BMCE Bank affiche, elle aussi, une très bonne santé sur les trois premiers trimestres de l’année. La banque panafricaine a vu son produit Net bancaire (PNB) croître de 3,1% à fin septembre, en comparaison avec la même période de l’année dernière. L’équivalent du chiffre d’affaires de l’établissement financier s’établit à 9,8 milliards de dirhams, contre 9,5 milliards de dirhams une année auparavant. Le RNPG suit la même tendance et avance de 1,4%, notamment grâce à la bonne marche des filiales du groupe.

Cette croissance du PNB de plus de 300 millions de dirhams s’explique par la bonne tenue des métiers bancaires. La marge d’intérêt s’est envolée de 6% en une année, preuve que la banque a distribué assez de crédits qui compensent la baisse des taux d’intérêt remarqué sur l'ensemble du secteur. De son côté, la marge sur commission a réalisé une hausse de 13%, soit 200 millions de dirhams en plus par rapport à son niveau de fin septembre 2016.

Dans la composition du PNB, le seul point noir et qui freine, plus ou moins, la progression, c’est les activités de marché, contrairement à sa concurrente Attijariwafa Bank. BMCE Bank a vu le résultat de ses opérations de marché reculer de 35% en une année, pour s’établir à 625 millions de dirhams seulement, alors qu’il frôlait le milliard l’année dernière à la même période. Il faut dire que la performance du marché financier de l’année écoulée a été exceptionnelle et les banques de la place ont pu en bénéficier.

En parallèle, les charges générales d’exploitation progressent d’une façon plus soutenue que le PNB, soit 5,6%, pour s’établir à 5,1 milliards de dirhams. Une situation qui explique le surplace réalisé par le résultat brut d’exploitation qui ressort à 4,1 milliards de dirhams. Le coût du risque, quant à lui, recule d’une façon remarquable, pour s’établir à 1,18 milliard de dirhams contre 1,43 milliard une année auparavant, soit une baisse de 17,4%.

Sur l’ensemble de ces éléments, le Résultat Net Part du Groupe (RNPG) ressort à près de 1,6 milliard de dirhams à fin septembre, ce qui représente une hausse de 1,4% en une année. Si la banque garde ce rythme sur les trois derniers mois de l’année, le RNPG devrait dépasser les 2,1 milliards de dirhams sur l’ensemble de l’exercice.

Le poids de l’activité à l’international de la banque présidée par Othman Benjelloun s’améliore lui aussi. Les filiales participent sur ces trois premiers semestres de l’année à hauteur de 45% du RNPG, selon le communiqué de la banque.