Le Top 5 des nationalités des jihadistes en Syrie et en Irak

Un rapport du congrès américain informe du nombre très important de jeunes Tunisiens combattants en Syrie: ils sont estimés à 5.000. Les Saoudiens sont au nombre de 2.275, les Marocains 1.200.

Le Top 5 des nationalités des jihadistes en Syrie et en Irak

Le 23 octobre 2015 à 12h35

Modifié le 11 avril 2021 à 2h37

Un rapport du congrès américain informe du nombre très important de jeunes Tunisiens combattants en Syrie: ils sont estimés à 5.000. Les Saoudiens sont au nombre de 2.275, les Marocains 1.200.

Dans l’ordre, les Tunisiens sont 5.000, les Saoudiens 2.275, les Jordaniens 2.000, les Russes 1.700, les Français 1.550, les Turcs 1.400, les Marocains 1.200, les Libanais 900, les Allemands et les Britanniques 700 respectivement.

Par rapport à l’année 2014, ces chiffres révèlent une forte augmentation du nombre de Tunisiens (estimés à 1.500-3.000 à fin 2014), une baisse du nombre de Marocains (estimés à 1.500 à fin 2014) et une hausse du nombre de Russes (800-1.500 à fin 2014), de Saoudiens (1.500-2.500) et de Français (estimés à 1.200 à fin 2014).

Les originaires des anciennes républiques soviétiques (Kazakhstan, Turkménistan, Ouzbékistan,…) sont estimés à près d’un millier. Le nombre d’Américains est évalué à 250.

La proportion d’Allemands et de Britanniques est stable d’une année sur l’autre, autour de 600-700. Enfin, très peu de ressortissants espagnols combattent dans la zone alors que les Belges sont les plus nombreux par rapport à la taille de la population du pays.

Les estimations à fin 2014 sont de l’ICSR londonien, le Centre international pour l’étude de la radicalisation. Elles sont en partie reprises par le rapport américain publié sur le site du département de la sécurité intérieur américain.

Des jihadistes originaires de plus de 100 pays différents combattent en Syrie et en Irak depuis 2011. En septembre 2015, leur nombre était estimé à plus de 25.000, selon des sources américaines. Un cinquième de ces jihadistes viennent d’Europe et d’Amérique du Nord.

Jusqu’à début 2013, leur nombre était évalué à 5.000 avant que ce chiffre ne monte à 8.500 à la fin de l’été. Il atteignait 12.000 en 2014. La proclamation de l’Etat islamique a fait exploser ce chiffre pour atteindre 20.000 à début 2015.

Couper les flux de combattants dépendra de l’élimination de la source du problème en Syrie et en Irak

Le rapport des élus américains -qui a été préparé entre mars et septembre 2015- s’attache à la menace jihadiste pour la sécurité et les intérêts américains. Mais son contenu et analyses valent pour les autres pays. Dans ce sens, il constate qu’"on a échoué à empêcher les Américains de voyager pour rejoindre les jihadistes" et que "le gouvernement américain ne dispose pas de stratégie globale".

Conclusion du rapport: "En fin de compte, couper les flux de combattants étrangers dépendra de l’élimination de la source du problème en Syrie et en Irak et, à long terme, prévenir l’émergence de sanctuaires terroristes additionnels".

Le rapport américain signale une évolution importante, qui passe parfois inaperçue, du phénomène jihadiste. "L’organisation de l’Etat islamique (…) dispose de groupes affiliés ou lui faisant allégeance dans plus de 18 pays." Parmi ces pays, on compte l’Algérie, la Tunisie et la Libye.

D’où le fait que depuis le début des frappes occidentales et russes sur la Syrie et l’Irak, les réseaux de communication de Da'ech poussent leurs sympathisants à se diriger vers la Libye. Ce dernier pays offre un potentiel de développement pour l’action du groupe.

Cette information est à mettre en rapport avec d’autres publiées par Le Monde dans son édition du 21 octobre. Ces informations indiquent que les sympathisants de Da'ech renforcent leurs positions à mi-chemin de Tripoli et de Benghazi, à Syrthe, sur une bande côtière de 200 km. Des installations pétrolières ne sont pas loin. Et Syrthe permet de contrôler les flux de marchandises et de personnes entre la côte libyenne, le Sud du pays et la région du Sahel.

Enfin, le rapport pointe du doigt de nombreux dysfonctionnements dans la coopération sécuritaire internationale: le non accès en temps réel aux postes-frontières aux bases de données d’Interpol; le non signalement rapide du vol ou de la perte de passeports; le fait que la Tunisie, la Jordanie, l’Irak, la Syrie, l’Egypte, le Yémen, le Pakistan ou l’Afghanistan ne délivrent pas à leurs nationaux de passeports électroniques.

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