Les recommandations et perspectives de BKGR sur 5 banques de la place
Le 26 octobre, la société de recherche BMCE Capital Global Research (BKGR) a publié son Stock Guide actualisé. Il comprend 32 valeurs cotés représentant 88,5% de la capitalisation boursière totale de la place. Parmi ces valeurs, 16 sont recommandées à l’accumulation, 10 à la conservation, 4 à l’allègement et 2 à la vente.
Dans ce dernier Stock Guide, figurent 5 bancaires. Il s’agit d’Attijariwafa Bank, BCP, CIH Bank, Crédit du Maroc et BMCI. Le secteur bénéficie d’un assez bon rebond depuis le début de l’année et affiche en bourse, une progression de 17,7%, en ligne avec la progression du MASI. Il bénéficie également d’un allègement progressif des coûts du risque (-2,9 milliards de dirhams au premier semestre 2021).
Dans cette édition, Attijariwafa Bank, BCP et CIH Bank sont recommandées à l’accumulation.
Attijariwafa Bank, une bonne solidité financière et une amélioration des bénéfices cette année
Les bancaires devraient bénéficier d’un environnement plus favorables cette année. Une bonne tenue des indicateurs de profitabilité a été observée au cours du premier semestre 2021.
Concernant Attijariwafa Bank, BKGR anticipe une hausse de 5% du cours en bourse à 519 dirhams le titre et recommande de l’accumuler dans les portefeuilles. Le groupe a en effet affiché un RNPG en progression de 35,8% au premier semestre à 2,6 milliards de dirhams. Le PNB du groupe est attendu en hausse de 3,9% d’ici fin 2021 à 24,78 milliards de dirhams selon les projections de BKGR.
La société de recherche souligne les différents leviers de croissance du groupe. Notamment le bon positionnement sur les produits Damane Relance avec plus de 32% des parts de marché. Elle souligne aussi « un niveau de fonds propres confortable (ratio de solvabilité consolidé de 13,7% et Tier 1 de 11%) ». Attijariwafa Bank devrait également bénéficier d’une bonne consolidation de ses fonds propres avec « une augmentation de capital par conversion optionnelle des dividendes de près de 800 millions de dirhams » précise BKGR.
Cette année, son RNPG est anticipé à 5 157 millions de dirhams en hausse de 71% par rapport à celui de 2020. De fait, le groupe devrait bénéficier d’un allègement du coût du risque sur la période. Au premier semestre, ce dernier affichait un recul de 37%. Une opportunités pour la banque et le secteur en général serait également « la reconduction par BAM jusqu’en juin 2022 de l’assouplissement des règles prudentielles à travers la fixation des seuils réglementaires à 8,5% pour le ratio Tier 1 et à 11,5% pour le ratio de solvabilité global, devant offrir au secteur une marge de manœuvre au volet réglementaire » note BKGR.
Néanmoins, le groupe rencontrera une probable montée des impayés cette année, à l’instar du secteur. Parallèlement, Attijariwafa Bank devra faire face à « des investissements importants en termes de système d’information en Egypte impactant négativement sa filiale locale ».
Source : medias24.com
BCP dispose d’un bon matelas de provision et des ratios réglementaires satisfaisants
De son côté, le titre du groupe BCP est également recommandé à l’accumulation. BKGR anticipe un upside de 7% à 295,5 dirhams. Le groupe devrait afficher un PNB en hausse de 3,6% à 20 milliards de dirhams cette année et de 5,1% à 21,02 milliards en 2022.
Le groupe dispose également d’un matelas de provisions confortable avec des provisions pour risques et charges de l’ordre de 4,4 milliards de dirhams au premier semestre 2021 et un fonds de soutien de 4,2 milliards de dirhams en 2020. La société de recherche rappelle également que « des ratios réglementaires conformes en 2020 (Tier1 de 9,94% et un Liquidity Coverage Ratio de 174% et ratio de solvabilité global de 13,14%) ».
Le groupe devrait également connaitre une forte progression de sa capacité bénéficiaire grâce à la baisse du coût du risque et la non récurrence du don au fonds Covid-19. Le coût du risque s’est d’ailleurs rétracté de 27% au premier semestre à 2,2 milliards de dirhams. BKGR anticipe un RNPG à 2,8 milliards de dirhams (x2,3 par rapport à celui de 2020, ndlr). Le niveau de bénéfices antérieur à la crise devrait lui être atteint en 2022 avec près de 3 milliards de dirhams en RNPG.
La société de recherche note tout de même « le ralentissement de l’activité des filiales à l’international avec une hausse limitée de +1% de leurs revenus bancaires au S1 2021 ».
Source : medias24.com
CIH capitalisera sur sa stratégie de développement agressive
La dernière bancaire recommandée à l’accumulation est CIH Bank. BKGR valorise le titre à 366 dirhams soit un upside de 13%. Le groupe affiche une bonne reprise cette année avec une hausse de 7% de son PNB au premier semestre à 1,5 milliard de dirhams.
