"Le Maroc sort la tête haute", titre le plus ancien quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport.

"Ce sera Argentine-France pour la finale de la Coupe du monde. Si Messi a eu peu de mal à briser la résistance de la Croatie, la tâche a été plus compliquée pour Mbappé et ses coéquipiers, qui ont battu un Maroc indomptable grâce à des buts de Théo Hernandez et Kolo Muani", écrit La Gazzetta dello Sport.

Pour le quotidien sportif italien, c’est l’expérience qui a changé la donne. "La France a immédiatement plié le match à son avantage et n’a jamais regardé en arrière", analyse La Gazzetta dello Sport. "Les Bleus avaient plus de qualités, plus d’expérience internationale, et cela a pesé malgré l’absence de Rabiot et d’Upamecano", poursuit la publication.

Clap de fin pour "l’une des histoires les plus romantiques" du Mondial 2022

"Le conte de fées marocain a pris fin mercredi devant une France efficace. Les champions du monde ont livré un football clinique et sans fioritures, pour mettre fin à l’une des histoires les plus romantiques de la Coupe du monde", écrit The Indian Express.

Mais ce fut tout sauf une fin cruelle, poursuit la même source. "Pendant une grande partie du match, l’équipe nord-africaine a égalé les Français, qui ont largement dû puiser dans leurs réserves d’expérience pour remporter le match."

The Indian Express de poursuivre : "Le Maroc a enrichi la Coupe du monde avec ses compétences et ses supporters vibrants. Leur nuit s’est achevée dans les larmes et le chagrin, mais on se souviendra d’eux. Le meilleur est peut-être encore à venir pour eux. Ils se sont inclinés face à une équipe accoutumée à l’art de remporter des championnats, de saisir des moments et de retourner le couteau dans la plaie. Même après leur défaite, les Marocains ont illuminé le ciel sombre d’Al Bayt."

"Le Maroc n’était pas là par hasard"

"La résistance fut du côté français, et l’effort, la foi et presque toujours le jeu du côté de la sélection marocaine", relève le journal espagnol d’information sportive Marca. "Le Maroc n’était pas là par hasard ; il s’est même montré digne de disputer la Coupe face à Messi et sa compagnie."

Pour Marca, le sélectionneur national Walid Regragui a donné tort, une fois de plus, à tous ceux qui avaient prédit que le Maroc se contenterait de la spéculation et du jeu défensif. "Le miracle de Walid Regragui", a ainsi sous-titré Marca.

Les Marocains redessinent la carte du football mondial

"Ils sont connus sous le nom de ‘Lions de l’Atlas’ ; l’équipe de football marocaine qui a déchiré les livres d’histoire de la Coupe du monde de la FIFA. Leur parcours a chamboulé tous les pronostics, les conduisant vers des territoires inexplorés, là où aucune équipe africaine n’avait pu s’infiltrer auparavant", commente de son côté CNN.

"Les cartographes de ce beau jeu savent que la carte du football mondial a été redessinée à jamais au Qatar", poursuit CNN.

"La progression du Maroc a donné lieu à des moments mémorables : un match nul contre la Croatie, finaliste de l’édition 2018, une victoire éclatante contre la Belgique, classée deuxième, et une autre victoire contre le Canada. Les images de l’entraîneur Walid Regragui lancé joyeusement en l’air et des joueurs prosternés sur la pelouse sont devenues iconiques. Mais les scènes les plus fortes et les plus réconfortantes du tournoi ont sans doute été celles de ces héros conquérants, endurcis par le combat, célébrant si ouvertement et si gaiement avec leurs mères", écrit la même source.

La presse française crédite le Maroc de son beau parcours

"Coupe du monde 2022 : le rêve du Maroc s’éteint, pas sa lumineuse épopée", titre Le Monde. "Battus mercredi par l’équipe de France (0-2) en demi-finales, les Lions de l’Atlas voient leurs espoirs de sacre s’évaporer. Mais cette défaite n’efface pas le remarquable parcours des hommes de Walid Regragui au Qatar", juge le quotidien français.

Le Maroc a goûté mercredi à la recette qu’il inflige depuis un mois à ses adversaires au Mondial, poursuit Le Monde. "Une défaite en ayant la possession de la balle et la sensation d’avoir mieux joué, mais elle ne doit pas oblitérer le parcours des Lions de l’Atlas."

"Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait"

"Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait." Cette citation de l’auteur des Aventures de Tom Sawyer (l’écrivain américain Mark Twain - 1876) illustre le mieux le Mondial 2022 des Lions de l’Atlas, écrit pour sa part So Foot.com.

"Walid Regragui et ses hommes en ont fait une édifiante démonstration match par match, défiant la logique mortifère des conjectures et des statistiques. Il y aura eu dans le parcours marocain une mystique collective un peu insensée, qui puise son mystère dans l’alchimie formidable de son groupe, une alchimie qui ne pouvait être comprise qu’en étant vécue de l’intérieur. Les résultats de cet impénétrable management étaient, eux, beaucoup plus lisibles et déchiffrables, à l’image du jeu marocain lui-même", poursuit So Foot.com.

"Brillamment cartésiens, les hommes du Royaume chérifien auront érigé un bloc équipe que ni l’Espagne ni le Portugal n’auront su transpercer. Leurs circuits offensifs, amorcés par Amrabat, et les montées de Hakimi, relayées par Ounahi et finalisées par la triplette Ziyech-Boufal-En-Nesyri, n’étaient aussi pas sans mérite. Les Rouge et Vert auront su développer un jeu habilement construit aussi bien face à la Belgique, dominée 2-0, au Canada (en première mi-temps), puis dans le second acte face à l’équipe de France, où se seront néanmoins échoués leurs fantasmes de finale."

"Première nation africaine demi-finaliste de Coupe du monde, l’essentiel est cependant ailleurs pour le Maroc : pour l’éternité, ses Lions auront laissé leur trace indélébile sur l’atlas du football des nations", conclut la même source.

"Un Maroc plein de bravoure"

"La France a mis fin mercredi au beau parcours du Maroc en battant les Lions de l’Atlas (2-0). Après un parcours haut en couleur, en éliminant l’Espagne et le Portugal lors des matchs couperets, le Maroc avançait vers la première finale de la compétition reine pour le continent africain", relate la radio RFI.

"Le mercredi, c’est vrai, a été difficile, parce que le Maroc a continué à écrire l’histoire avec bravoure", note pour sa part l’Equipe. "Le Maroc est sorti comme un roi d’une aventure fabuleuse et pionnière, qui s’achèvera avec la petite finale face à la Croatie samedi."