Exclusif. Candidature au Mondial 2030 : une conversation avec Chakib Benmoussa

Après l’annonce par le Roi d’une candidature conjointe entre le Maroc, l’Espagne et le Portugal, pour le Mondial 2030, le ministre des Sports nous explique dans cet entretien ce qui nous attend, les prochains rendez-vous, comment le dossier sera monté, les acteurs qui seront impliqués, et ce que va apporter le Maroc à cette candidature.

Exclusif. Candidature au Mondial 2030 : une conversation avec Chakib Benmoussa

Le 15 mars 2023 à 19h19

Modifié 15 mars 2023 à 19h53

Après l’annonce par le Roi d’une candidature conjointe entre le Maroc, l’Espagne et le Portugal, pour le Mondial 2030, le ministre des Sports nous explique dans cet entretien ce qui nous attend, les prochains rendez-vous, comment le dossier sera monté, les acteurs qui seront impliqués, et ce que va apporter le Maroc à cette candidature.

L’annonce officielle de la candidature du Maroc avec l’Espagne et le Portugal a été faite le mardi 14 mars à Kigali, lors d’une cérémonie organisée par la CAF en hommage au Roi Mohammed VI, en marge du congrès de la FIFA.

La rumeur d’une candidature conjointe avec les deux pays ibériques circulait depuis quelques jours. Elle est désormais officielle, même si le dossier de candidature n’est pas encore déposé, comme nous l’explique le ministre de l’Education, du préscolaire et des Sports.

"L’ouverture officielle des candidatures n’a pas encore eu lieu, car la FIFA n’a pas encore fixé de date limite. Mais on pense que ça se fera avant la fin de l’année", nous confie Chakib Benmoussa.

Pas encore de détails sur la répartition des villes et des stades

"Nous sommes aujourd’hui dans la phase de préparation du dossier de candidature. La FIFA déterminera ensuite l’agenda pour la date de dépôt des candidatures, les visites de terrain, et la date de prise de la décision qui se fera fort probablement à l’occasion du congrès de la FIFA qui se tiendra durant l’automne 2024."

Et contrairement à ce qu’avance la presse espagnole, la répartition des villes et des stades qui vont accueillir la compétition n’a pas encore été faite. Tout cela sera décidé entre les trois pays lors de la préparation du dossier de candidature. Le travail de coordination, qui est entamé, n’implique pas seulement les trois fédérations de football.

"En marge du congrès de la FIFA cette semaine à Kigali, les trois fédérations ont déjà commencé à se réunir pour coordonner leur action. Mais ce genre de dossier implique également d’autres acteurs, puisqu’il s’agit d’un engagement étatique. D’ailleurs, l’annonce a été faite au plus haut niveau de l’Etat. Les évènements comme ceux-là mobilisent plusieurs acteurs et départements ministériels, que ce soit pour le volet des infrastructures sportives, la sécurité, les connexions et le transport, l’hébergement... c’est tout l’appareil de l’Etat qui est mobilisé", souligne le ministre.

"Une candidature qui tombe sous le sens"

Chakib Benmoussa, qui a été chargé de lire le message royal à Kigali, nous décrit par ailleurs le fort engouement suscité par cette candidature.

"Il y a eu beaucoup d’engouement et d’intérêt exprimé après la cérémonie d’hier [mardi 14 mars, ndlr]. Ça nous oblige à monter un dossier d’excellente qualité. Et nous avons beaucoup de chances pour l’emporter, car cette candidature tombe sous le sens."

Benmoussa cite plusieurs éléments qui font que cette candidature sera "imbattable", comme l’a écrit à juste titre le journal britannique The Times ce mercredi matin.

Il y a selon lui la proximité géographique entre les trois pays, la forte symbolique de la participation de l’Afrique, à travers le Maroc qui fait le trait d’union entre l’Europe et le continent. Mais aussi le message et le signal que cette candidature envoie au monde.

"La candidature exprime les relations particulières entre les trois pays, entre deux grands pays de la rive nord de la Méditerranée et un grand pays africain de la rive sud de la Méditerranée. Ce qui fait de cette candidature quelque chose d’historique, et lui donne un sens assez particulier", explique le ministre.

"Nous avons de grandes chances de l’emporter"

Chakib Benmoussa estime que la participation du Maroc confère un argument de taille au dossier du Portugal et de l’Espagne, qui était déjà annoncé.

"Le Maroc vient renforcer la candidature de l’Espagne et du Portugal qui était déjà connue. Le Maroc apporte la dimension africaine, une infrastructure qui est en partie déjà là, une expérience dans l’organisation de grands évènements et une légitimé footballistique confirmée par les derniers résultats au Mondial du Qatar, qui montrent que notre pays et sa jeunesse sont capables de dépasser les plafonds de verre."

Autre atout de cette candidature, selon le ministre : l’attrait qu’elle peut représenter pour les sponsors, grands acteurs du monde du foot moderne.

Les sponsors visent en effet la capacité à mobiliser des audiences et des visiteurs et sont très regardant sur les horaires de diffusion des matchs. La candidature maroco-hispano-portugaise coche ici toutes les cases.

"Les sponsors sont un élément important. Mais il n’y a pas que cela. Le Maroc, l’Espagne et le Portugal sont des pays très bien desservis, ce sont de grandes destinations touristiques. Sans parler des stades qui sont à quelques centaines de kilomètres les uns des autres…"

Des éléments qui font dire à Chakib Benmoussa que "nous avons de grandes chances de l’emporter".

"On y croit. Il faut maintenant relever les manches et travailler", souligne toutefois le ministre.

"Une opportunité pour le Maroc d'upgrader dans plusieurs domaines"

Le travail, c’est justement cela qui comptera dans les prochains mois. Et selon le ministre, l’organisation d’un Mondial "nous tire vers le haut et nous impose de travailler sur plusieurs dimensions".

"Il y a des infrastructures à faire, d’autres à mettre à niveau. Mais il y a surtout la fluidité des process qui doit être mise en place. Cela nous forcera à travailler mieux pour connecter différents acteurs", explique Chakib Benmoussa.

Pour le ministre, c’est une opportunité également pour le Maroc "d’upgrader" dans les domaines de la cybersécurité et de la Tech.

"La cybersécurité et les nouvelles technologies sont un sujet important qui doit être développé. On a vu à Doha que l’usage de la Tech a facilité l’organisation, l’accueil des visiteurs, la fluidité des process, et a rendu plus agréable l’expérience pour les visiteurs et les participants. Nous devons nous y mettre également."

"Cette candidature nous donnera l'obligation de nous mettre à niveau. Et ça se diffusera sur l’ensemble des secteurs, mais aussi sur notre mode de fonctionnement, en plus de toutes les infrastructures que l’on va gagner et qui vont rester là après la fin de l’évènement", conclut Chakib Benmoussa.

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