Bourita : la Fintech africaine devrait diversifier les organismes de transferts de fonds
Le Maroc propose de faire appel à des start-ups de la Fintech africaine afin de diversifier les organismes de transfert de fonds en Afrique et de réduire les taux de transfert qui atteignent actuellement les 15%.

Bourita : la Fintech africaine devrait diversifier les organismes de transferts de fonds
Le Maroc propose de faire appel à des start-ups de la Fintech africaine afin de diversifier les organismes de transfert de fonds en Afrique et de réduire les taux de transfert qui atteignent actuellement les 15%.
La diaspora africaine dispose d’un savoir-faire et d’une expertise fortement bénéfiques pour les économies du continent, a affirmé, lundi 13 décembre, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui intervenait lors de la 3e réunion virtuelle du Haut comité de l’agenda de la « Décennie des racines africaines et de la diaspora africaine ».
Le ministre a aussi soutenu que la diaspora africaine, c’est également des montants de transferts de fonds qui ne cessent d’augmenter, d’année en année. Ainsi, en 2019, la Banque mondiale a estimé à 48 milliards de dollars les envois de fonds à destination du continent africain, soit 2 milliards de plus qu’en 2018, a-t-il précisé.
Cependant, a relevé M. Bourita, ces transferts sont astreints à des taux exorbitants, ajoutant que les retenues pratiquées par ces organismes peuvent, selon certaines études, atteindre les 15%, représentant 1,6 milliards d’euros de gains annuels pour le continent africain.
Pour pallier ces entraves, le ministre a fait remarquer que le haut comité pourrait associer certaines start-up de la Fintech africaine, avec pour objectif de diversifier les organismes de transfert de fonds sur le continent et de permettre une meilleure réallocation de ces fonds à des fins d’investissement directs en Afrique.
Il a également préconisé une plateforme de e-business qui pourrait être créée pour relayer des success stories d’initiatives fructueuses de la diaspora africaine aussi bien à l’étranger que sur le continent.
M. Bourita a, en outre, estimé que l’Observatoire africain pour la migration (OAM) pourrait jouer un « rôle pionnier » aux côtés du haut comité pour l’instauration d’un système de cartographie des compétences, à tous les niveaux, de la diaspora africaine pour faciliter la mobilité de la main-d’œuvre africaine, ainsi que la diffusion de leur savoir-faire.