FRMF : Fouzi Lekjaa ciblé par une campagne sur les réseaux sociaux (Round up)

Trois mois à peine après l'exploit de la Coupe du monde au Qatar, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) est la cible d'une tempête médiatique sur les réseaux sociaux. Orchestrée ou spontanée ? En tout cas, cette campagne ne laisse personne indifférent.

Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football.

FRMF : Fouzi Lekjaa ciblé par une campagne sur les réseaux sociaux (Round up)

Le 13 mars 2023 à 15h43

Modifié 14 mars 2023 à 9h49

Trois mois à peine après l'exploit de la Coupe du monde au Qatar, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) est la cible d'une tempête médiatique sur les réseaux sociaux. Orchestrée ou spontanée ? En tout cas, cette campagne ne laisse personne indifférent.

Une grande campagne sur les réseaux sociaux a été lancée vendredi soir (le 10 mars 2023), visant Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football. La campagne est revendiquée par des supporters du Raja, qui s’estiment lésés par des décisions de la Fédération, et accusent son président de complot contre le club casablancais. Mais le libellé du hashtag, très violent, ainsi que la puissance de la vague suscitent des interrogations légitimes.

Par exemple, en l’espace de vingt-quatre heures, le hashtag a été utilisé 124.000 fois, accusant Lekjaa de corruption. L'accusation, le timing, le nombre de tweets, tout cela laisse songeur et ne permet pas d'écarter une manipulation, ou tout au moins un système organisé qui a surfé sur la vague et l'a amplifiée. Consultés d'une manière aléatoire, de nombreux profils ou comptes participant à cette campagne sont anonymes, nouvellement créés et quasiment sans historique de publication.

Les accusations de favoritisme et les publics de tel ou tel club qui se sentent lésés par les décisions d’arbitrage, ce n'est pas nouveau. Le phénomène a toujours existé dans le monde du football, mais cette campagne interroge par son ampleur, sa virulence et son timing.

Selon plusieurs sources consultées par nos soins, le hashtag a débuté vendredi, soit au lendemain de l’annonce par Fouzi Lekjaa, à l’issue du dernier Conseil de gouvernement, des travaux de la commission d’enquête sur le scandale des tickets de la Coupe du monde, ayant confirmé des manquements qui se sont avérés plus graves que prévus. Il a même indiqué qu'une enquête judiciaire était en cours.

Les médias algériens se sont également emparés du sujet pour cibler le président de la fédération marocaine, à la suite de la décision de la CAF de disculper le Maroc, considérant que sa non-participation au CHAN était due à des circonstances indépendantes de sa volonté.

Aujourd’hui, une contre-campagne est en train de s’opérer sur les réseaux sociaux, mais moins puissante que la campagne hostile. De nombreux médias et influenceurs prennent la défense du président de la fédération. Parmi les arguments qui reviennent le plus souvent, celui d'alimenter la propagande algérienne contre le chef du football marocain.

Regragui réclame "Niya"

La situation est telle que le sélectionneur national s’est senti obligé de réagir à cette polémique. Ce lundi, à l’occasion de la conférence de presse pour l’annonce des joueurs sélectionnés pour les deux matchs amicaux contre le Pérou et le Brésil à la fin du mois, Walid Regragui a pris la défense de son président.

"Moi en tout cas, je suis solidaire, je suis de tout cœur avec lui."

"Ça fait six mois que je travaille avec lui, je vois le travail qu’il fait au quotidien, la passion qu’il donne pour le football marocain. Je n’aime pas ce qui se passe, parce que quand on touche au président de la fédération c’est comme si on touchait à la sélection nationale et au football marocain", déclare Regragui.

"On peut accepter la critique, je pense que le président peut l'accepter. Mais là, il s’agit d’insultes et d’une cabale médiatique contre un homme qui, qu’on le veuille ou pas, a beaucoup fait pour le football marocain."

Il a aussi rappelé quelques-unes des réalisations de Lekjaa, notamment l’amélioration de l’infrastructure sportive, les résultats des clubs marocains au niveau continental, le niveau de la sélection nationale et ses participations en Coupe du monde, etc.

"J’ai parlé de ‘Niya’ avant la coupe du monde et que c’était notre force, et je pense que de temps en temps on l’oublie... je pense que ces gens se trompent de cible, et ce n’est pas le bon moment ; je pense que le football marocain est arrivé à un moment charnière qui nécessite qu’on avance ensemble."

La gronde des supporters du Raja expliquée par un Rajaoui

Le public du Raja n’est pas le seul à se plaindre, le public du MAS de Fès aussi condamne l’éviction du club de la capitale spirituelle de la participation à la Coupe arabe alors qu’il y était éligible. Quelques jours plus tôt, c’était le public du WAC qui accusait Lekjaa de viser le club par un arbitrage injuste.

Cela n’est pas nouveau, tout habitué des stades au Maroc sait qu’à chaque décision arbitrale que le public estime injuste, les insultes fusent contre la fédération. Cette fois-ci il s’agit d’une campagne digitale, qu’elle soit l’œuvre de robots ou d’être humains, elle ne semble pas totalement spontanée, en tous les cas dans son déroulement et son ampleur. Peut-être l'est-elle dans son déclenchement.

Le club du Raja, lui, reste muet. Quant au président Badraoui, il est pressé par le public de prendre position en faveur de cette campagne sous peine de représailles. Plusieurs médias ont rapporté la volonté, ou du moins la menace du président du Raja de démissionner.

"Ce sont bien des supporters du Raja qui ont lancé la campagne. C’était en rapport avec le match contre l’OC Safi, l’affaire des billets, et parce qu’on en a vraiment marre de Boudrika, et enfin l’affaire de la programmation. Ce week-end, il y a eu encore un problème de programmation, le match de ce dimanche contre le Hassania d’Agadir était prévu samedi", explique un supporter du Raja sondé par Médias24.

"Nous demandons seulement une neutralité complète de la fédération. C’est légitime que ces gens-là se soulèvent aujourd’hui pour parler de leur club, pour une équité et une transparence complète."

"Le match de Safi, quand le Raja a fait recours, personne ne l’a pris au sérieux, mais l’arbitre a bien été suspendu après le match", ajoute-t-il.

"Quand bien même je ne serais pas en phase avec ce qui se passe dans le pays, à aucun moment je ne serais d'accord qu'un élément extérieur use et abuse pour régler ses comptes à tel ou tel."

"Nous sommes marocains, nous aimons notre patrie, nous l’avons défendue en plein cœur d’Alger et nous avions été les seuls à répondre de la façon la plus civilisée au petit nabot de petit-fils Mandela. Personne n'a le droit de douter de notre patriotisme ou appartenance", souligne notre source.

Sur les réseaux sociaux, la campagne initiale est en train de faiblir et de s'acheminer vers sa fin.

 

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