Porsche démarre la production de carburant synthétique
La petite usine de carburant de synthèse de Porsche vient de sortir ses premiers litres. Cette phase expérimentale sera suivie d’une production à grande échelle, qui permettrait au constructeur de conserver des moteurs thermiques au sein de sa gamme.
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Hicham Smyej
Le 1 janvier 2023 à 11h28
Modifié 1 janvier 2023 à 11h33La petite usine de carburant de synthèse de Porsche vient de sortir ses premiers litres. Cette phase expérimentale sera suivie d’une production à grande échelle, qui permettrait au constructeur de conserver des moteurs thermiques au sein de sa gamme.
Si l’industrie automobile a entamé sa marche forcée vers le tout électrique, quelques constructeurs croient toujours à la survie des motorisations thermiques, conditionnée par le développement de carburants de synthèse. Porsche en fait partie, nourrissant l’espoir de continuer à équiper certains de ses modèles de moteurs traditionnels.
Pour ce faire, le constructeur a injecté des dizaines de millions d’euros dans HIF Global, une entreprise chilienne dont l’usine est dédiée à la production d’une essence dépourvue de la moindre goutte de pétrole.
Situé à Punta Arenas, dans le Sud du Chili, le site pilote vient d’entrer en activité, déversant ses premiers litres d’essence synthétique, qui ont servi à faire le plein d’une Porsche 911.
De l’hydrogène, du CO2… et du vent
Ledit carburant, baptisé “eFuel”, est fabriqué à partir d’un hydrogène produit par électrolyse, en utilisant de l’électricité générée par éolienne.
Cet hydrogène est ensuite associé à du dioxyde de carbone, pour créer un alcool qui servira de base à de l’essence. À l’arrivée, le CO2 capté pour la production du carburant compensera pratiquement celui rejeté par les véhicules qui l’utiliseront.
L’usine chilienne permettra à Porsche et ses partenaires (dont le pétrolier américain ExxonMobil et l’allemand Siemens Energy) de développer leurs compétences en matière de carburant synthétique, avec le projet d’en produire à échelle industrielle. Durant une première phase expérimentale, elle devrait produire 130.000 litres de “eFuel” annuellement, destinés aux besoins de Porsche pour ses compétitions monotype et ses stages de conduite.
Une montée en cadence est programmée pour atteindre 55 millions de litres d’ici 2026, puis 550 millions avant 2030.
Le “eFuel”, complément de l’électrification
Ambitieux, ces chiffres restent toutefois une goutte dans l’océan du carburant routier consommé annuellement dans le monde, culminant à des centaines de milliards de litres. Car même s’il prévoit d’ouvrir à terme des usines dédiées aux Etats-Unis et en Australie, le constructeur allemand se voit plus comme un pionnier que comme un futur acteur majeur des carburants de synthèse, précisant qu’il est “engagé dans une voie double : la mobilité électrique et les eFuels comme technologie complémentaire”.
À l’instar du 100% électrique, les carburants de synthèse soulèvent de nombreuses questions quant à leur pertinence, notamment en ce qui concerne leur impact environnemental global et leur coût. Ils ont toutefois l’avantage de convenir aux infrastructures actuelles et à la majorité du parc roulant mondial, sans recourir au pétrole.
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