L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a finalisé le financement de la centrale à gaz Al Wahda, un projet stratégique de 1.000 MW situé dans la province de Ouazzane, annonce l'ONEE dans un communiqué.

Ce financement, d’un montant total de 4,2 MMDH, repose sur une structuration inédite qui fait appel aux marchés des capitaux, une première au Maroc.

Pour boucler ce projet, l’ONEE a mis en place une combinaison de financements qui inclut deux fonds de dette, Flexenergy et Nord Energy, en plus d’un apport bancaire d’Attijariwafa bank et de Bank of Africa.

L'appel public à l'épargne a été sursouscrit deux fois. L'opération a mobilisé plus de 7 MMDH.

L'ONEE explique qu'Al Wahda jouera un rôle clé dans l’intégration des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique national, avec l’objectif d’atteindre 52% d’EnR d’ici 2030. Et ce, grâce à ses turbines à gaz de dernière génération, affichant un rendement optimisé de 43% et une montée en puissance de plus de 70 MW/min.

La centrale garantira la flexibilité du système électrique et répondra à la demande lors des pics de consommation

Le contrat EPC de 4,2 MMDH HT a été attribué au consortium sino-japonais composé de China Energy Engineering Corporation (CEEC) et Mitsubishi Power.

Un contrat de maintenance à long terme (LTSA) a également été signé avec Mitsubishi pour garantir la performance et la fiabilité de l’installation sur la durée. La mise en service est prévue début 2027.

Selon Tarik Hamane, directeur général de l’ONEE, cette opération démontre la capacité du Maroc à se positionner comme un acteur clé de la transition énergétique. "Ce projet illustre notre engagement à soutenir l’intégration massive des énergies renouvelables tout en renforçant la sécurité énergétique du Royaume. Grâce à ce modèle de financement structuré, nous ouvrons de nouvelles perspectives pour le développement des infrastructures stratégiques du pays. En parallèle, nous poursuivons le développement de nouvelles infrastructures, notamment la liaison Sud-Nord de 3 GW, pour garantir la résilience du réseau électrique national".