Ciment, Technologie, Métallurgie, Banque, voici quelques valeurs prometteuses en 2022
Depuis le début de l’année, le MASI affiche une progression de plus de 17%, rattrapant largement sa baisse survenue en 2020. La plupart des valeurs ont bénéficié d’un bon effet rebond cette année à la cote. Financièrement, certains groupes ont bien su capitaliser sur la reprise économique amorcée en 2021 avec des niveaux solides de chiffre d’affaires et de profitabilité affichés à fin septembre. Certaines sont plus particulièrement sorties du lot et d’autres affichent un potentiel intéressant à suivre l’an prochain. Round up sur quelques valeurs phares et prometteuses en 2021.
LafargeHolcim Maroc : Hausse des parts de marché et retour normatif de distribution
Le leader cimentier a connu une progression de plus de 34% en bourse depuis janvier ainsi qu’une forte hausse de son activité cette année.
Source : medias24.com
A fin septembre, il affichait une progression de 22% de son chiffre d’affaires à plus de 6 milliards de dirhams par rapport à la même période en 2020. Le groupe expliquait que cette hausse provenait de l’amélioration des ventes de béton et de ciment, en progression de 7,8% durant le troisième trimestre 2021 et de 18,3% à fin septembre. Même par rapport à une année normative comme 2019, le groupe affichait une progression de 7% de son chiffre d’affaires à 2.032 millions de dirhams sur l’unique troisième trimestre 2021.
Lafarge a également vu sa position se consolider face à sa concurrence notamment avec l’ouverture de son usine à Agadir avec une capacité de production de 1,6 million de tonnes. Cette ouverture lui permettra d’augmenter ses parts de marché, notamment dans les régions du Sud, fief historique de son concurrent Ciments du Maroc, deuxième acteur national du secteur. « Ce nouveau projet permettrait ainsi à LafargeHolcim Maroc de bénéficier de la nouvelle dynamique de la région du Sud. Celle-ci est en phase de devenir un hub économique de premier plan au Maroc » expliquait Attijari Global Research (AGR) dans une note diffusée au mois de novembre.
La valeur a récemment intégré le portefeuille Cash-Conversion (valeurs assurant le meilleur retour aux investisseurs, ndlr) d’AGR qui anticipe un RNPG en hausse de 3,25% à 1.902 millions de dirhams, niveau jamais atteint depuis 2017. Le groupe devrait également retrouver des niveaux normatifs de distribution avec un dividende attendu à 66 dirhams (soit un yield de 3%, ndlr) contre 50 dirhams en 2020.
Sonasid : Une hausse de la compétitivité et un effet prix et volume favorable sur l’acier
Cette année, la valeur a tout simplement doublé en bourse, passant de 300 dirhams le titre début janvier à 609 dirhams à la clôture de la séance du 27 décembre.
Source : medias24.com
D’un point de vue opérationnel, le groupe affiche également d’excellents indicateurs. A fin septembre, le groupe a vu son chiffre d’affaires progresser de 48% par rapport à la même période l’an dernier à 3.111 millions de dirhams.
Cette forte progression provient principalement d’une hausse des prix de l’acier induite par la forte hausse de la demande mondiale en 2021 pour amorcer la relance de l’économie, ainsi qu’une hausse des volumes de vente sur la période (+46% au premier semestre, ndlr). La bonne maîtrise des charges a également permis au groupe d’améliorer sa marge d’Ebitda, passant de 3,9% au premier semestre 2020 à 7,7% au premier trimestre de cette année.
Le groupe suit en effet un plan d’investissement de 120 MDH visant à développer de nouveaux produits à forte valeur ajoutée. Le groupe compte également développer de nouveaux produits comme la fibre d’acier et ainsi pénétrer le marché nord-américain où le produit connaît un fort engouement. « D’autres facteurs sont importants, notamment la zone franche africaine (Zlecaf) qui va nous permettre d’exporter le ronds à béton marocain sans payer les 20% de taxe appliquée » nous expliquait le directeur général du groupe, Ismaïl Akalay, dans un entretien. Dans son dernier Stock Guide en date, la société de recherche CFG Bank anticipait une hausse de 30,8% du cours à 696 dirhams. Après un déficit de 28 millions de dirhams en 2020, CFG anticipe des bénéfices de 172 millions de dirhams cette année.
