Affaire du jeune Badr : les 5 mis en cause en détention provisoire, l’affaire en cours d’instruction

A l’heure actuelle, les cinq individus soupçonnés d’être impliqués dans l’affaire du meurtre du jeune Badr, volontairement percuté le 30 juillet dernier par une voiture sur le parking d’un fast food à Ain Diab, sont en détention provisoire à la prison de Oukacha. Ils ont été déférés devant le Procureur général près la cour d’appel de Casablanca dans la matinée du jeudi 3 août. Retour sur les péripéties d’un meurtre glaçant qui indigne la toile.

Affaire du jeune Badr : les 5 mis en cause en détention provisoire, l’affaire en cours d’instruction

Le 7 août 2023 à 18h42

Modifié 8 août 2023 à 10h50

A l’heure actuelle, les cinq individus soupçonnés d’être impliqués dans l’affaire du meurtre du jeune Badr, volontairement percuté le 30 juillet dernier par une voiture sur le parking d’un fast food à Ain Diab, sont en détention provisoire à la prison de Oukacha. Ils ont été déférés devant le Procureur général près la cour d’appel de Casablanca dans la matinée du jeudi 3 août. Retour sur les péripéties d’un meurtre glaçant qui indigne la toile.

C’est l’histoire d’un différend qui aurait pu être banal, mais qui s’est rapidement transformé en une scène de crime, sous le regard effaré de témoins tétanisés par une violence inouïe. Les faits se sont déroulés le 30 juillet dernier. Badr, un doctorant chercheur de 23 ans, en deuxième année à la faculté des sciences et techniques de Mohammedia, était sorti fêter avec ses amis son futur départ au Canada, relatent des proches de la victime. Il n’attendait plus que son visa pour poursuivre ses études à l’étranger.

Une soirée qui tourne au drame lorsqu’une violente querelle à l’intérieur d’un fast food de la corniche de Casablanca éclate entre une bande de cinq jeunes et le groupe d’amis, au sujet d’une jeune fille, assurent des témoignages concordants. Jusque-là, rien de choquant, bien que fâcheux. Peu de temps après, à 4h30, comme le montrent les images de vidéosurveillance authentifiées par nos soins, le suspect principal (Achraf S.) et ses complices s’attaquent au groupe d’amis dans le parking du fast food.

Achraf S. frappe le défunt avec une matraque électrique et l’assomme d’un coup de poing américain qui le met à terre. Il poursuit ensuite un ami de la victime avant de lui vider les poches, puis revient vers Badr qui ne donne aucun signe de vie, et le dépouille avant de disparaître de l’angle de la caméra de surveillance.

Selon des témoins, le suspect, suite au coup de poing américain, a retiré les plaques d’immatriculation de son véhicule (un 4×4 noir de marque Audi Q7 ou Q8), relatent les témoins présents, avant de foncer délibérément sur la victime et les autres personnes autour de celle-ci.

Il "écrase de sang froid" une première fois Badr, comme on peut clairement le voir sur les images de la caméra de vidéosurveillance, et le traîne quelques mètres avant de repasser une deuxième fois sur le corps de la victime, selon les témoins présents.

Homicide intentionnel

Le lundi 31 juillet dans l’après-midi, soit le lendemain du drame, des éléments du service préfectoral de la police judiciaire de Casablanca interpellent, en coordination avec leurs homologues de Laâyoune, le principal suspect (Achraf S.) à la suite d’informations fournies par la DGST, apprend-on d’un communiqué de la DGSN. Le suspect a pris la fuite juste après avoir commis ces actes criminels, fait-on savoir.

Les recherches et investigations menées par la police judiciaire, avec l’appui de la police scientifique et technique, ont permis dans un premier temp de localiser la voiture utilisée dans cet acte criminel et sa saisie à Casablanca, avant de mener à l’interpellation du principal mis en cause à Laâyoune en compagnie de son gendre (ou son beau-frère), qui serait lui aussi impliqué dans cette affaire, poursuit la même source.

Le mis en cause a ensuite été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent afin d’élucider les tenants et aboutissants de cette affaire et d’interpeller tous les complices présumés de ces actes criminels.

Le jeudi 3 août, Achraf S. comparaît devant le juge d’instruction à la Cour d’appel de Casablanca, où se trouvent également des membres de sa famille et de la famille de la victime. Des sources proches du dossier indiquent à Médias24 que la brigade de police judiciaire du quartier d’Anfa à Casablanca a déféré cette même journée les cinq personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire du meurtre du jeune Badr devant le procureur général du roi près de la même Cour.

Actuellement en détention provisoire à la prison d’Oukacha, les cinq suspects, y compris le principal accusé, sont tour à tour entendus par le juge d’instruction. Les cinq suspects sont soupçonnés de formation d’une bande criminelle, d’homicide intentionnel, de vol qualifié, de tentative d’homicide intentionnel et de complicité. Mais c’est le juge d’instruction qui statuera sur les éventuelles poursuites, la qualification des faits, les chefs d’accusation s’il y a lieu et la détention provisoire ou pas.

Un "Weld lfchouch" qui défraie la chronique 

Si les accusations sont établies, Achraf S., le principal suspect, risque la peine la plus lourde : la prison à vie ou la peine de mort. Un weld lfchouch comme l’ont surnommé les internautes une fois identifié grâce aux témoins oculaires et aux vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux.

Il est tour à tour "rappeur ou fils d’un promoteur immobilier à Casablanca", selon différents témoignages qui dénoncent un système d’impunité protégeant les plus fortunés.

Les internautes n’ont pas tardé à exprimer leur indignation contre ce weld lfchouch et "le traitement de faveur dont il aurait bénéficié de la part des policiers si l’impact des réseaux sociaux mis à profit pour collecter des informations sur le crime n’avait pas été aussi fort".

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