Bourse : 2021 sera une année rassurante pour le marché (M.S.IN)
La société de bourse M.S.IN anticipe une amélioration de la masse bénéficière et du rendement du marché en 2021. Elle anticipe également un regain de confiance des investisseurs en les secteurs cycliques.
La société de bourse M.S.IN prévoit, dans son dernier document de recherche, que l’année 2021 sera une année plus rassurante pour le marché actions.
Les analystes anticipent ainsi que le mouvement de rattrapage enregistré durant le 4ème trimestre 2020 devrait se poursuivre en 2021, grâce à un regain d’intérêt pour les titres cycliques. Par conséquent, ils anticipent que la performance annuelle du marché devrait avoisiner les 5%.
D’après eux, cette évolution devrait être tirée par les facteurs suivants :
> Un faible niveau des taux
En 2020, le contexte économique national a été marqué par la contraction de 6,6% du PIB marocain, le faible niveau d’inflation (en dessous du seuil de 1%), l’incertitude entourant l’évolution de la pandémie, l’aggravation du déficit budgétaire et l’augmentation rapide de la dette publique en lien avec les sorties du Trésor à l’international.
En tenant compte de l’ensemble de ces éléments, ainsi que des mesures de relance budgétaire adoptées par le gouvernement pour atténuer les effets de cette crise, jumelées à une politique monétaire extrêmement accommodante, les analystes de MSIN supposent, qu’au titre de l’exercice 2021, les taux d’intérêts devront rester globalement à des niveaux bas.
> Un rendement du marché toujours plus intéressant par rapport à celui du marché obligataire
Le Dividend Yield de la place devrait continuer à être intéressant en 2021, malgré la baisse de dividendes à distribuer au titre de l’exercice 2020 en raison de la pandémie. Ainsi, sous l’hypothèse de la faiblesse actuelle des taux d’intérêts, le taux de rendement des dividendes devrait rester plus attrayant, notamment en comparaison avec les BDT des maturités longues.
> Une masse bénéficiaire meilleure en 2021
Les résultats annuels devraient être en forte baisse en 2020 sous l’effet conjugué de la crise sanitaire et la contribution des sociétés au fonds spécial Covid-19. Cet effondrement historique des bénéfices dû à la pandémie devrait être transitoire. En 2021, les analystes estiment que la masse bénéficiaire serait en amélioration par rapport à 2020 en tenant compte d’un redémarrage de l’économie nationale.
En termes de réalisations, les sociétés cotées à la bourse de Casablanca ont réalisé, durant les 9 premiers mois de 2020, un chiffre d’affaires global de 174 milliards de DH, en baisse de 5,4% par rapport à fin septembre 2019.
> Avec un niveau élevé du ratio PER
Suite à la forte baisse de la masse bénéficiaire en 2020, le PER de la place Casablancaise semble un peu élevé par rapport aux moyennes historiques, ce qui est jugé normal au début de la phase de reprise économique. Notons que la perspective d’une reprise des bénéfices au début d’un cycle couplée à un niveau très faible des taux d’intérêt est régulièrement anticipée par des valorisations plus élevées, notamment par des hausses du ratio PER.
En revanche, ce niveau de PER devrait s’atténuer en 2021 grâce à l’amélioration de la masse bénéficiaire.
> Une amélioration du poids du Maroc dans l’indice MSCI FM
Après la sortie du Koweït, le Maroc est devenu le deuxième pays en termes de poids au sein de l’indice MSCI Frontier Markets avec 13,6% à fin décembre 2020 contre 8,5% en août 2020. Il s’agit de la plus forte hausse depuis l’intégration du Maroc à cet indice en 2013.
À travers cette position, le Maroc devrait bénéficier d’un regain d’intérêt de la part des investisseurs étrangers, qui adoptent une gestion indicielle ou passive, ce qui pourrait augmenter les volumes traités sur la place casablancaise.
> Un rebond cyclique
Après la récession économique temporaire, M.S.IN prévoit une accélération de la reprise économique suite au lancement réussi de la vaccination, ce qui devrait diminuer les incertitudes et la perception du risque.
Dans ce cas, les secteurs cycliques, comme le bancaire, le transport, l’automobile, le pétrole, les loisirs et l’hôtelier, qui ont été malmenés par la crise en 2020 ; pourraient à nouveau regagner la confiance des investisseurs et être les premiers à bénéficier de la reprise conjoncturelle et des plans de relance sectoriels.
En revanche, les valeurs qui ont tiré profit de la pandémie, pourraient subir des prises de bénéfices à court terme.