"Brusque et brutal". C'est avec ces deux mots que décrit William Sumoncelli l'impact de la crise sanitaire sur le secteur de l'intermédiation immobilière au Maroc : D'une part, il explique que depuis mi-mars, le début du confinement, plusieurs opérateurs du secteur se sont mis au télétravail. D'autre part, le secteur n'a pas subit un ralentissement mais un arrêt net de l'activité. 

"Cette crise a engendré une baisse d'environ 80% de notre activité", affirme-t-il.

M. Simoncelli estime que le digital peut jouer un rôle d'amortisseur dans le contexte actuel mais ne peut pas tout régler.

"Les outils digitaux accompagnent l'évolution de notre métier mais ne remplacent pas ses fondamentaux." explique-t-il. Toutefois, il souligne que cette crise sanitaire permettera d'accélérer la digitatlisation au sein de plusieurs entreprises.

Concernant l'impact de la crise sur le marché, l'agent immobilier pense que qu'il est trop tôt pour la mesurer.

Mais il estime que la baisse des prix et le fait que l'achat immobilier ne soit plus considéré comme une priorité sont deux risques auquels ferait face le secteur suite à la crise sanitaire.

"Il existe une demande d'à peu près 2 millions de logements au niveau national. Toutefois, pour répondre à cette demande il faut réellement comprendre le besoin", ajoute-il.

Finalement, selon lui, les grandes tendances après la crise seront les suivantes :

- Concernant L'immobilier d'entreprise, ce segment devrait connaître une chute brutale avant d'entamer une relance en corrélation avec le redressement des entreprises.

- L'immobilier résidentiel, quant à lui, devrait témoigner d'une forte chute à cause de l'abondance de l'offre qui n'est pas adaptée au besoin.

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