Banques : Plus de 10 milliards de dirhams de bénéfices en 9 mois

I.B. | Le 11/12/2019 à 13:21

Les 8 principales banques commerciales ont réalisé 10,44 milliards de dirhams de bénéfices consolidés en neuf mois, en légère croissance par rapport à la même période en 2018. Cette faible progression revient principalement au ralentissement de l'activité, à la hausse du coût du risque et au poids de la contribution de solidarité.

Le résultat net agrégé des 8 principales banques commerciales a été principalement drainé par Attijariwafa Bank, la Banque Centrale Populaire et la BMCE.

Indicteurs financiers des 8 principales banques à fin septembre.

Elaboré par LeBoursier

Cette faible progression des bénéfices consolidés du secteur bancaire intervient dans un contexte de ralentissement de l’activité des banques.

En effet, les dépôts de la clientèle ont fait du "surplace" durant les neuf premier mois de l'année 2019 par rapport à fin 2018. Cette stagnation est tirée par Attijariwafa Bank, la Société Générale, le Crédit Agricole et la BMCI.

En face, CIH, la Banque Centrale Populaire, la BMCE et le Crédit Du Maroc ont gagné des points part de marché durant les neuf premiers mois de l’année en cours en termes de dépôts.

Quant aux crédits, le secteur a enregistré une légère croissance à fin septembre par rapport à fin 2018. Cette progression est principalement tirée par le Crédit Agricole, le Crédit du Maroc et CIH. En effet, ces trois banques ont gagné des points part de marché en termes de crédits à la clientèle durant ladite période.
  

Indicateurs d'activité des 8 principales banques à fin septembre.

Elaboré par LeBoursier.

Malgré le ralentissement de l’activité bancaire, les huit principales banques du secteur ont réussi à réaliser une croissance considérable sur le produit net bancaire agrégé. Une progression drainée principalement par la BMCE, la Banque Centrale Populaire et le Crédit Agricole, contrairement à la BMCI, le Crédit Du Maroc et la Société Générale qui l'ont ralenti.

En parallèle, les banques ont également réussi à maîtriser leurs charges d'exploitation consolidées durant les 9 premiers mois de l’année 2019. Principalement grâce à la Banque Centrale Populaire et la BMCI où cet indicateur a reculé en glissement annuel. Par contre, les charges d'exploitation ont augmenté chez CIH , la Société Générale et le Crédit Agricole à fin septembre 2019.

Suite à la maîtrise des charges d'exploitation, le coefficient d’exploitation des huit banques a reculé de 224 points de base principalement grâce à Attijariwafa Bank, la BMCE, la Banque Centrale Populaire ainsi que la Société Générale.

Toutefois, le coût du risque des banques a considérablement augmenté durant les neuf premiers mois 2019. Cette croissance est principalement tirée par le Crédit Agricole, la Banque Centrale Populaire, la BMCE et CIH. Alors que la Société Générale, le Crédit Du Maroc et la BMCI ont réussi à ralentir leurs provisions nettes pour créances en souffrance.

Ainsi, la faible croissance des bénéfices consolidés des banques est liée au ralentissement de l’activité, à la croissance du coût du risque mais également à la contribution sociale de solidarité.

Introduite dans la loi de Finances 2019, cette contribution de 2,5% a été imposée à toute les entreprises réalisant un bénéfice imposable supérieur à 40 Millions de dirhams. En avril, les 2 milliards de dirhams prévus pour l’année en cours ont déjà été encaissés, selon les chiffres de la DGI.

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