Petit succès de l'opération d'introduction en Bourse d’Immorente Invest. De sources sûres, les résultats préliminaires font ressortir un faible engouement pour la valeur qui n'a été souscrite que 1,3 fois. La filiale de CFG a donc difficilement bouclé son IPO qui porte sur un montant de 400 millions de dirhams.

Ce résultat interpelle sachant que le syndicat de placement a été bien étoffé et que le marché est en situation de surliquidité et de rareté de papier frais. «On a assisté à des niveaux de souscription beaucoup plus élevés dans des contextes similaires», affirme un analyste. Par exemple, Marsa Maroc a été souscrite 6,3 fois en 2016 et Total Maroc 6,7 fois en 2015.

Mais si l’on veut comparer le comparable, on doit remonter à 2006 et plus précisément à l’introduction en bourse de Risma dont le business modèle est plus ou moins proche de celui d'Immorente même si les deux sociétés opèrent dans deux secteurs différents. Risma a été souscrite 24 fois et le titre a été réservé à la hausse pendant les séances qui ont suivi la première cotation.

Quid du marché secondaire ?

En principe, un faible taux de satisfaction de la demande est synonyme d’une évolution favorable du titre sur le marché secondaire. Dans le cas d’Immorennte, ce taux est élevé et donc il ne faut pas s’attendre à une évolution extraordinaire, selon les analystes. D’ailleurs, ces derniers précisent bien qu’il s’agit d’une valeur de rendement et non de spéculation.

La première cotation d’Immorente devrait intervenir le 11 mai 2018, sous le ticket « IMO » sur le premier compartiment de la bourse.