Carlos Ghosn: voici ce qu'il disait du Maroc il y a un mois (vidéo)

Rencontré le 27 octobre 2018 à Rabat en marge d'un point de presse, Carlos Ghosn a livré des déclarations exclusives à Médias24. Son départ très probable des trois marques qui forment l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi menacent-ils l'avenir des investissements de Renault au Maroc. A priori, l'inquiétude n'est pas de mise.

Carlos Ghosn: voici ce qu'il disait du Maroc il y a un mois (vidéo)

Le 20 novembre 2018 à 6h57

Modifié le 11 avril 2021 à 2h50

Rencontré le 27 octobre 2018 à Rabat en marge d'un point de presse, Carlos Ghosn a livré des déclarations exclusives à Médias24. Son départ très probable des trois marques qui forment l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi menacent-ils l'avenir des investissements de Renault au Maroc. A priori, l'inquiétude n'est pas de mise.

Carlos Ghosn aime beaucoup le Maroc. Régulièrement, il vient effectuer un séjour privé, généralement dans les régions sud-atlassiques comme Merzouga.

Rencontré rapidement le 27 octobre dernier à Rabat, en marge d'un échange avec un groupe de journalistes, Carlos Ghosn a accordé des déclarations exclusives à Médias24 (vidéo ci-dessous). La rencontre avec ce mythe de l'industrie mondiale est intéressante. Quand il vous fixe, vous avez l'impression que son visage pourrait sortir d'un film d'Akira Kurosawa. Quand il s'exprime, son visage s'éclaire et son regard se fait moins noir, pour ne pas dire amical. Surtout lorsqu'on évoque le Maroc.

"Le Maroc, je l'aime parce qu'il est à la fois conservateur et ouvert sur l'avenir", nous confie-t-il.

Il estime que le Royaume a un potentiel de croissance non négligeable, supérieur au taux effectif. "La visité à Sa Majesté était une visite de courtoisie et je voulais lui annoncer le doublement de la capacité de la Somaca". Ghosn qui est un patron exigeant, conclut: Il me paraît naturel que le gouvernement préserve la zone de Tanger pour nous. Il y a d'autres régions du Maroc où des constructeurs peuvent s'implanter. "Le pays est grand, il y a beaucoup de ressources, beaucoup de talents, pour beaucoup de constructeurs". VIDEO.

Le placement en garde à vue de Carlos Ghosn pose mécaniquement la question de l'avenir de Renault au Maroc. Le 27 octobre, il nous déclarait "ne pas exclure la production de Nissan ou de Mitsubishi au Maroc". Il considère d'ailleurs que le site industriel de Tanger, c'est lui. C'est-à-dire Renault.

Ghosn est actuellement président de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Il est également président des trois conseils d'administration. Il a fait de l'alliance le premier producteur de voitures au monde, avec plus de 10 millions en 2017.

Il bénéficie bien sûr de la présomption d'innocence. Mais quelle que soit la décision finale de la justice japonaise, l'alliance sera fragilisée et l'avenir de Ghosn dans ce groupe, compromis.

Cela signifie que si le Maroc veut attirer Nissan, il faudra discuter directement avec le constructeur nippon. Le Maroc pourra faire valoir que Renault et Nissan utilisent les mêmes plateformes technologiques.

Pour ce qui concerne l'avenir de Renault au Maroc, cette implantation s'est avéré compétitive et donc conforme à l'intérêt du groupe.

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