L'indice continental STOXX 600 a chuté de 2,1 % pour atteindre son plus bas niveau depuis la mi-mars, le FTSE 100 glissant de 2,2 % et le DAX allemand en baisse de 1,6 %.

Les secteurs exposés à la Chine tels que les mines, le pétrole et le gaz et les actions de luxe ont été parmi les principales baisses en Europe alors que les craintes grandissaient que Pékin soit sur le point de rejoindre Shanghai dans les blocages liés à la pandémie. 

Les mineurs ont chuté de 5,5 % pour atteindre leur plus bas niveau en un mois, les prix des métaux industriels ayant chuté en raison des inquiétudes concernant la baisse de la demande du principal consommateur de métaux, la Chine, tandis que les actions pétrolières et gazières ont chuté de 3,3 %.

Le CAC 40 français a chuté de 2,4%, pris dans un mouvement de risque plus large, même si les résultats des élections de dimanche ont montré que le centriste pro-UE Macron battait la challenger d'extrême droite Marine Le Pen avec une solide marge. 

Les actions françaises ont surperformé l'indice plus large STOXX 600 au cours des deux dernières semaines après que les sondages ont placé Macron en tête, rassurant les marchés quant à l'engagement de la France en faveur d'une Europe intégrée, même si sa plate-forme économique dépend désormais des élections législatives de juin. 

"Ce que nous avons vu ces deux dernières semaines, c'est la revalorisation de la victoire de Macron alors que les sondages se sont élargis. C'est donc une bonne nouvelle pour le marché, mais l'impact devrait être relativement limité aujourd'hui", a déclaré Roland Kaloyan, responsable de la stratégie actions européennes chez Société Générale. "La nouvelle histoire d'aujourd'hui concerne la Chine et le marché est très inquiet de l'impact de cela sur les chaînes d'approvisionnement."

Les secteurs défensifs tels que les services publics, l'alimentation et les boissons et les actions de télécommunications, qui ont tendance à surperformer en période d'incertitude économique, ont connu les plus faibles baisses.

Un indicateur de la volatilité des marchés boursiers de la zone euro a dépassé les 30 points pour la première fois en près de deux semaines.

Les marchés européens ont souffert la semaine dernière, s'inspirant des indices de Wall Street alors que les investisseurs anticipaient les actions agressives de la Réserve fédérale américaine pour maîtriser l'inflation, faisant chuter les actions de croissance sensibles aux taux.

(Avec Reuters)