L’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) a présenté, mardi 16 juin, la 1ère édition de son « Rapport d’impact du capital investissement au Maroc » pour l’exercice 2019, lors d’une visioconférence de presse.

« Ce rapport d’impact a été fait pour mesurer notre contribution en terme de RSE et de bonne gouvernance. Le capital investissement apporte des financements, on fait de l’intermédiation entre les investisseurs qui sont nos clients et les participations, mais nous avons également l’intérêt et l’obligation d’améliorer les critères de bonne gouvernance », a déclaré Adil Rzal, président de l’AMIC, lors de la visioconférence.

Cette étude, réalisée en collaboration avec le cabinet Grant Thornton, mesure la contribution du capital-investissement marocain en termes des enjeux environnementaux, sociaux et de bonne Gouvernance (ESG) dans les sociétés de capital d’investissement et dans les entreprises qu’elles accompagnent. 

Elle souligne ainsi l’engagement des acteurs du capital-investissement marocains en matière d’intégration de l’extra-financier dans les sociétés non cotées qu’ils accompagnent et en matière de contribution fiscale à l’économie. 

L’étude a été menée auprès de 20 sociétés de gestion, soit 80% des membres actifs de l’association représentant un poids de 5 milliards de DH d’actifs sous gestion.

Selon cette étude, la contribution fiscale des 123 entreprises qui ont participé à l’enquête a augmenté de plus de 2,5 milliards de DH, entre 2000 et 2019, pour une moyenne de détention de 6 ans. 

Impact sur la création de valeur et d’emplois

Le rapport indique que plus de 50% des entreprises accompagnées par des fonds ont répondu à l’enquête ESG, soit un total de 123 entreprises qui emploient près de 41.000 personnes et génèrent près de 31 milliards de DH de chiffre d’affaires. 

En moyenne, « le chiffre d’affaires de ces entreprises a augmenté de 60% entre l’année d’investissement et l’année de sortie », indique Farid Benlafdil, directeur associé chez Afric Inest et responsable de la commission des études.

Les taux de croissance annuels moyens (TCAM) du chiffre d’affaires et des effectifs dans ces entreprises sont respectivement de 15,1% et 15%.

En 2019, la croissance du chiffre d’affaires des entreprises investies s’est élevée à 12,3% pour l’ensemble des secteurs investis.

La croissance du chiffre d’affaires est plus importante dans le capital-risque (56%).

En termes de croissance par secteur, « le capital investissement est un accélérateur de croissance dans le secteur des services », commente Farid Benlafdil. La croissance du chiffre d’affaires dans ce secteur s’est élevée à 27% en 2019.

47% des entreprises investies par les fonds sont exportatrices. Ces entreprises ont vu leurs exportations augmenter de 2% en 2019. 

Le rapport souligne que près de 100% des sociétés investies mettent en place des outils de communication et de transparence financière.

S'agissant de l'impact sur l'emplois, 11.000 postes ont été créés dans les 123 entreprises étudiées. La part des effectifs féminins a progressé de 7 points entre 2017 et 2019 pour se situer à 30%. 

Le nombre de femmes dans ces sociétés de gestion s’élève à 30%. Les comités d’investissement et les conseils d’administration comptent respectivement 15% et 19% de femmes.

53% des sociétés de gestion mènent une politique ESG formalisée. Plus d’un tiers d’entre elles réalisent des due diligences ou audits ESG en phases d’acquisition et/ou de cession.