En 2023, le déficit du compte courant s'est allégé de 81% (chiffres définitifs)
Le déficit du compte des transactions courantes s'est allégé de manière significative, passant de 47,3 MMDH en 2022 à seulement 9 MMDH en 2023. Cette transformation s'explique par un ensemble complexe de facteurs incluant la réduction du déficit commercial et la hausse des excédents dans les secteurs des services et des revenus secondaires. Détails.
En 2023, le déficit du compte courant s'est allégé de 81% (chiffres définitifs)
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Badr Elhamzaoui
Le 13 août 2024 à 9h53
Modifié 13 août 2024 à 15h25Le déficit du compte des transactions courantes s'est allégé de manière significative, passant de 47,3 MMDH en 2022 à seulement 9 MMDH en 2023. Cette transformation s'explique par un ensemble complexe de facteurs incluant la réduction du déficit commercial et la hausse des excédents dans les secteurs des services et des revenus secondaires. Détails.
L'année 2023 a marqué un tournant décisif pour le compte des transactions courantes du Maroc. Le rapport annuel de l'Office des changes laisse apparaître un allègement notable de 80,9% du déficit, qui s'établit à 9 MMDH (0,6% du PIB) contre 47,3 MMDH en 2022 (3,6% du PIB). Ce redressement est principalement attribué à plusieurs facteurs clés, dont la baisse du déficit commercial, l'amélioration des excédents des services et la robustesse des revenus secondaires.
Les biens et services
Les transactions sur les biens, qui ont historiquement constitué un point faible pour le Maroc, ont montré des signes encourageants en 2023. Le déficit commercial s'est réduit de 5,5%, pour atteindre 254,3 MMDH, en grande partie grâce à une baisse des dépenses plus importante que celle des recettes. Les importations ont diminué de 2,9%, soit une baisse de 21,7 MMDH, tandis que les exportations ont enregistré une légère hausse de 0,4%, soit 1,6 MMDH.
L'amélioration du solde des services a été l'un des piliers du redressement du compte courant en 2023. Le solde excédentaire des échanges de services a augmenté de 14,6%, atteignant 132,6 MMDH, grâce à une hausse significative des recettes de 14,4%, soit 32,3 MMDH, atteignant 257,7 MMDH. Cette performance a été particulièrement tirée par le secteur des voyages, dont les recettes ont atteint 104,7 MMDH, en hausse de 11,5% par rapport à l'année précédente. Ce résultat témoigne de la reprise post-pandémique du tourisme, qui a dépassé les niveaux pré-Covid.
Les services de transport ont également contribué à cette dynamique positive, malgré un solde toujours déficitaire. Les recettes du transport aérien, en particulier, ont connu une augmentation notable de 30,6%, reflétant un rebond de l'activité dans ce secteur.
Revenus primaires et secondaires : des tendances contrastées
Le solde des revenus primaires est resté structurellement déficitaire en 2023, enregistrant un déficit de 20,9 MMDH, en aggravation de 7,5% par rapport à 2022. Cette détérioration s'explique principalement par une hausse des dépenses de 9,7%, liée à une augmentation des revenus des autres investissements et des investissements de portefeuille. Cependant, les recettes des revenus primaires ont aussi connu une amélioration de 14,5%, atteignant 10,6 MMDH, grâce à une hausse des revenus des investissements directs et des avoirs de réserve.
En revanche, les revenus secondaires ont affiché un solde excédentaire de 133,6 MMDH, en hausse de 6,4%. Cette évolution est largement due aux transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE), qui ont enregistré une évolution de 4,1% pour atteindre 115,3 MMDH en 2023.
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L'amélioration significative du compte courant en 2023 offre un répit bienvenu pour l'économie marocaine, mais des défis persistent. La dépendance continue aux transferts des MRE et la vulnérabilité aux fluctuations des prix internationaux posent des risques pour la stabilité à long terme. De plus, le déficit structurel des revenus primaires souligne la nécessité de réformes pour attirer des investissements plus stables et diversifiés.
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