Bourse de Casablanca : Pourquoi il faut acheter maintenant

M.M. | Le 10/3/2020 à 17:22

Le krach des deux derniers jours a rendu le marché boursier casablancais très attractif. Plusieurs titres se négocient à des prix bien inférieurs à leur valeur réelle. C’est le moment idéal pour faire de bonnes affaires.

Les krachs boursiers ont quelque chose de bon. Ils permettent aux marchés de respirer, de redécoller sur de nouvelles bases. Surtout quand les fondamentaux des sociétés qui y sont cotées restent solides.

C’est le cas du mini-krach vécu par la Bourse de Casablanca vendredi et lundi derniers. Pris dans un mouvement de panique, le marché a lâché près de 10% en deux séances. Plus de 60 milliards de capitalisation sont partis en fumée. Une réaction exagérée à la crise du coronavirus qui, va, certes, ralentir la machine économique, mais sans remettre pour autant en cause les fondamentaux du marché et des firmes cotées.

Les fondamentaux vont l’emporter sur la panique

Après ces deux folles séances, drivées par des ventes de particuliers et d’OPCVM en quête de liquidités pour faire face aux demandes de rachat de leurs clientèles, la place semble avoir retrouvé ses esprits. Ce lundi, le marché a ouvert sur une hausse de 4%. A l’heure où ces lignes sont écrites (15h), le Masi affichait une hausse de 5,59%, limitant ses pertes annuelles à 6,25% contre plus de 11% un jour plutôt. Avec une contre-performance YTD de -11,22% à la clôture de la séance du lundi, le marché avait tout pour en attirer.

« Les pertes accusées ces deux derniers jours sont non justifiées sur le plan fondamental. La logique voudrait que les titres retrouvent les mêmes niveaux de valorisation qu’en début d’année. Techniquement, il faut s’attendre à un mouvement haussier. Il sera fort probablement plus lissé sur le temps comparé à la rapidité de la descente. Mais il se fera si la logique est respectée », explique une source du marché.

Les pertes accusées ces derniers jours ont fait revenir le MASI à son niveau de 2016, avec, mieux encore, un PER bien plus attractif de 18x les résultats. En deux jours, trois années de performances ont été effacées, sans raison valable sur le fond. La logique voudrait que le marché retrouve vite son niveau de valorisation d’avant la panique. Surtout que les fondamentaux de la majorité des sociétés cotées ne sont pas remis en question.

Les résultats publiés jusque-là sont conformes aux prévisions. Mis à part la sanction contre Maroc Telecom, le consensus du marché dégage une prévision de croissance de la capacité bénéficiaire d’au moins 5% pour l'exercice 2019. Pour 2020, on prévoit une croissance des bénéfices de 4%. La sécheresse et le coronavirus vont l’altérer quelque peu, mais la croissance restera positive pour les principales firmes cotées.

« Ce qu’on a vécu ces deux jours, c’est une crise psychologique. C’est compréhensible dans ce contexte où toutes les news sont catastrophiques (krach des bourses mondiales, confinement des populations, guerre du pétrole…, ndlr). Ceci a des effets sur le très court terme. Mais les fondamentaux finissent toujours par l’emporter sur un horizon plus long », note notre expert.

Big cap : c’est la période des soldes

Cette phase de forte correction ouvre dès à présent un nouveau champ d’investissement et de nouveaux horizons de rendement, plus consistants et plus courts que d’habitude.

Tous les titres ont perdu de la valeur dans ce vent de panique. Et ils devront rebondir pour retrouver leur niveau de la semaine d’avant. Se positionner aujourd’hui, c’est profiter de cet inévitable rattrapage technique.

Selon notre source, l’idéal c’est se positionner sur les grandes capitalisations qui ont toutes perdu de la valeur. Les big cap ont été d’ailleurs les plus touchées par ce mouvement baissier. Le le FTSE CSE Morocco 15, indice regroupant les 15 plus grandes capitalisations du marché, a lâché durant cette phase de panique plus de 13%. Le potentiel de rebond sur cette catégorie de titres est donc plus important.

Notre expert recommande aussi quelques mid cap, à condition qu’elles soient liquides. « Il faut miser sur des titres liquides, qui permettent une facilité d’échange aussi bien à l’entrée qu’à la sortie », explique-t-il.

Comment être sûr que ce rebond aura bel et bien lieu ?

Pour plusieurs analystes, ceci est presque une certitude. Car nous avons un marché fait par des institutionnels locaux. Ils sont tous en quête d’opportunités d’investissement, n’ont pas vraiment d’autres alternatives que le marché actions, et n’ont pas intérêt à laisser le marché couler, car ils sont tous embarqués dans le même bateau.

Ce manque d’alternatives d’investissement plaide en effet pour un retour du mouvement acheteur. Les taux sont à un niveau historiquement bas, et les caisses de retraite, assurances, organismes de prévoyance et autres OPCVM n’ont d’autres choix que d’élargir leurs poches actions pour capter de la performance.

Se positionner dès aujourd’hui sur les big cap serait ainsi la stratégie gagnante, car elles seront les cibles privilégies des institutionnels.  

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