Les valeurs bancaires peinent à redécoller en bourse malgré l'impact limité de l'IFRS 9
A l'instar du MASI, l'indice bancaire de la place casablancaise affiche une variation Year-to-date négative, à -4,21% à la fin de la séance de ce lundi 6 août. La publication des derniers résultats n'a que très peu amorti cette baisse.
Quasiment toutes les banques cotées affichent une régression de leurs cours depuis la fin de l'année dernière. La publication de résultats trimestriels, intégrant un impact assez limité de l'IFRS 9, n'a pas réussi à dissiper cette atonie.
Après avoir publié ses résultats trimestriels ce 27 juillet, la plus grande capitalisation bancaire, à savoir Attijariwafa bank, a culminé à un cours de 479,5 DH juste après l'annonce, pour ensuite enchaîner sur un trend baissier qui s'est soldé par un cours de 465 DH à la clôture de la séance d'aujourd'hui.
La dernière communication financière de la filiale d'Al Mada annonçait un impact de l'application de l'IFRS 9 sur ses fonds propres de 4,6 MMDH, sans que cela touche de façon significative ses ratios de solvabilité.
Attijariwafa bank a également annoncé un RNPG en progression de 2,1% (Hors Attijariwafa bank Egypt), se situant à 1,3 MMDH au premier trimestre. La valeur peine toutefois à décoller et affiche une variation en YTD de -3,93%.
La BCP, qui a publié ses résultats un jour avant, a vu un certain engouement pour son titre. Celui-ci, qui s'échangeait à 270,05 DH le 25 juillet, a vu son cours grimper à 275 DH le jour suivant. Depuis, le cours a poursuivi son ascension, quoique en dents de scie.
La BCP termine la séance d'aujourd'hui sur un cours de 279 DH, mais affiche tout de même une variation en YTD de -5,10%.
Pour sa part, le cours de BMCE BoA affiche une variation en YTD de -6,54%. La publication de ses résultats trimestriels incluant l'impact IFRS 9, avec un résultat net consolidé en progression en dépit d'un coût du risque plus élevé, n'a suscité l'intérêt des investisseurs que brièvement.
En effet, le cours de la banque bleue est monté à 206,4 DH deux jours après la publication des résultats, pour ensuite retomber à 200 DH aujourd'hui, un niveau de cours sur lequel la valeur a stagné depuis plusieurs jours avant la publication des résultats.
Crédit du Maroc, qui a été la première à ouvrir le bal des publications des résultats trimestriels sous IFRS 9, tout en démontrant un impact limité de l'introduction de cette norme, affiche une variation en YTD de -1,07%.
La publication de ses premiers résultats pour cette année, le 2 mai dernier, a porté le cours à 580 DH au lieu de 550 DH la veille. Depuis, le cours affiche une évolution en dents de scie, et termine la séance d'aujourd'hui à 553 DH.
Pour sa part, la BMCI affiche la pire régression YTD à -17,35%. La publication de ses premiers résultats trimestriels sous IFRS 9 le 26 juillet, affichant une baisse du coût du risque et une amélioration des bénéfices, a boosté le cours durant deux séances consécutives (à 718,7 DH puis à 725 DH), avant que celui-ci ne baisse à 702,5 DH, soit à un niveau plus bas que celui d'avant la publication des résultats.
Enfin, en termes de variation YTD, c'est CIH Bank qui affiche la meilleure performance, avec une progression de 7,99%. La banque présidée par Ahmed Rahhou a publié des résultats trimestriels avec un léger impact de l'IFRS, mais surtout un RNPG en progression de 108% et une forte chute de son coût du risque.
Après la publication de ces performances, le cours de CIH Bank a grimpé à 309 DH contre 293,9 DH la veille. Il est arrivé à se stabiliser à ce niveau (308,85 DH) depuis.
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