Egypte : situation tendue au Caire

L’Etat d’urgence vient d’être annoncé à l’aéroport du Caire, un attentat terroriste a été déjoué à Mansoura, non loin de la capitale. La situation sociopolitique va de mal en pis en Egypte. Les manifs des pro-Morsi étaient limitées.  

Egypte : situation tendue au Caire

Le 5 juillet 2013 à 18h00

Modifié le 5 juillet 2013 à 18h00

L’Etat d’urgence vient d’être annoncé à l’aéroport du Caire, un attentat terroriste a été déjoué à Mansoura, non loin de la capitale. La situation sociopolitique va de mal en pis en Egypte. Les manifs des pro-Morsi étaient limitées.  

Des éléments de la police égyptienne viennent de déjouer un attentat qui allait se produire devant le stade de la grande ville de Mansoura, chef-lieu du gouvernorat de Daqhaleya. Deux terroristes appartenant à la Confrérie des Frères Musulmans possédaient une grande quantité de matières et d’armes explosives. Les deux jeunes hommes qui viennent de comparaître devant le parquet du tribunal central de la ville prétendaient qu’ils «manifestaient paisiblement contre les anti- Morsi».

Ce climat de consternation s'est également emparé de la capitale du pays, car c'est le branle-bas de combat à l'aéroport international du Caire.

Selon un haut responsable à la sûreté nationale égyptienne, l’état d’urgence vient d' être annoncé dans les locaux comme dans les parages de l'aéroport et ce, dans le but de déjouer toute tentative de déstabilisation menée par des hors la loi.

Selon le journal électronique Al-Zaytouna, le Guide suprême des Frères Musulmans Mohammed Badie vient d’être libéré suite à une incarcération qui a duré plusieurs dizaines d’heures.

De même, l’heure de vérité a sonné. Plusieurs sources médiatiques, dont la télévision égyptienne, annoncent que le président intérimaire Adly Mansour vient de dissoudre le parlement égyptien. Il y a quelques jours et plus exactement le 26 juin, cette décision a été reportée par le conseil constitutionnel au 7 juillet (dimanche prochain) mais le président qui tient dorénavant les rennes du pays, a préféré, anticiper cette étape décisive.

Par ailleurs, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a suspendu, il y a quelques heures, la participation de l’Egypte à l’organisation panafricaine, après le renversement par l’armée du président égyptien Mohamed Morsi.

L’UA a pour politique de suspendre tout Etat-membre où se produit un « changement inconstitutionnel de pouvoir ».

A l’écriture de ces lignes, des affrontements se poursuivent à la Cité Nasr entre supporters de Morsi et plusieurs éléments de la police égyptienne, suite aux derniers meurtres ayant eu lieu aujourd’hui au Caire, rapporte le journal électronique local Ahram Gate. Selon la même source, ces heurts se sont aggravés alors que les pro-Morsi scandaient que leur président tient encore les commandes du pays. 

En effet, selon les dernières nouvelles, au moins trois manifestants favorables au président islamiste déchu Mohamed Morsi ont été tués et plusieurs autres blessés dans des échanges de tirs avec des soldats vendredi au Caire, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les tirs ont eu lieu aux abords d'un bâtiment de la Garde républicaine, une unité militaire chargée de protéger la présidence égyptienne. Le journaliste a vu deux corps sans vie qui ont été recouverts d'un drap blanc, et un troisième gisant, la tête fracassée par une balle.

Partis d'une mosquée de Nasr City, un faubourg du Caire, où ils campaient depuis plusieurs jours, des milliers de manifestants islamistes ont scandé «Morsi est notre président» et «Traîtres!» devant la Garde républicaine.

Ils ont ensuite essayé d'accrocher sur les barbelés entourant le bâtiment une photo de l'ex-chef d'Etat, bravant à deux reprises les avertissements des soldats.

Des échanges de tirs meurtriers ont ensuite éclaté. Les troubles en Egypte ont déjà fait une cinquantaine de morts depuis le 26 juin dernier.

Depuis le matin, des avions de combat survolaient le Caire où de nombreux blindés étaient déployés, après que le ministère l'Intérieur a prévenu qu'il répondrait «fermement» à tout trouble.

Mercredi, les militaires ont suspendu la Constitution et nommé le président de la Haute cour constitutionnelle Adly Mansour comme président intérimaire du pays.

(Avec AFP)

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