A Nouaceur, grogne des grands taxis contre les nouveaux bus de Casablanca

Une grève a été organisée lundi 15 février par les grands taxis de la province de Nouaceur. Leur principale revendication est l’augmentation de la capacité de transport à 100%, pour pouvoir à nouveau revenir aux tarifs normaux, et être compétitifs par rapport aux bus.

A Nouaceur, grogne des grands taxis contre les nouveaux bus de Casablanca

Le 16 février 2021 à 17h47

Modifié 11 avril 2021 à 2h50

Une grève a été organisée lundi 15 février par les grands taxis de la province de Nouaceur. Leur principale revendication est l’augmentation de la capacité de transport à 100%, pour pouvoir à nouveau revenir aux tarifs normaux, et être compétitifs par rapport aux bus.

Contacté par Médias 24, Mohamed Benatia, secrétaire général du Syndicat marocain des professionnels du transport, province de Nouaceur, nous explique que "nous ne sommes pas contre le déploiement du nouveau parc de bus, mais contre les conditions de déploiement. Les responsables pouvaient attendre la fin de l’état d’urgence sanitaire pour les lancer, pour qu’on puisse être compétitifs".

En effet, ces taxis, dits de catégorie 1, sont depuis quelques temps boudés par les habitants de la ville de Casablanca, en raison des tarifs élevés qu’ils exigent.  

"Les nouveaux bus travaillent avec 100% de leur capacité, voire plus. Les grands taxis, eux, ne sont toujours pas autorisés à dépasser 50% de leur capacité", suite à l'arrêté préfectorale 24-89 qui date du mois de mars 2020.

Pour pouvoir payer leurs charges et subvenir à leurs besoins, les chauffeurs ont décidé, suite à cet arrêté, d’augmenter les prix. "A présent, les prix des bus sont moins élevés que ceux pratiqués par les grands taxis. Par exemple, le trajet entre le centre de Casablanca et Nouaceur est à 5 ou 6 DH en bus, contre 8 DH en taxi. Nous n’avons donc plus de clients, étant donné que les gens préfèrent se déplacer à bord de véhicules neufs, qui proposent des prix bas". 

Les grands taxis demandent ainsi la publication d'un nouvel arrêté, annulant la limitation du nombre de places, pour pouvoir à nouveau transporter 6 personnes avec les anciens tarifs. 

Autre point important dénoncé par ces chauffeurs, le lancement de la nouvelle ligne Annasr-Lissasfa, qui était exclusivement desservie par les grands taxis. 

"A Bouskoura, il n'y a pas énormément de trajets et ceux qui existent sont desservis par environ 111 grands taxis. Certaines lignes de bus existent depuis très longtemps, notamment les lignes 106 et 200". La première relie Oulad Saleh à la Place Sraghna, et la seconde, le quartier des hôpitaux à Bouskoura. "La ligne qui pose actuellement problème est celle reliant Annasr à Lissasfa, lancée vendredi 12 février, qui était exclusivement desservie par les grands taxis". 

"Retour à vide" à la station

Par ailleurs, ces chauffeurs exigent une solution définitive à la condition dite de "retour à vide" à la station. "C'est une problématique à laquelle sont confrontés tous les grands taxis du Maroc", nous explique notre source. Avec la crise actuelle "transporter les clients de Nouaceur au centre de Casablanca et revenir à vide à la station ne nous arrange pas. Il faut qu'on trouve une solution, d'autant plus qu'on est souvent en conflit avec les grands taxis du centre de Casablanca". 

Hicham Essedik, coordinateur régional de Casablanca-Settat de l’Organisation professionnelle du transport (OPT) nous explique que c'est un point exigé par l'agrément dont disposent les chauffeurs. 

"Normalement, les taxis de catégorie 1 doivent transporter les gens entre les villes et non à l'intérieur de la même ville. Casablanca fait l'exception, puisque c'est une grande ville dont le parc de taxis de catégorie 2 n'est pas suffisant. Les grands taxis sont donc venus en renfort. Nous exerçons aussi bien à l'intérieur de la ville qu'entre différentes villes, notamment vers Berrechid, Mediouna, et Settat...".

"L'agrément dont on dispose exige ce qui suit: un taxi de catégorie 1 doit transporter ses clients d'un point A à un point B et revenir à vide à la station. Il n'a pas le droit de prendre des personnes sur son chemin de retour". 

"Mais entre professionnels du secteur, on se réunit pour se mettre d'accord sur une stratégie de travail, et simplifier les choses. On s'autorise mutuellement à prendre des clients sur notre chemin de retour, ce qui nous fait plus de recettes, et un tarif réduit pour les clients. Mais dès qu'il y a des problèmes, on revient toujours à l'application des exigences de l'agrément, notamment le retour à vide. " 

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