parmi les archives que les étudiants peuvent consulter. Nous organisons aussi chaque année une exposition en hommage à un artiste majeur vivant ou décédé. » Parmi ces artistes figurent Chaïbia Talal, Mohamed Hamidi, Mohamed Melehi, Mohamed Chabâa, etc.

Pour chaque exposition hommage organisée, l’Espace expression CDG produit un livre référence destiné aux « jeunes, étudiants, amateurs d’art, professionnels pour leur permettre de disposer d'écrits », explique Dina Naciri.

Un lieu pour tous

La programmation annuelle de la Fondation CDG prévoit également des expositions ‘Ateliers’ au sein de sa galerie. Même si, cette année, cela n’a pas été possible en raison de la crise sanitaire. « Pendant l’exposition 'Ateliers', les artistes exposent leurs œuvres, tout en laissant une toile blanche qu’ils travaillent devant le public de passage, qui va donc les voir à l’œuvre sur place », décrit la directrice générale de la fondation.

Dans un souci de vulgarisation de l’art et de la culture, la galerie invite régulièrement les enfants d’écoles et d’orphelinats. « Notre métier est aussi la solidarité et le mécénat », souligne-t-elle.

L’Espace Expressions CDG organise également des expositions dédiées à la photographie. « On a essayé de faire cela chaque année, parce que c’est un médium qui n’a pas la reconnaissance qu’il mérite », estime Dina Naciri.

Pour les événements artistiques de cette galerie d’art, le public est toujours au rendez-vous. « La preuve en est que, lors des vernissages, il y a beaucoup de passage. Maintenant, avec le Covid et les travaux sur la place Moulay El Hassan, c’est un peu difficile. Mais c’est vrai qu’on draine pas mal de monde. Cela se voit d’ailleurs à travers la distribution de catalogues et de livres. On sait donc à peu près combien de personnes sont passées chez nous. On réalise une production importante », confie-t-elle.

Le genre de l’art

L’Espace Expression CDG ambitionne d’intéresser, au-delà des amateurs et passionnés d’art, les jeunes, les étudiants et les élèves. « Notre mission, c’est aussi de donner ce goût pour la culture, cette vision pour l’art, et une envie de découvrir ce qui est nouveau et ce qui est beau », révèle Dina Naciri.

La directrice générale de la fondation est par ailleurs engagée en faveur de la présence des femmes sur la scène artistique. On peut s’en rendre compte aisément en jetant un coup d’œil aux différentes programmations.

« Dans la dernière 'Carte blanche' confiée à Safaa Erruas, il y avait autant de femmes que d’hommes. Et sur les dix cartes blanches réalisées à ce jour avec donc Safaa Erruas, Fouad Bellamine, Mahi Binebine, Mehdi Qotbi, Hassan Bourkia, Amina Benbouchta, Najia Mehadji, Bouchaib Habbouli, Fatiha Zemmouri et Yamou, il y a pratiquement la parité », souligne-t-elle. « La réalité est que l’effectif des hommes est un peu plus important que celui des femmes dans le domaine des arts. Mais on essaie autant que possible d’équilibrer, dans le cadre de nos expositions. Cette approche est la même pour les expositions-hommages. On a déjà exposé, par exemple, Malika Agueznay, Chaïbia Talal, mais c’est difficile d’avoir toujours des femmes de cette carrure », reconnaît Dina Naciri.