Les étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie réagissent au projet de révision de la durée de formation en médecine, révélé suite à la diffusion d'une note interne envoyée par Abdellatif Miraoui aux présidents des universités publiques.

Dans un communiqué diffusé ce mardi 22 février, la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie (CNEM) affirme avoir pris attache avec les différents acteurs du ministère de l'Enseignement supérieur et des doyens des facultés et présidents d'universités.

Selon les informations obtenues par la commission, le projet de réforme ne "prévoit aucun changement dans le cursus de la 1re à la 5e année, ni pour les concours d’internat".

La piste de réforme envisagée est une fusion des 6e et 7e années. Dans ce scénario, les examens cliniques, destinés à évaluer les compétences acquises durant tout le cursus des études médicales, ainsi que les soutenances de thèse, se déroulent en une seule année, la 6e. "Les étudiants en 4e année seront les premiers concernés en cas d’application du projet de réduction de la durée de formation en médecine", précise la même source.

Ce ne sont là que des pistes de réformes soumises au débat. "Les discussions sont en cours, plusieurs propositions émanent des doyens. Mais la piste de fusion des 6e et 7e année a le plus de faveur", confirme à Médias24 une source proche du dossier.

La CNEM espère être associé aux débats et discussions autour de la réforme. Dans son communiqué, elle relaie également la volonté du ministère de l’Enseignement d’"employer l’ensemble des moyens pédagogiques, logistiques et humains nécessaires pour accompagner l’augmentation graduelle du nombre d’étudiants".

Une augmentation qui "doit être assortie d’une hausse des parterres de stages", selon la CNEM. Laquelle avertit, dans son communiqué, que le projet de révision de la durée de formation en médecine ne peut réussir sans pallier la problématique de l’immigration des médecins marocains vers l’étranger. La Commission préconise ainsi d’améliorer la situation financière des médecins, ainsi que leurs conditions de travail.