La dette extérieure publique a augmenté de 10% en 2020 (Ministère des Finances)

| Le 6/4/2021 à 9:14

En 2020, la dette extérieure publique a bondi de 34 milliards de dirhams suite aux effets de la crise et aux efforts déployés par l'Etat pour y faire face. Le total des tirages sur les emprunts extérieurs a augmenté de 92% à 75,8 milliards de dirhams. Le Maroc a pu bénéficier de la baisse des taux en 2020 et d’une quasi-stagnation des charges d’intérêts.

Dans un document publié le 5 avril, le Ministère des Finances dresse les statistiques de la dette extérieure publique à fin 2020.

L’encours de la dette extérieure publique a augmenté de 10,1% ou 34,4 milliards de dirhams en 2020, à 374,3 milliards de dirhams. Cette hausse fait suite à la crise sanitaire et économique induite par la pandémie mondiale. L'encours de la dette publique est passé de 29,5% du PIB en 2019 à 34,9% en 2020.

Le total des tirages de la dette a fortement augmenté de 92% en 2020 pour atteindre 75,8 milliards de dirhams. Parmi ces tirages, 62,9 milliards ont été mobilisés par le Trésor et 12,9 milliards par les Etablissement et Entreprises Publics, Collectivités territoriales et Institutions d’utilité publique.

La part du trésor dans la dette publique s’est alourdie en 2020, à 53,3% contre 47,5%. Cette augmentation provient des effets de la crise sanitaire et de la réponse de l’Etat aux répercussions économiques. Elle se manifeste dans la structure des tirages. 62,9 milliards DH ont été mobilisés par le Trésor, dont 13,1 milliards pour les appuis aux réformes, 10,1 milliards DH au titre des mesures d’atténuation des impacts de la pandémie de Covid-19 et 2,2 milliards DH pour les projets du budget. Il est à noter que la part des Etablissement et Entreprises Publics dans l'encours de la dette a baissé de 51,5% à 45,7%.

La charge de la dette en 2020 s’élève à 41,4 milliards de dirhams, en hausse de 41,7% dont 24 milliards DH ont été réglés par le Trésor et 17,4 milliards DH par les autres emprunteurs publics. Les charges en principal ont fortement augmenté de 59% à 32,9 milliards de dirhams. Cependant le Maroc a pu bénéficier de la baisse des taux en 2020 et d’une quasi-stagnation des charges d’intérêts à 8,4 milliards de dirhams. In fine, si le Maroc s’endette plus, le contribuable n’en sera pas impacté car les intérêts n’augmentent pas. D’ailleurs dans les projections du ministère, les charges d’intérêt ne font que décroitre pour atteindre 3 775 millions de dirhams en 2027.

Par maturité originale et par créanciers, pas de changements majeurs ont été observés en 2020, malgré les deux sorties du Maroc sur le marché financier international en septembre et décembre dernier pour lever respectivement 1 milliard d’euros et 3 milliards de dollars. Les créanciers multilatéraux détiennent 48,9% de la dette marocaine en 2020 contre 49,4% en 2019 et les créanciers bilatéraux détiennent 23% de la dette contre 25,6% une année auparavant.

La structure de l’encours de la dette par devises est restée stable en 2020. Une légère augmentation est observée sur la part de la dette en dollar qui passe de 27,1% en 2019 à 29,8% en 2020.

 
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