HPS : Des impacts ponctuels de la crise, mais une très bonne dynamique de fond
A la cote la valeur avait pour habitude de montrer des performances spectaculaires année après année. Désormais, le rallye en bourse s’est achevé pour HPS et des niveaux corrects de valorisation ont été atteints. Cette année, le cours n’affiche qu’une croissance de 7% en YTD à 6.950 dirhams le titre.
Source : medias24.com
Le chiffre d’affaires du groupe a connu à fin septembre une hausse de 13,5% à 578 MDH dont 375 MDH en récurrents. Néanmoins, il faut préciser que le valeur demeure encore pénalisée par les restrictions sanitaires et le retard que cela a engendré sur certains projets, notamment sur son activité ‘Services’.
Mais sur le cœur d’activité du groupe qui sont les activités de Solutions et Processing, les revenus ont respectivement évolué de -0,6% et +24,8% à fin septembre. L’activité Solutions a principalement été impactée par une évolution défavorable du taux de change MAD/USD. L’activité Processing, elle, a progressé notamment grâce à l’évolution favorable de la base client suite aux récentes acquisitions effectuées cette année.
Dans le dernier Stock Guide de CFG Bank, la valeur est recommandée à l’achat et affiche des perspectives de croissance réjouissantes, notamment grâce à son développement dynamique et à l’amélioration de son niveau de marge. Sur la période 2021-2023, un taux de croissance annuel moyen de 29,8% est attendu au niveau du résultat net du groupe. « HPS se négocie actuellement sur des multiples P/E à terme 2021 et 2022 de 33,0x et 26,3xrespectivement. Nous pensons que ces niveaux de valorisation sont relativement bas compte tenu des conditions de marché actuelles. Nous pensons donc que le marché sous-évalue actuellement ce titre et recommandons donc aux investisseurs de l'acheter sur la base d'un objectif de cours de MAD 7.962 » explique la société de recherche.
CIH : un coût du risque limité et une bonne progression des bénéfices et du rendement
La bancaire a connu une bonne dynamique cette année avec une hausse de 10% de son PNB à fin septembre à 2.266 millions de dirhams. Parallèlement, les dépôts et les crédits consolidés ont affiché des progressions respectives de 11,2% et 10,7%. Le groupe a également fortement amélioré sa marge d’intérêt de 22% à 1.685 millions de dirhams et sa marge sur commissions de 7,3% à 223,6 millions de dirhams par rapport à l’an dernier.
En bourse également, le titre a connu l'une des plus belle performance parmi les bancaire avec une hausse de près de 30% en YTD.
Source : medias24.com
Sur la période 2020-2023, CFG Bank anticipe une hausse moyenne annuelle de 7,8% du PNB du groupe à 3.721 millions de dirhams. Cela résulte notamment de la politique de développement agressive du groupe sur le secteur retail et corporate.
Sur les neuf premiers mois de l’année 2021, CIH Bank a également connu une baisse de 58% du coût du risque à 320 millions de dirhams. Le coût du risque cette année sera de 0,68% selon CFG Bank, soit l’un des plus bas du marché. Cela aura pour résultat de faire croitre ses bénéfices de manière importante cette année. Un RNPG de 454 million de dirhams est attendu cette année contre 81 millions en 2020. La progression des bénéfices se poursuivra jusqu’en 2024 selon les estimations de CFG Bank pour atteindre 725 millions de dirhams.
Le groupe pourra également bénéficier d’une politique de diversification entamée en 2009 et continuera de consolider sa part de marché sur le segment corporate. In fine, le groupe continuera d’afficher une politique de rétribution généreuse et un rendement très intéressant dans le secteur bancaire. Cette année, un rendement de 4,8% est attendu avant d’atteindre 6,2% l’an prochain. La société de recherche recommande d'ailleurs le titre à l'achat et valorise le titre à 360 dirhams.
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