Premier secteur exportateur avec près de 50 milliards de DH en 2015, le secteur automobile marocain a pour ambition de doubler ce chiffre à 100 milliards de DH en 2020. Le secteur enregistre avec succès le développement de l’implantation du constructeur Renault depuis le début de la décennie, l’arrivée de Peugeot-Citroën, qui prévoit la mise en marche de son usine de Kénitra en 2019 et le renforcement du sourcing de Ford et de nombreux autres constructeurs.

L’Américain Ford alimente désormais en grande partie sa méga-usine espagnole près de Valence (Espagne) à partir du Maroc; il devrait effectuer près de 300 millions de dollars d’achats auprès de fournisseurs marocains cette année.

"La croissance attendue du secteur est de 20% par an d’ici 2020", indiquait un responsable de Valéo (France) en avril dernier à Médias 24, en marge du Salon de la sous-traitance automobile, tenu à la Tanger Free Zone. Entretemps cet été, l’équipementier français a annoncé l’implantation d’une deuxième unité industrielle à la Tanger Automotive City (TAC) sur plus de 80.000 m².

Objectif 100 MMDH en 2020

Le développement et la croissance du secteur sont accompagnés d’un Plan d’accélération industrielle piloté par le ministère de l’Industrie et du commerce, en partenariat avec les professionnels regroupés au sein de l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (Amica).

Pour la seule année 2016, Valéo, Alfagomma, Kansai Paint, Trèves, Snop ou encore TE Technology, Sigit ou Induver ont annoncé de nouveaux investissements, seuls ou en partenariat ou des extensions.

Les firmes françaises et espagnoles sont fortement présentes, mais également les japonaises, américaines, italiennes ou turques. Les observateurs parlent de "salve", voire d’un "déluge" d’investissements avec une dizaine de milliards de DH enregistrés cette année.

Les AMT réunissent l’ensemble des filières du secteur automobile et des sous-traitants de rangs 1, 2 et 3 en plus des services de conseil, de logistique et de formation.

Le but est de fournir en services et composants simples ou complexes, les constructeurs présents au Maroc, ainsi que la vingtaine de sites industriels automobiles européens se trouvant dans un rayon de 48 heures par route au départ du Maroc.

Cependant, des pièces fabriquées au Maroc trouvent désormais leur chemin jusque vers le Brésil, l’Inde et la Turquie.

En 2014, les 4e AMT avaient réuni Renault-Nissan, Peugeot-Citroën, Ford, l’Indien Tata Motors et le Malaisien Proton notamment. La 4e édition avait regroupé plus de 160 participants, dont 120 marocains pour “plus de 1.000 rendez-vous organisés“, indiquent les organisateurs, dans un bilan disponible sur le site de l’Amica. Sur deux jours de travail, chaque participant a décroché six rendez-vous en moyenne.

Selon ce bilan des AMT 2014, une majorité des participants se sont déclarés satisfaits de l’organisation de l’événement et de leur participation aux AMT de façon générale. 89% des participants aux AMT 2014 ont indiqué leur intention de participer à l’édition de 2016.

Pour la présente édition, l’ensemble des volets de l’événement, de la gestion des rendez-vous, à l’aménagement des stands et à la gestion de la séance inaugurale devraient subir des modifications. Cette année le lieu de rendez-vous est fixé au Royal Golden Tulip, mitoyen de la future gare TGV, au quartier Malabata.