Ce lundi 9 octobre a été marqué par le démarrage des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui se tiennent à Marrakech jusqu’au 15 octobre.

À travers sa couverture en continu de cet événement, Médias24 a suivi le déroulement de cette première journée sur le site de Bab Ighli (live complet ici). Voici une restitution des événements marquants.

Un livre sur le Maroc

La conférence de lancement axée sur le "Livre Maroc", qui porte sur le thème "Maroc, terre privilégiée pour les investissements privées", a connu la présence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui, dans son discours d’ouverture, a exprimé "la grande gratitude du Royaume du Maroc envers le FMI pour sa confiance et son soutien", surtout après la décision relative au maintien de l’organisation des Assemblées annuelles 2023 à Marrakech.

"Notre rassemblement aujourd’hui à Marrakech exprime la grande solidarité de notre pays et sa capacité à faire face aux nombreuses crises", a-t-il indiqué avant de remercier la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, et les équipes du Fonds pour l’élaboration du livre sur le Maroc.

Également présente lors de cette cérémonie d’ouverture, la ministre de l'Economie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, avec à ses côtés le wali de Bank Al-Maghrib et la DG du FMI, a déclaré être "convaincue que sous le leadership du FMI et de la Banque mondiale", le monde de la finance sera rassemblé "autour d’une conversation responsable pour aboutir à des solutions nouvelles et des messages de paix".

De son côté, Abdellatif Jouahri est revenu sur les conséquences, notamment matérielles, du séisme, mais aussi sur l’élan de solidarité qui s’en est ensuivi, permettant de rassembler 12 MMDH dans le Fonds 126. Cette collecte traduit l’exceptionnelle solidarité du Maroc qui a donné une "leçon" en la matière, selon la DG du FMI.

Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a quant à lui centré son discours sur l’histoire du Maroc, notamment de la ville de Marrakech qui a "contribué à produire des aspects historiques communs" au niveau de sa région géographique, avant de laisser place à un second panel animé par Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI.

"Nous avons voulu que l’ouverture de ces assemblées soit dédiée au Maroc (…). Je suis impressionné par le travail de reconstruction après quatre semaines", a-t-il déclaré.

Parallèlement à ce deuxième panel, une autre conférence s’est tenue sur l’inspiration africaine, à laquelle a participé la présidente directrice générale de Sothema, Lamia Tazi. Elle y a abordé les volets relatifs à la disponibilité et à la cherté des médicaments en Afrique.

"Nous sommes fiers d’avoir plus de 50 entreprises qui fabriquent des produits (pharmaceutiques, ndlr) au Maroc. Plus de 70% de la demande est produite au Maroc (…). En Afrique, il faut que les molécules soient disponibles et à prix bas."

"En investissant au Maroc aujourd’hui, vous façonnez le monde de demain"

Mohcine Jazouli, ministre délégué auprès du chef du gouvernement de l’Investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, que Médias24 a reçu pour une interview durant l’après-midi de cette première journée (lien ici - à partir de 5:35:38), a souligné, durant cette session dédiée à l’investissement au Maroc, la place du Royaume dans l’économie, la production énergétique et l’industrie.

"Le Maroc est devenu un moteur économique (…). Il a renforcé ses industries traditionnelles. Nous avons des secteurs de fortes performances et de vrais exemples mondiaux (…). Notre pays s’engage à devenir le lieu de production énergétique de demain", a déclaré Mohcine Jazouli.

En matière d’investissement, il a insisté sur le rôle central du Maroc. Pour lui, investir au Maroc aujourd’hui, c’est “façonner le monde de main”.

Toujours dans le cadre de la session dédiée aux investissements privés au Maroc, Ferid Belhaj, vice-président Moyen-Orient et Afrique du Nord de la Banque mondiale, et Abdelhamid Addou, président-directeur général de Royal Air Maroc, ont participé à la discussion des "hautes institutions et représentants du secteur privé" durant laquelle divers sujets ont été abordés.

Ferid Belhaj est revenu sur l’évolution de l’économie marocaine. Il a déclaré qu’en vingt ans, "le Maroc est devenu le pays qui se porte le mieux dans la région".

Il a par ailleurs insisté sur le rôle de la femme dans l’économie marocaine. Pour lui, il est nécessaire de "ramener la femme dans le marché du travail de manière plus affirmée". Il regrette que la participation de la femme dans l’économie marocaine ait chuté. "Ce n’est pas le Maroc que nous connaissons", a-t-il déclaré.

De son côté, Abdelhamid Addou s’est arrêté sur la place de Royal Air Maroc en Afrique en rappelant qu’elle assure "la plus grande connexion entre l’Afrique et l’Europe, et entre l’Afrique, les États-Unis et le Canada".

Aussi, il a rappelé que Royal Air Maroc a entamé en 2020 sa transformation, notamment sur le plan digital mais aussi au niveau du carburant durable, considérant qu’elle est "la seule solution pour que notre industrie diminue son empreinte carbone".

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