Jet contractors, appartenant à l’indice sectoriel Bâtiment et Matériaux de Construction, a marqué une hausse de près de 10% de son cours depuis début janvier jusqu’à la clôture de la séance de ce vendredi 28 janvier, dépassant ainsi la progression affichée par le MASI de 3,2% pendant la même période.

En 2021, la hausse du titre s’est établie à 13,8% après l’échange de plus de 1 million d’actions totalisant un montant de 308 millions de DH.

Evolution du cours de Jet Contractors

Source : medias24.com

Un analyste de la place, contacté par LeBoursier explique la hausse de ce titre en bourse. « L’appréciation de Jet Contractors s’explique en grande partie par la reprise générale du secteur du BTP en 2021, après avoir été fortement impacté en 2020 suite aux dégâts de la crise du Covid qui avait causé l’arrêt des chantiers ».

« Le titre profite également des bonnes perspectives d’évolution qui se présentent au secteur pour l‘année 2022 portant notamment sur une hausse de la consommation du ciment et des constructions immobilières », ajoute-t-il.

BMCE Capital Global Research (BKGR) anticipe d’ailleurs, dans son dernier document intitulé ‘‘Stratégie annuelle 2021-2022’’, une croissance de 4% pour le secteur du BTP en 2022 pour atteindre une valeur de 65,9 milliards de DH.

Cette dynamique sera soutenue notamment « par le lancement par les autorités de grands travaux d’infrastructure (extension du réseau routier, ports, barrages, etc) », selon la même source.

Les investissements étrangers attendus dans les régions du Sud pourraient également présenter de bonnes opportunités de croissance pour le secteur.

Toutefois, les fondamentaux du groupe n’affichent pas une bonne mine. « Ses réalisations n’ont pas été beaucoup rassurantes en 2021. Le groupe a dégagé un déficit au titre du premier semestre de l’année 2021. Il faut attendre les résultats annuels pour voir si le déficit a été épongé», souligne notre analyste.

A rappeler que le résultat de Jet Contractors s’est inscrit dans le rouge à -33 millions de DH au premier semestre 2021 contre un bénéfice de 20 millions de DH en 2020 et 79,4 millions de dirhams en 2019.

Le groupe avait expliqué cette contre-performance par « le maintien des règles de provisionnement du poste client, notamment sur le secteur public, malgré l’allongement constaté des délais de paiement des clients dû à la crise Covid , laquelle a parfois lourdement pesé sur la fluidité des délais d’exécution de la part de certains donneurs d’ordre ».