Les hôpitaux de Gaza au coeur des combats, appels à la protection des civils

Les appels à la retenue se multiplient face à l'intensification des combats autour d'hôpitaux à Gaza, au moment où la guerre entre samedi dans sa sixième semaine. De violents combats se sont poursuivis autour de l'hôpital al-Shifa dans la ville de Gaza, le plus important du territoire, a rapporté un correspondant de l'AFP.

Les hôpitaux de Gaza au coeur des combats, appels à la protection des civils

Le 11 novembre 2023 à 13h58

Modifié le 13 novembre 2023 à 7h31

Les appels à la retenue se multiplient face à l'intensification des combats autour d'hôpitaux à Gaza, au moment où la guerre entre samedi dans sa sixième semaine. De violents combats se sont poursuivis autour de l'hôpital al-Shifa dans la ville de Gaza, le plus important du territoire, a rapporté un correspondant de l'AFP.

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a également relevé samedi matin sur X qu'"au cours des dernières heures, les attaques contre l'hôpital al-Shifa se sont intensifiées de façon dramatique", et a évoqué une situation "catastrophique" à l'intérieur de l'établissement.

Vendredi, le Hamas a fait état de 13 morts dans une frappe sur ce complexe où ont tenté de se réfugier des civils, comme dans d'autres hôpitaux du territoire.

Citée par MSF, une infirmière de l'établissement, Maher Sharif, a décrit une "scène d'horreur". "J'ai vu des cadavres, y compris de femmes et d'enfants", a-t-elle dit.

Devant le Conseil de sécurité de l'ONU, le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a renouvelé vendredi ses appels à un cessez-le-feu, soulignant que le système de santé de la bande de Gaza est "à genoux".

"La situation sur le terrain est impossible à décrire: des couloirs d'hôpitaux où s'entassent blessés, malades et mourants, des morgues qui débordent, des chirurgies sans anesthésie", a-t-il témoigné.

- "Aucune justification" -

Le président français Emmanuel Macron a, lui, "exhort(é) Israël à cesser" les bombardements tuant des civils, dans un entretien à la BBC. "Ces bébés, ces femmes, ces personnes âgées sont bombardés et tués." Il n'y a "aucune justification" et "aucune légitimité à cela", a-t-il estimé.

Les bombardements menés par Israël en représailles de l'opération militaire du Hamas du 7 octobre ont depuis fait 11.078 morts dans la bande de Gaza, essentiellement des civils, parmi lesquels 4.506 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Le ministère a appelé vendredi la communauté internationale à "intervenir immédiatement pour empêcher que les hôpitaux de Gaza continuent d'être ciblés" et a invité "toutes les institutions internationales" à se rendre à l'hôpital d'al-Shifa pour le "protéger".

"Tous les hôpitaux de la ville de Gaza ont été visés" vendredi par l'armée israélienne, a assuré à l'AFP le directeur de l'hôpital al-Shifa, Mohammed Abou Salmiya.

- Sommet à Ryad -

L'armée israélienne n'a pas commenté ces affirmations mais a affirmé vendredi qu'elle "tuerait" les combattants du Hamas "qui tirent à partir des hôpitaux" à Gaza. Elle a dit dans la soirée avoir éliminé "environ 150 terroristes".

Au total, 20 des 36 hôpitaux du territoire ne sont plus opérationnels, selon l'agence onusienne chargée de la coordination humanitaire (Ocha), alors même que le nombre de blessés croît quotidiennement.

Vendredi, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, avait reconnu qu'il restait "encore beaucoup à faire" pour protéger les civils à Gaza.

L'Arabie saoudite organise, elle, samedi à Ryad un sommet d'urgence de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), au cours desquels les dirigeants arabes et le président iranien devraient appeler Israël à mettre fin à son offensive à Gaza.

Pilonné sans relâche depuis plus d'un mois et soumis à un siège total, le petit territoire palestinien où 1,6 des 2,4 millions d'habitants ont été déplacés selon l'ONU est plongé dans une situation humanitaire catastrophique.

De plus en plus d'habitants se résolvent à quitter la ville de Gaza en ruines, où les denrées de base manquent.

Israël a accepté de faire des "pauses" humanitaires quotidiennes pour permettre aux civils de fuir vers le sud du territoire, davantage épargné, via un "corridor".

Celui-ci a encore été emprunté vendredi par 30.000 personnes malgré des "explosions" qui y ont fait des morts, selon l'Ocha.

Parmi ces réfugiés se trouvait Mounir al-Raï, venu de l'immense camp de réfugiés de Chati où, raconte-t-il, "des maisons s'écroulent sur leurs habitants" sous l'effet des tirs israéliens.

- "Pas d'eau" -

Des centaines de milliers de réfugiés sont désormais entassés dans le sud du territoire, dans des conditions désastreuses.

"On n'a pas d'eau, pas de toilettes, pas de boulangerie", dit Oum Alaa al-Hajin, qui a trouvé refuge dans l'hôpital al-Nasser, dans la ville de Khan Younès, après des jours de marche.

Le territoire est privé d'eau, d'électricité, de nourriture et de médicaments par le siège total imposé par Israël depuis le 9 octobre.

(Avec AFP)

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