Paiement mobile: des incitations fiscales et non fiscales pour encourager les commerçants à adhérer
Ces incitations, proposées par Bank Al-Maghrib pour encourager l’utilisation du paiement mobile surtout par les petits commerces, devront être validées par différents départements gouvernementaux.
Le paiement mobile au Maroc tarde à se déployer. Ce moyen de paiement est encore certes à ses débuts mais il faut dire que pour qu’il arrive à se propager au maximum et à remplir son rôle d'inclusion financière, le segment des commerçants doit y adhérer.
En effet, l’écosystème du paiement mobile ne sera aucunement complet si les commerçants, notamment les plus petits d’entre eux, ne jouent pas le jeu. Alors que des opérateurs commerciaux commencent à s’enrôler auprès de quelques établissements de paiement afin d'accepter le paiement mobile dans leurs transactions, il faut dire que "il n’y a toutefois pas un enrôlement de masse", nous indique une source aguerrie du sujet.
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Celle-ci nous apprend que pour tacler les hésitations de ce segment, Bank Al-Maghrib en concertation avec d’autres parties prenantes, a préparé une panoplie de propositions d’incitations fiscales et non fiscales pour encourager l’utilisation des m-wallets par les petits commerces. Des incitations que différents départements gouvernementaux devront valider.
A titre d’exemple, en matière de fiscalité, il a été proposé qu’un abattement fiscal soit appliqué aux commerçants accepteurs du paiement mobile, à partir du moment où une partie déterminée de leur chiffre d’affaires est réalisée via paiement mobile ou à travers tout autre moyen de paiement électronique en général ; le but global étant d’éliminer le cash.
Il a été proposé également que les porteurs de m-wallets qui choisissent d’effectuer des paiements commerçants par ce moyen paient une TVA spécifique à taux réduit. De quoi encourager directement le grand public à opter pour ce moyen et indirectement les commerçants à offrir le paiement mobile.
D’une autre part, il a été proposé de fournir une aide au segment des petits commerçants en termes d’équipement technologique pour accepter les moyens de paiement électroniques, dont les m-wallets ; en plus de leur offrir des formations dans ce sens.
D’autres incitations ont été étudiées, à l’instar de la fixation d’un plafond de transactions au-delà duquel seuls les paiements en m-wallets ou en carte seront acceptés.
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Notre source indique que l’ensemble de ces mesures ont été préparées et adressées aux ministères de tutelle, notamment le ministère des Finances pour les mesures fiscales et le ministère du Commerce et de l’Industrie pour les autres mesures ; et que Bank Al-Maghrib attend toujours leur retour.
Rappelons que dans ce sens, la Banque centrale préconise une réduction des coûts et des frais de fonctionnement du paiement mobile, afin d'assurer une plus grande pénétration de la solution surtout auprès des commerçants.
Une des mesures phares a été le plafonnement à 0,5% du montant de chaque transaction, de la commission d’interchange (la commission que l’établissement qui contracte avec le commerçant doit verser à l’établissement qui a émis le m-wallet au porteur lors de chaque paiement entre le commerçant et son client).
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