Le Maroc risque-t-il de perdre son “investment grade“?
L’“investment grade“ du Maroc, précieux sésame d’accès aux marchés internationaux, pourrait-il être compromis? L’enquête d’Euromoney sur le risque pays aboutit à des résultats mitigés.
L'enquête risque-pays Euromoney collecte des “opinions qualitatives d'experts sur une série d'indicateurs clés“. Pour le Maroc, le score de risque cette année est de 46,46 sur 100 maximum de points, ce qui représente un classement mondial à la 73e place sur 186 pays étudiés.
Cette place “équivaut généralement à une notation de sous-investissement B- à BB+“, écrit le journal.
Les atouts du Maroc sont connus: réserves de change abondantes, amélioration du déficit budgétaire et des équilibres macro-économiques, retour à de meilleurs taux de croissance…
Ce qui est relevé comme facteurs négatifs, c’est le poids de la dette atteignant 64% du PIB, le taux de chômage élevé, et “les craintes d’instabilité provoquées par le hirak“.
“La plupart des experts participant à l'enquête d'Euromoney sont optimistes quant à l'économie marocaine, écrit le journal, mais nourrissent encore des inquiétudes, reconnaissant l'environnement politique délicat, la vulnérabilité à un ralentissement cyclique du commerce mondial ou une attaque terroriste affectant directement le tourisme“.
Le blocage dans la formation du gouvernement est cité ainsi que la pression politique pour accroître les dépenses sociales.
Selon le journal, l'économiste en chef de Macroafricaintel, Rafiq Raji, estime que "les perspectives de croissance économique se sont améliorées, mais la poursuite des tensions dans la région du Rif constitue un risque majeur".
Le 10 octobre, Fitch confirmait déjà la note BBB- (investment grade) avec perspective stable. Au niveau officiel marocain, on ne s’attend pas à des changements négatifs à court ou moyen terme.
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