Addoha : Déficit de 744 millions de dirhams en 2020

| Le 1/4/2021 à 8:40

L’arrêt des chantiers, la fermeture des bureaux de vente et les provisions pour dépréciation d'actifs ont fortement affecté les performances financières du groupe en 2020. Le résultat net part du groupe est déficitaire à 744 millions de dirhams.

Le chiffre d’affaires d’Addoha a chuté de 66% en 2020 à 1 173 millions de dirhams, correspondant à la vente définitive de 2 901 unités contre 6 583 unités en 2019. Une forte baisse que le groupe explique par « le décalage de production lié à l’arrêt des chantiers et de la baisse des ventes de produits finis ».

Au Maroc, le groupe a été impacté par la fermeture des bureaux de vente, des chantiers et des études de notaires. En Afrique de l’Ouest, le groupe indique que la production n’a pas subi d’arrêt mais a connu un ralentissement. « L’activité commerciale n’a pas été impactée significativement et la dynamique commerciale que connaît le Groupe en Afrique de l’Ouest s’est confirmée en 2020 » précise Addoha.

Le groupe indique qu’en 2020, 23% de son chiffre d’affaires était effectué en Afrique de l’Ouest contre 12% l’année précédente. Addoha précise également avoir sécurisé 1,64 milliard de dirhams de chiffre d’affaires en Afrique de l’Ouest.

Sur la période, le niveau des préventes du groupe a reculé de 13% à 7 194 unités. Dans le détail, le nombre de préventes a chuté de 25% au Maroc à 5 138 unités. Sur l’Afrique de l’Ouest, les préventes ont fortement augmenté de 48% à 2 056 unités.

La marge brute recule à 18% au 31 décembre 2020 contre 23% une année auparavant. « Cette baisse est expliquée par le mix produit qui a été moins favorable en 2020 qu’en 2019 malgré la contribution positive des filiales africaines » explique Addoha.

Le groupe explique avoir constaté des provisions pour dépréciation des terrains présentant des moins-value par application du principe de prudence et dans un souci d’actualiser la valeur de la réserve foncière. Le groupe précise cependant que « l’impact des provisions pour dépréciation des terrains en 2020 a été atténué par la contribution favorable des filiales de l’Afrique de l’Ouest ».

Le RNPG affiche un déficit de 744 millions de dirhams en 2020 contre un bénéfice de 346 millions de dirhams en 2019.

Malgré le contexte de crise, Addoha rappelle avoir poursuivi sa politique de maîtrise de son BFR. « Malgré les provisions passées en 2020, les capitaux propres consolidés demeurent à un niveau de près de 10 milliards de dirhams » indique le groupe.

L’endettement net du Groupe s’est réduit à 4,8 milliards de dirhams à fin décembre 2020 contre 5,2 milliards une année auparavant. Le gearing reste largement maitrisé à un niveau de 32,6%. Addoha précise également que « le Groupe a pu dégager un cash-flow d’exploitation positif de près de 208 millions de dirhams malgré le resserrement de liquidité et la baisse des encaissements ».

Durant le premier semestre 2021, le groupe table sur une évolution favorable du chiffre d’affaires et du résultat net grâce au retour normatif du rythme de production.

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.
lire aussi
  • | Le 24/4/2024 à 14:10

    L'or à des niveaux historiques, Managem en profitera

    L'once d'or flirte désormais avec les 2.400 dollars. Du jamais vu. Cette hausse va à contre-courant de la situation macroéconomique actuelle. Factuellement, l'accélération de la hausse du cours ne trouve pas de raison fondamentale, excepté les inquiétudes géopolitiques au Proche-Orient. Managem, dont la moitié des revenus proviennent de l'or, devrait profiter de cette bonne dynamique des prix.
  • | Le 24/4/2024 à 9:03

    Bitcoin : hausse attendue d'ici la fin de l'année grâce au halving

    Historiquement, le halving tire le cours du bitcoin à la hausse. Cependant, cet effet n'est pas instantané. D'ailleurs, le cours du bitcoin n'a que peu évolué depuis le dernier halving en date du 20 avril. L'offre baissera de facto et les prix à moyen terme seront tirés à la hausse si le niveau de demande actuelle demeure soutenue par les ETF.
  • | Le 23/4/2024 à 12:10

    Le groupe Atlantique en passe de prendre un nouveau virage avec l’entrée de CDG Invest dans son capital

    La filiale d’investissement de CDG est entrée dans le tour de table du groupe Atlantique en acquérant 20% du capital. Une opération qui permettra au groupe éducatif d’accélérer sa croissance et son développement. Le président du groupe Atlantique, Rachid M’Rabet, en a dévoilé les contours lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion, le mardi 22 avril.
  • | Le 22/4/2024 à 16:56

    Le MASI euphorique sur certains secteurs comme l'immobilier et le BTP

    Les deux valeurs du secteur BTP, TGCC et Jet Contractors, affichent des progressions respectives en bourse de 70% et 117% en YTD. Les cours bénéficient de l'accueil favorable du marché concernant les résultats 2023, ainsi que de bonnes perspectives de développement dans le cadre de la Coupe du monde 2030 et des grands projets d'infrastructure.
  • | Le 22/4/2024 à 10:22

    TGCC : désengagement de Mediterrania Capital confirmé au profit d’investisseurs locaux

    Le fonds Mediterrania Capital, après six ans d’investissement, s’est totalement désengagé du groupe TGCC. Les titres ont été cédés en plusieurs séances sur le marché central.
  • | Le 19/4/2024 à 16:01

    “Le Maroc peut lorgner 5% ou 6% de croissance économique” (Maxime Darmet, Allianz)

    Lors d’un entretien avec Médias24, l’économiste sénior d’Allianz, Maxime Darmet, est revenu sur les grands chamboulements du monde économique depuis les cinq dernières années et a évoqué les perspectives de l’économie marocaine. Selon lui, plusieurs leviers sont actionnables pour faire bénéficier l’économie d’un souffle de croissance et la porter à 5% ou 6%. Entretien.