Le groupe dispose d’une stratégie de développement agressive. Comme le relavait la société de recherche CFG Bank en début de mois, « nous pensons que la stratégie de gratuité pour plusieurs catégories socio-professionnelles (fonctionnaires, jeunes, femmes, etc…) combinée à une stratégie de taux agressive sur les dépôts des entreprises (généralement dépôts rémunérés) devrait permettre au groupe de continuer à surperformer le secteur sur les années avenir ».
Le PNB du groupe devrait affiche, selon les prévisions de BKGR, une hausse de 6,6% de son PNB cette année à 2 944 millions de dirhams. Le groupe devrait également bénéficier de son expertise sur le secteur immobilier pour bien bénéficier de la reprise. Cette exposition lui permet d’avoir l’un des coût du risque le plus faible du marché. Au premier semestre 2021, il a d’ailleurs connu une forte baisse à 221 millions de dirhams.
Le groupe retrouvera une forte capacité bénéficiaire cette année attendue à 512 millions de dirhams contre 81 millions de dirhams une année auparavant. Outre l’absence de don au fonds Covid et la baisse du coût du risque, le groupe tirera également profit de la cession de ses parts dans Maghreb Titrisation et Maroc Leasing à la BCP pour un montant de 150 millions de dirhams.
BKGR conclut en notant que « dans le cadre de la création par l’Etat d’un pôle financier public, un regroupement de CAM, CIH BANK, AL BARID BANK et CDG CAPITAL au sein d’une même Holding serait en préparation pour harmoniser et cibler l’intervention de l’Etat et contribuer de manière plus importante au financement des activités économiques ».
Source : medias24.com
La quatrième banque listée dans le Stock Guide de BKGR est Crédit du Maroc. Cette dernière est recommandée à la conservation.
CDM est à conserver en attendant la concrétisation des objectifs du plan d’investissement
La société de recherche anticipe une hausse de 9% du titre à 650 dirhams. A l’instar du secteur, le groupe devrait voir son PNB et son RNPG croitre cette année de respectivement 2,18% à 2 433 millions de dirhams et 7,6% à 479 millions de dirhams. Notamment grâce à l’allègement du coût du risque sur l’année 2021.
Le fait que le groupe soit adossé au français Crédit Aricole SA rassure. « Cela permet notamment des possibilités de refinancement à des conditions avantageuses » note BKGR. Le groupe a affiché une légère hausse de 2% de son PNB au premier semestre à 2,1 milliards de dirhams grâce à l’effet conjugué de l’augmentation des marges sur commissions et de la marge d’intérêts.
Néanmoins, BKGR estime que « la stratégie fortement dépendante de la maison mère et champs d’action limité au Maroc en raison de l’absence de relais de croissance en dehors du marché local ». Au-delà de cette limitation le groupe fait face à des charges d’exploitation très importante dans le cadre de son plan d’investissement Tajdid de plus d’un milliard de dirhams à horizon 2023.Cela permettrait néanmoins de faire croitre le PNB du groupe de 10% par an au lieu de 2% sur les trois dernière années.
Pour le moment, BKGR recommande donc de conserver le titre « dans l’attente de la concrétisation des objectifs du plan d’investissement de la Banque ainsi que de l’annonce de détails supplémentaires concernant l’éventuelle opération de cession des parts de Crédit Agricole SA au Groupe Holmarcom ».
Source : medias24.com
La dernière bancaire du Stock Guide de BKGR est la BMCI. Cette dernière est recommandée à l’allègement.
BMCI dispose de peu de potentiel à court terme
La société de recherche anticipe une baisse de 11% du cours du groupe en bourse à 597 dirhams. BKGR anticipe une baisse de 1,3% du PNB à 3 012 millions de dirhams à fin 2021. Au premier semestre, le PNB a affiché un recul de 2,6% à 1,51 milliard de dirhams.
Cette tendance stagnante se poursuit désormais depuis plusieurs années. La société de recherche note que « depuis les 5 dernières années un Taux de croissance annuel moyen de -1% est observé concernant le PNB ». Le RNPG quant à lui, afficherait d’ici la fin de l’année une forte hausse à 412 millions de dirhams contre 156 millions de dirhams fin 2020.
Malgré un ratio de solvabilité confortable au premier semestre à 13,4% et un impact positif de 55 millions de dirhams cette année en lien avec la cession de son OPCI à Aradei Capital, le groupe, lui aussi, est considéré comme fortement dépendant de la stratégie de la maison mère et disposant de relai de croissance limité en dehors du marché local.
La société de recherche pointe que le groupe « aurait lancé son programme stratégique Twenty4Change à horizon 2024, ayant pour objectif de redynamiser son activité commerciale, revoir son positionnement et adapter son modèle opérationnel ». Mais BKGR note cependant que « l’activité commerciale de la Banque peine à progresser et ne semble pas présenter de potentiel à court terme ». D’autant plus que le groupe fait face à un alourdissement important de son coefficient d’exploitation, induit par une forte hausse des charges. En 2020 le coefficient d’exploitation s’affichait à 56,5%, en 2021, il est attendu à 61,9%. Ces charges proviennent notamment « des investissements devant être engagés dans le cadre de la refonte de son système d’information » conclut la société de recherche.
Source : medias24.com
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