La crise Maroc-Algérie lance le cycle de conférences “Le Grand témoin”
Invité ce lundi 3 octobre par nos confrères du 360, à l’occasion du lancement du cycle de conférences “Le Grand témoin”, l’historien français Bernard Lugan est revenu sur les sujets géopolitiques qui animent le continent africain, notamment la crise Maroc-Algérie.
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Rédaction Medias24
Le 4 octobre 2022 à 12h54
Modifié le 4 octobre 2022 à 12h54Invité ce lundi 3 octobre par nos confrères du 360, à l’occasion du lancement du cycle de conférences “Le Grand témoin”, l’historien français Bernard Lugan est revenu sur les sujets géopolitiques qui animent le continent africain, notamment la crise Maroc-Algérie.
Reporté en juin dernier pour des raisons liées au Covid-19, le lancement du cycle de conférences “Le Grand témoin”, par notre confrère Le360, s’est tenu ce lundi 3 octobre à Casablanca.
Natif de Meknès, où il a effectué une partie de son cursus secondaire, Bernard Lugan, invité de cette première édition, est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Histoire du Maroc - Des origines à nos jours (403 p.) publié en 2011 aux éditions Ellipses.
Ses connaissances sur le continent africain se sont renforcées grâce à sa mission auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda-ONU, mais surtout à ses interventions auprès du Council of Foreign Relations, un think tank américain, au sujet des droits historiques du Maroc dans la question du Sahara. Des expériences qui ont permis au directeur de la revue en ligne Afrique Réelle de porter un regard aiguisé sur ce conflit géopolitique.
Bernard Lugan souligne que le Maroc “a toujours prôné la stratégie de la main tendue dans sa relation avec l’Algérie”. De fait, l’historien français explique que les tensions entre les deux pays “sont nées du complexe d’infériorité développé par l’Algérie par rapport au Royaume”. Ce sentiment est motivé par le fait que “l’Algérie se cherche toujours, alors que le Maroc a une histoire millénaire et n’a plus besoin de s’affirmer”, estime Bernard Lugan.
Selon lui, la profondeur historique du Maroc en comparaison à la jeunesse de l’État algérien n’est pas le seul catalyseur de ce complexe d’infériorité développé par l’Algérie. L’autre élément fondateur est d’ordre géographique. “La position du Maroc sur la carte du monde et ses façades maritimes sont enviées par son voisin algérien”, assure Bernard Lugan. “La tradition maritime marocaine est ancienne. Elle rayonnait dans plusieurs mers du globe des siècles auparavant.”
“L’Algérie ne sera jamais une grande puissance maritime à cause d’une géographie qui ne s’y prête guère”, assure-t-il, avant de revenir plus en détail sur les nombreuses péripéties historiques qui font du Maroc un pays à la mémoire séculaire, jalousé par son voisin algérien.
La conférence s'est déroulée dans un palace de Casablanca. Elle a été suivie d'un débat. Le cycle se poursuivra avec d'autres thèmes.
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Rédaction Medias24
Le 4 octobre 2022 à 12h54
Modifié 4 octobre 2022 à 12h54
