La Bourse de Casablanca, deuxième place la plus chère de la région MENA

M.Ett | Le 19/4/2018 à 10:30

La Bourse de Casablanca est la deuxième place la plus chère de la région. Les besoins de placement sont importants face à une offre peu pléthorique. Explications.

Le marché boursier marocain est cher en comparaison avec les autres places de la région MENA. Mais compte tenu des caractéristiques du marché, cette "cherté" reste normale : Il y a peu de papier qui circule et pas d’alternative de placement, alors que les besoins de placement de cash sont importants.

Contacté par LeBoursier, une analyste chez CDG Capital Bourse confirme le constat précédent en soulignant que "le marché marocain est survalorisé comparativement à d’autres pays de la région MENA". Et d’expliquer : "cette cherté se justifie par plusieurs éléments, notamment l’illiquidité de certains valeurs, le manque d’alternatives et bien évidement l’absence d’IPO qui pourraient apporter un nouveau souffle au marché". 

D’après CDG Capital bourse, le MASI affiche un PER (Price Earning Ratio) de 20,6 en 2017, calculé sur la base des bénéfices de l’année écoulée et des cours boursiers au 31 mars 2018.

Notons que, selon la même source, le PER du marché marocain oscillait autour de 20,1 une année auparavant. 

La société de bourse indique que le PER au titre de l’année 2017 est supérieur à son niveau moyen des dix dernières années qui ressort à 19,3. (Voir graphique ci-dessous)

Ainsi, la cote casablancaise se place en deuxième position des P/E de la région MENA, juste derrière la place tunisienne qui affiche un P/E de 20,9

La société de bourse note que d’un point de vue sectoriel, de nombreux secteurs présentés au niveau de la bourse de Casablanca dégagent "des valorisations élevées et se négocient à des niveaux élevés comparés à des secteurs cotés à l’étranger ayant un même niveau de maturité".

Le secteur Télécom, représenté par Maroc Télécom uniquement, se place au premier rang des P/E des secteurs en 2017, en affichant un P/E de 22,9. CDG capital souligne que "le secteur Télécom reste valorisé très au-dessus de ses fonds propres comparativement aux autres secteurs".

S’agissant des secteurs des Service, BTP et NTIC, ils occupent respectivement la deuxième, troisième et la quatrième position, avec des P/E de 22,3 ; 22 ; et 20,6, en ordre respectif. 

Par ailleurs, trois secteurs affichent des P/E légèrement en dessous du marché. Il s’agit des secteurs de l’Industrie (20,5) ; Finance (19) et Holding (14,4). 

La société de bourse souligne que "l’ensemble des secteurs ont vu leur ratio PER se dégrader, à l’exception de secteur Holding qui reste inférieur au marché avec un P/E de 14,4 en 2017’’.

 

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