Finance participative: l'écosystème s'installera progressivement à partir de 2019
Said Amaghdir, président de l’Association marocaine pour les professionnels de la finance participative, a fait le point sur cette nouvelle industrie lors d'une conférence tenue le 13 avril.
La banque participative a bel et bien besoin de tout un écosystème. C’est ce qu’a déclaré Said Amaghdir, président de l’Association marocaine pour les professionnels de la finance participative (AMFP) lors de la conférence intitulée "Marketing de la finance participative : Un an après", organisée le jeudi 13 avril par l’Association marocaine du marketing et de la communication.
"La vision initiale des autorités marocaine était limitée uniquement à la banque participative. Finalement, on a constaté que la banque participative a besoin de tout un écosystème", souligne Said Amaghdir.
"Aujourd’hui, l’écosystème de la finance participative est constitué uniquement de banques, mais certainement d’ici la fin de l’année on aura d’autres choses pour le compléter", a-t-il précisé.
En effet, comme l’a souligné M. Amaghdir, ''une banque est étroitement liée à une assurance''. Ainsi, ‘’la banque participative a elle aussi besoin d’une assurance participative’’.
Plus, 'la banque participative est liée au marché des capitaux, donc nous avons besoin d’un indice boursier spécifique', continue-t-il tout en rappelant que 'l’indice boursier shariaa compliant c’est un projet qui est à présent ficelé".
Selon M. Amaghdir, la banque a deux contraintes : premièrement, "il faut qu’elle place ses fonds propres, mais on n’a toujours pas de Sukuk [certificat d'investissement conforme à la charia, ndlr] pour le faire".
Deuxièmement, "il faut verrouiller le risque de financement, notamment à travers l’assurance décès".
Le président de l’AMFP rassure en disant qu’ "on aura un début de l’écosystème de la finance participative certainement à partir de 2019".