Dans une note diffusée le 1^er mars la société de recherche Attijari Global Research (AGR) a dressé les résultats des sociétés cotées au 4^e trimestre 2021.

Une bonne performance a été enregistrée sur la période, notamment dans un contexte de forte reprise économique. Il est à rappeler que la croissance économique au T4-2021 s’affichait à +4,9% alors qu’elle était de -6% à la même période en 2020. AGR souligne que les sociétés cotées « alignent un quatrième trimestre consécutif de hausse de leur chiffre d’affaires ».

A date, la société de recherche précise que 71 sociétés cotées sur un total de 73 (excepté DLM et Afriquia Gaz, ndlr), pesant pour 97% de la capitalisation totale de la cote, ont publié leurs indicateurs d’activité à fin décembre.

Une amélioration de 12,3% du chiffre d’affaires au 4^e trimestre à 67 milliards de DH

Les indicateurs d’activités des sociétés cotées démontrent une amélioration continue de l’activité sur quatre trimestres consécutifs. AGR note « des revenus agrégés de 67,3 milliards de dirhams en progression de +12,3% au T4-21 et ce, après des hausses respectives de +1,3%, +13,5% et +10,4% lors des trois trimestres précédents ».

Sur un total de 71 résultats présentés, 58 groupes cotés ont affiché une hausse de leurs chiffres, 1 groupe a conservé un chiffre d’affaires stable et seulement 12 ont enregistré un recul de leur chiffre d’affaires au quatrième trimestre.

La société de recherche note que les secteurs des Energies, du BTP et des Mines ont été fortement avantagés par un effet prix favorable et une forte reprise de l’activité. AGR note que « les chiffres d’affaires trimestriels de ces secteurs se sont appréciés de respectivement +2.235 MDH, +1.335 MDH et +1.184 MDH ». A contrario, les secteurs de l’Immobilier, des Télécoms et de l’Automobile ont affiché des retraits de leurs chiffres d’affaires respectifs de -11 MDH, -267 MDH et -547 MDH.

AGR note que le secteur Immobilier ainsi que les Nouvelles Technologies de l’Information (NTI) devraient dans les prochains trimestres, évoluer dans un contexte moins favorable. Notamment à cause de différents facteurs comme « les décalages réguliers des projets, les difficultés d’approvisionnement et enfin, les pressions croissantes sur les marges sous l’effet du renchérissement des prix des intrants ».

Contrairement à ces secteurs, d’autres devraient profiter de la situation actuelle marquée par la poursuite de la hausse des matières premières.

La hausse des matières premières profite aux industriels et aux minières

Au T4-2021, les secteurs de l’Énergie et des Mines ont connu des hausses de leurs chiffres d’affaires de 56,1% et 76%, poussés notamment par une forte hausse des cours des matières premières. AGR note qu’en ce début d’année 2022, dans le sillage de ce qui a été observé en 2021, « la hausse des cours des principales matières premières sur lesquelles le marché Actions est exposé se poursuit. A l’origine, les perturbations des chaînes logistiques à l’échelle mondiale et les conséquences du conflit entre les pays occidentaux et la Russie ».

D’ailleurs, le 1^er mars, le cours du baril de Brent a franchi la barre symbolique des 110 dollars, une première depuis 2014. Depuis le début de l’année, le Brent a progressé de plus de 35%.

Le cours des métaux de base est également concerné et poursuit sa hausse entamée en 2021. « Les cours des métaux de base, en l’occurrence le Cuivre et le Plomb, se maintiennent depuis mi-octobre 2021 à des niveaux lucratifs, soit à plus de 9.500 $/T et 2.200 $/T respectivement » note AGR. Ce rythme est maintenu par l’évolution favorable des projets de relance en infrastructures, la reprise progressive du secteur automobile mondial et la diminution de l’offre minière.

Ceux des métaux précieux ont également augmenté au cours des dernières semaines. AGR note qu’elles « profitent de leur statut de valeur refuge en lien avec les récentes tensions géopolitiques ». Le cours de l’Argent a augmenté de 13% à 25,2$ l’once par rapport au début du mois de février. L’Or, quant à lui, a progressé de 6,8% sur la même période à 1 927$ l’once. « Cette situation profite particulièrement aux minières et aux industriels locaux. Ces derniers bénéficieraient d’un gain de PDM considérable face aux importations » conclut AGR.