Lors de son discours inaugural, Mohamed Kettani, co-président du Club des chefs d’entreprise France-Maroc, a déclaré que ce forum est une manière d’exprimer la relance des relations économiques entre les deux pays. "Ces relations doivent s’inscrire dans la confiance et le respect mutuel, et doivent conforter un business model gagnant-gagnant équitable et juste pour les deux parties", a-t-il ajouté.

De son coté, le président de la CGEM, Chakib Alj, a affirmé vouloir mettre en place de nouveaux fondements pour la relation économique Maroc-France. "Nous sommes convaincus que nous devons trouver un nouvel équilibre mutuellement bénéfique. Nous continuerons au sein de la CGEM de travailler main dans la main avec notre homologue, le MEDEF, pour identifier les courants d’affaires entre les opérateur marocains et français."

Le président du MEDEF, Patrick Martin, a, lui, salué la récente autorisation donnée aux bailleurs publics français à soutenir les projets stratégiques situés dans les provinces du Sud. "C’est une avancée essentielle que je salue, et je vous confirme que le secteur privé prendra toute sa part dans ces projets", a-t-il ajouté.

Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des finances, a estimé que le Maroc, grâce à sa stabilité macro-économique et institutionnelle, est aujourd’hui en position de permettre aux entreprises internationales d’adresser un marché immédiat de près de 450 millions de consommateurs en Afrique de l’Ouest. "A partir du Maroc, il est non seulement possible de bénéficier d’un cadre légal et fiscal attractif, d’infrastructures aux meilleurs standards internationaux, d’un vivier de jeunesse et de talents, mais également de s’appuyer sur un écosystème financier et sur des services assurant un spectre complet pour tous ceux qui voudraient se développer sur le continent africain", a-t-elle souligné.

Le ministre français de l’Économie et des finances, Bruno Le Maire, a, lui, déclaré que le renforcement des liens économiques avec le Maroc est un choix stratégique de la France. "Il faut avancer vite et fort dans les domaines économique, financier et industriel", a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : "Le monde après le Covid ne sera plus le monde que nous avons connu avant. La géopolitique a changé, les chaînes de valeur se réorganisent, les grandes puissances étrangères comme la Chine et les États-Unis se réorganisent. Nous, en France, un des choix stratégiques que nous faisons, c’est de renforcer nos liens économiques avec le peuple marocain et avec le Maroc."

"J’ai également mis ce matin sur la table la possibilité d’une coopération dans le domaine de l’énergie  nucléaire. Nous travaillons sur les SMR, des réacteurs modulaires de petite taille. Au gouvernement de décider s’il peut être intéressé par cette collaboration. Je ne crois pas qu’il y ait de gage plus fort de notre détermination à construire un partenariat économique stratégique avec le Maroc", a conclu Bruno Le Maire.