VTC et agréments : les professionnels des taxis montent au créneau
Lors d'une conférence de presse consacrée aux difficultés rencontrées par le secteur, les représentants des professionnels des taxis insistent sur la nécessité de réglementer la profession. Ils appellent à une révision du dahir qui régule les services publics de transport de voyageurs. Se disant ouverts à la modernisation du secteur, ils suggèrent qu'une plateforme mobile de transport soit mise en place par l'État, au service des professionnels des taxis eux-mêmes.
VTC et agréments : les professionnels des taxis montent au créneau
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Basma Khirchi
Le 8 janvier 2025 à 14h45
Modifié 8 janvier 2025 à 15h20Lors d'une conférence de presse consacrée aux difficultés rencontrées par le secteur, les représentants des professionnels des taxis insistent sur la nécessité de réglementer la profession. Ils appellent à une révision du dahir qui régule les services publics de transport de voyageurs. Se disant ouverts à la modernisation du secteur, ils suggèrent qu'une plateforme mobile de transport soit mise en place par l'État, au service des professionnels des taxis eux-mêmes.
La Coordination nationale des syndicats du secteur des taxis au Maroc a tenu, le mardi 7 janvier, une conférence de presse, afin de mettre en lumière les problèmes rencontrés par leur profession, notamment "le chaos juridique" qui l'entoure, selon les propos tenus lors de cette rencontre.
Deux volets ont été abordés, à savoir les voitures de transport avec chauffeur (VTC) et les agréments.
"Les applications mobiles de transport ne doivent pas être considérées comme une forme de transport puisque ce dernier est déjà prédéfini par dahir. Vous n'êtes pas sans savoir que des problèmes surviennent entre ces chauffeurs et les chauffeurs de taxis, et entre les premiers et les utilisateurs, dont une bonne partie a rencontré des problèmes à cause des applications mobiles de transport".
Certes, le sujet des applications mobiles est un sujet qui s'impose de lui-même, car ce sont des transformations sociétales et des changements que connaît le monde entier, reconnaissent les professionnels des taxis. "Il est impossible pour nous de ne pas être à la hauteur des autres. Cela signifie qu'il est impossible que le Maroc avance dans plusieurs secteurs et dans plusieurs domaines sans accepter la modernisation et le développement, surtout avec le gouvernement actuel qui a créé pour la première fois un ministère de la Transition numérique. Et on le voit même à travers l'intégration du numérique dans l'administration marocaine".
La solution ? Une plateforme mobile gérée par l'État, au service des professionnels des taxis
"Les représentants des chauffeurs de taxis sont souvent accusés d'être contre la modernisation du secteur. Au contraire, nous sommes pour l'application mobile de transport, mais au service de notre secteur et non pas au profit de compagnies étrangères dont nous ignorons l'origine, d'autant que nous ignorons où va l'argent qu'elles génèrent et ce qu'elles font avec les données personnelles des utilisateurs et des chauffeurs qu'elles collectent", nuance la coordination professionnelle des taxis.
L'État doit en effet mettre en place sa propre plateforme mobile de transport qu'il gèrera lui-même, au service des professionnels des taxis, suggère la coordination.
Mais les VTC ne sont pas la seule pomme de discorde. Il existe également la question des agréments.
Un appel à la révision du dahir relatif aux services publics de transport de voyageurs
"Nous nous opposons à certaines dispositions des circulaires n°444 et n°750 qui mettent en difficulté certains professionnels, comme ce fut le cas à Témara. Après le décès du propriétaire de l'agrément, le chauffeur de taxi, en exercice depuis quatre ans et titulaire d'un contrat de délégation des permis d’exploitation des taxis valide encore pour quatre années supplémentaires, s'est retrouvé au chômage du fait que l'agrément du défunt a été annulé en l'absence d'ayants droit".
Dans ce cas de figure, le chauffeur devrait au moins continuer à travailler jusqu'à l'arrivée à terme de son contrat, suggèrent en outre les syndicats du secteur.
"Il est nécessaire de réglementer cette profession. Le secteur doit être régulé par le gouvernement. Nous responsabilisons le chef du gouvernement et le ministre de l'Intérieur qui est le principal responsable du secteur".
Pour accompagner le secteur des taxis dans les difficultés qu'il rencontre, le dahir n° 1-63-260 relatif aux services publics de transport de voyageurs doit être révisé, revendique la coordination. "Il est aujourd'hui nécessaire d'adopter une nouvelle loi qui définira les responsabilités, les devoirs et les obligations de chacun".
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Le 8 janvier 2025 à 14h45
Modifié 8 janvier 2025 à 15h20