Le Cluster Solaire, une association réunissant des responsables du secteur solaire, a organisé mardi 22 mars une rencontre intitulée "Accélérer le développement des filières et entreprises Greentech au Maroc : une opportunité de relance socio-économique post-Covid verte et durable", avec le soutien de la Société financière internationale (IFC).

Une centaine d’acteurs publics et privés, nationaux et internationaux, représentant les différents maillons de la chaîne de valeur des technologies propres, se sont rassemblés au Four Seasons de Casablanca.

La Greentech, une filière en pleine croissance et à fort potentiel

Cette rencontre a été l’occasion de découvrir les opportunités de financement et d’investissement offertes par les filières vertes, ainsi que les mécanismes et leviers de financement vert. L’évènement a également permis de mettre en relation les investisseurs et les TPME 'green'.

La Greentech est l’un des principaux défis du XXIe siècle. Elle recèle un énorme potentiel, en particulier dans un contexte post-Covid. Energie solaire ou éolienne, mobilité durable, filtration de l’eau, biocarburants, applications mobiles, bâtiments écologiques… autant de filières dotées d’une plus-value environnementale pour lutter contre le dérèglement climatique et la crise écologique.

Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Economie et des finances, a mis l’accent sur le financement des investissements verts. Elle a suggéré trois mesures pour en accélérer la dynamique :

- accélérer les processus de définition d’une taxonomie verte permettant de fixer les critères et standards nationaux des investissements verts ;

- développer les capacités des acteurs dans la finance durable à travers la mise en place de programmes de capacités building dédiés ;

- institutionnaliser le dialogue et la concertation entre les différents partenaires sur la politique climatique et la finance verte, afin de mieux canaliser les ressources internes ; et accroître l’attractivité de la place financière marocaine en tant que hub vert sur le plan continental.

Pour sa part, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du développement durable, a insisté sur l’importance d’accélérer l’investissement dans les énergies renouvelables. A terme, l’objectif est d’améliorer le bien-être humain et l’équité sociale en réduisant les risques environnementaux et la pénurie des ressources.

Afin de financer ces investissements, les acteurs publics et privés doivent pouvoir accéder à un financement adapté et pérenne. La capacité de l’économie à rendre disponibles de tels financements dépend de "la capacité du secteur financier à mettre à disposition des investisseurs, de manière efficace et efficiente, l’épargne des agents économiques", a-t-elle souligné.

Cette mise à disposition peut être "indirecte via des banques, des assureurs ou des fonds de pension, ou directe via le marché des capitaux".

De son côté, le ministre de l’Inclusion économique, Younes Sekkouri, a indiqué que l’accompagnement, le développement et l’accélération des entreprises et des start-up tech deviendrait un levier pour créer des compétences dans différentes filières, notamment le recyclage, le reconditionnement et l’économie circulaire.

L’hydrogène vert, une opportunité pour le Maroc

Le président du Cluster Solaire, Mustapha Bakkoury, a rappelé que le Maroc disposait "de véritables atouts" pour faire de l’hydrogène vert un nouveau champ de développement et d’opportunités.

"Cela nécessite l’engagement de tous, et une amélioration de l’équation économique sur la production de l’hydrogène vert", a-t-il ajouté.

Et de conclure : "Il s’agit désormais de songer aux chemins les plus logiques en matière de logistique et de stockage, et de concevoir les meilleurs systèmes législatifs et réglementaires pour permettre le plein développement des opportunités."