Tenue à la Direction de la concurrence, des prix et de la compensation, sous la présidence du ministère de l'Économie et des finances, et en présence de représentants des secteurs ministériels chargés de l'Intérieur, de l'Agriculture et de la pêche maritime, de l'Industrie et du commerce, de la transition énergétique et des établissements publics concernés, cette réunion a été consacrée à l'examen de la situation de l'approvisionnement des marchés en produits de première nécessité, ainsi qu'à l'évolution des prix et des opérations de contrôle au début de ce mois sacré, indique un communiqué.

À travers l'examen des rapports des services des secteurs concernés qui assurent le suivi quotidien des marchés des produits les plus consommés, la commission a confirmé que les marchés sont largement approvisionnés et offrent une grande diversité de produits alimentaires et énergétiques, l'offre couvrant les besoins de toutes sortes de produits consommés pendant le mois de Ramadan pour plusieurs semaines ou mois selon le type de marchandises, poursuit la même source.

Concernant les prix des produits de première nécessité, ceux des légumes ont connu ces derniers jours des baisses significatives allant de 12% à 38% par rapport au début de l'année, et de 36% à 50% par rapport à la même période de l'année dernière. Par exemple, le prix moyen des tomates lors du premier jour de Ramadan était de 5 DH le kilo contre plus de 10 DH à la même période l'année dernière, tandis que le prix moyen des pommes de terre était de 4,5 DH le kilo contre 9 DH l'année précédente, et le prix moyen des oignons secs était de 6,5 DH le kilo, moins de la moitié du prix pratiqué pendant le Ramadan de l'année dernière qui était de plus de 14 DH.

En plus des prix des légumes, les prix d'autres produits ont connu des baisses relatives au cours des dernières semaines, comme les dérivés du blé, les huiles de table et le beurre. Les prix du reste des produits restent stables, à l'exception de ceux du poisson qui ont connu certaines hausses au cours des premiers jours de Ramadan en raison de certaines pénuries d'offres, principalement dues à de mauvaises conditions météorologiques empêchant la sortie des bateaux de pêche, ainsi qu'à la période de reproduction de certains types de poissons, et donc à leur indisponibilité, sans oublier l'augmentation de la demande pour ce produit pendant ce mois sacré, ajoute le communiqué.

En ce qui concerne le contrôle des prix et de la qualité des produits alimentaires, qu'ils soient importés ou locaux, et vendus sur le marché intérieur, les interventions des commissions centrales et locales, sous la houlette du ministère de l'Intérieur au niveau des préfectures et provinces, effectuées du 1er janvier 2024 jusqu'au 12 mars, ont abouti au contrôle de 55.664 points de production, de stockage et de vente en gros et au détail. Ces opérations ont abouti à la constatation de 3.696 infractions, dont 653 ont fait l'objet d'avertissements aux contrevenants et 3.043 ont donné lieu à des procès-verbaux envoyés aux tribunaux compétents, conclut le communiqué.

Les constatations de Médias24, fondées sur des données publiques, ne vont pas dans le sens indiqué par le communiqué. En revanche, les contrôles sont effectifs, nombreux et semblent efficaces. Selon les chiffres des marchés de gros de Casablanca, qui sont les plus importants du Royaume, la viande ovine a connu une hausse significative, et les fruits et légumes une hausse modérée, mais pas une baisse. Ces chiffres peuvent être consultés dans l’article ci-dessous :

Prix de gros à Casablanca, début Ramadan : hausse de la viande ovine, évolution modérée des fruits et légumes